« Un financier, ça n’a jamais de remords. Même pas de regrets. Tout simplement la pétoche. »
suite a notre discussion:
la droite , c'est Dieu qui crée l'homme, et la gauche, c'est l'homme qui crée Dieu.
Le désert, quel est-il ? Le retour au point
Edhel et Fabou
Commentaires
faut pas négliger le cône...
c'est marrant que ce que tu mets fab, "c'est le retour au point".
Je regardais hier un cours de deleuze sur liebniz. sur le point de vue. le début du cours commence avec les maths... courbures, point d'inflexion, centre de courbure (aussi appelé point de vue). et les pensées/maths de pascal, descartes et liebniz ont été facilitées par un géomètre dont j'ai oublié le nom (desargues) qui a travailé sur les coniques (souvenez vous des cours d'analyse sur la géométrie du cone -courbe du 2nd degré pour ceux a qui on a essaiyé de faire entrer ca.):
2 cones joints par leurs sommets: on en fait une coupe,
- on a une parabole (courbe du 2nd degré...)(peut on extrapoler avec la signification en religion?) c'est a dire qui a ces centres de courbes (points de vues) compris dans une meme zone.
- les hyperboles, (zone de courbures disjointes)
- les cercles, (il n'y a pas de privilige du cercle)
- les elipses
- les droites
- les points (les 2 derniers sont des "cas dégénérés")
bref, le point de vue (courbure) est sommet d'une infinité de cones de directions différentes.
il parlait aussi de coubes fermées (cad centres de courbures disjoints) ou site de points de vue disjoints... cela veut-il dire que sur une courbe certains points de vue sur la réalité ne se rejoignent pas !!! ???
[spinoza assimilait la vie a une courbe de puissance (la puissance d'agir oscillant entre joie et tristesse donnant des inclinaisons "vers le haut" pour la joie. et liebniz s'interresse lui au point d'inflexion ou point d'inclinaison et aux inclinations (être enclins à..)]
si tel est le cas, quelle action sur la courbe pour regrouper ses points de vue.
autre petite phrase du cours de deleuze :"les angles sont inclus dans le centre, donc il existe une infinité d'inclination dans le point de vue"
ces courbes (coniques) sont des projections (plan de coupe).
avec notre point de vue fini, nous ne saississons que des projections.
"l'objet est la projection des connexions ou la synthese des profils"
"percevoir est faire une synthède des profils."
il y a aussi un autre postulat sur le point de deleuze qui lui permet de parler de droites parallèles et de Dieu dans la meme phrase. vaut que je vous retrouve ca
....
(le géométral en mathématique...l'idée c'est que ce ne sont plus des cones mais des cylindre: plus de point de vue..."le géométral c'est Dieu"- "perspective cylindrique de Dieu)
nous (avec notre point de vue fini) on est à des projections et la connexion d'une projection avec une autre.
mais les coniques (point du vue) sont du 2nd degré en math, peut on les assimiler au 2nd genre de connaissance de spinoza - qui est la connaissance des rapports ?
c'est marrant comme les maths et la philo sont proches.
c'est ca la métaphysique ?(kant la définit comme: que puisse-je savoir ?).
bref, dans son cours deleuze en arrive (je parle de deleuze, mais un mathématicien dira peut être la meme chose): le point contient tout l'espace.
c'est dommage que les mathématiques ne soient pas aussi abordées de cette manière pour ceux qui etudient les maths.
tout ca en partant du désert...
ca me fait beaucoup penser à un exrtrait d'un lecture conseillée par borniol:
"LE PETIT COURS D'AUTODÉFENSE INTELLECTUELLE" - Chroniques de Normand Baillargeon
"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément."
BOILEAU, Art poétique, I
Pour aller rapidement au cœur du sujet, voici d'abord une étonnante petite histoire.
Au début des années soixantedix, le docteur Fox a prononcé, à trois occasions, une conférence
intitulée: "La théorie mathématique des jeux et son application à la formation des médecins". Il s'est
exprimé devant un total de 55 personnes, toutes hautement scolarisées: travailleurs sociaux, éducateurs, administrateurs, psychologues et psychiatres. Son exposé durait une heure et était suivi
de 30 minutes d'échanges. Un questionnaire était ensuite administré pour connaître l'opinion de
l'auditoire sur l'exposé du docteur. Tous les participants l'ont trouvé clair et stimulant. Aucun n'a
remarqué que cette conférence était un tissu de sottises. Ce qu'elle était pourtant.
Le docteur Fox était en fait un comédien. Il avait l'air très distingué et parlait sur un ton autoritaire
et convaincu. Mais le texte qu'il disait, appris par cœur et portant sur un sujet auquel il ne connaissait absolument rien, était truffé de mots vagues, de contradictions, de fausses références, de
renvois savants à des concepts n'ayant pas de rapport avec le sujet traité, de concepts creux et ainsi
de suite. Bref: du vent, des contradictions et de la pompeuse insignifiance.
Ceux qui ont commis ce canular - qui rappelle fort celui de Sokal il y a quelques années - ont formulé ce qu'ils appellent l'hypothèse Fox: à savoir qu'un discours inintelligible, s'il est émis par
une source légitime, tendra malgré tout à être accepté comme intelligible. Un corollaire de cette idée
est que l'emploi d'un vocabulaire qui donne ne seraitce que l'illusion de la profondeur et de
l'érudition peut contribuer à accroître la crédibilité d'une communication. Ce qui constitue une
précieuse leçon pour qui veut tromper ses prochains.
Entendonsnous bien ici. Dans de nombreux secteurs de l'activité intellectuelle un vocabulaire
savant est absolument nécessaire et ce serait faire preuve d'antiintellectualisme primaire que de le
nier. Essayez par exemple de faire de la physique, de la biologie, ou des mathématiques sans
vocabulaire spécialisé. Mais il est aussi possible de faire (minimalement) comprendre au profane ce
qu'on fait dans ces disciplines sans ce vocabulaire spécialisé."
cependant, je lisais récemment que l'un des buts de la philosophie était de combler le langage (créer des concepts et les nommer).
et ouais.
Le retour au point
Sur le "retour au point", je ne sais plus ce qui avait motivé une telle affirmation.
Je me souviens que nous avions auparavant une discussion où il était question de géométrie non pas en tant que telle mais comme façon d'illustrer un propos à teneur "philopoch'ique". Nous divaguions sur la multiplicité des points de vue sur ce point qu'est le centre du cercle sur lequel ils prennent appui. Comme edhel le fait remarquer, en envisageant d'autres coniques ( dont le cercle est un cas très particulier ) on arrive à illustrer des cas de figures moins intuitifs : points de vue qui étant sur une même courbe ne se rejoignent pas. ( Par "se rejoindre" il faut entendre : parcourir la courbe qui les supporte de telle sorte qu'ils puissent se confondre. )
Cela nous en parlions alors que nous avions décider de nous -de vous- entretenir de notre expérience du désert Mauritanien. Dans l'impossibilité de tenir un discours cohérent et construit sur le sujet non pas par manque de volonté mais parceque nous aurions perdu toute spontanéité à essayer de le faire, nous nous laissions dériver par la parole sur les propos tels que nos esprits (notre esprit?) nous les présentait. Je note "notre esprit" car il vient un moment où le dialogue se poursuit au-delà de la raison, où les incohérences passagères, les doutes, les incertitudes, les raisonnements fallacieux... ne gâtent pas le discours. Les interlocuteurs font preuve d'une mutuelle compréhension, ils sont conciliants l'un envers l'autre. Nous conversions donc sur un mode qui me semble adapter à une discussion qui se tiendrait en plein désert après que les interlocuteurs y aient passé déjà quelques jours.
Je ne vous ai pas livrer la teneur de nos propos mais juste la façon dont nous les tenions. Je n'en ai plus souvenir. Me reste comme souvent, une ambiance ou atmosphère qu'il est difficile de rendre.
Edhel par son commentaire géométrique a exposé en développant ce que nous nous sommes dits sur les points de vue. Le retour au point m'a sans doute été suggéré par ibn'arabi ( le soufi ) qui évoque la fusion de l'aimant dans l'aimé, de l'aimé dans l'amant. Le retour au point serait l'effondrement du cercle des points de vue sur le point qui en constituait le centre... Tout cela n'était pas très clair à l'époque et ne l'est toujours pas aujourd'hui. Ce que je peux néanmoins affirmer c'est qu'une telle disposition intellectuelle doit être possible d'en un endroit austère, dépouillé, hostile tel qu'un désert. Pour moi qui suis sans doute nihiliste ( voir Nietschze ), cela reste abscons.
Je dédie ce commentaire ainsi que tout éventuel billet sur le désert dont je serais l'auteur ou l'un des participants à tous les membres de l'expérience Mauritanienne.
le désert : de la bombe atomique !!
Un sentiment assez partagé par les touristes que nous sommes et que nous avons rencontrés (à différentes occasions) est le sentiment de bien-être, paradoxal dans un endroit aussi hostile. (ressenti au moins au coucher du soleil ;o)
en tout cas, la différence entre un point (de vue) et un autre (un grain de sable et un autre) n'est pas forcément flagrante. pourtant avec les différents agencements, on arrive quand meme à des trucs bien variés.
et si un grain de sable au fond d'un(e) poch(e) contrient à lui seul le désert, n'en est il pas de même pour un point de vue ?
bref, y retournerais bien moi.
Heureusement, on en trouve un peu partout des déserts (il suffit de regarder M6 pour voir un désert intellectuel).
et ouais.
le sens du désert
La multiplicité apparente masque l'unité voilée. Séduisant mais difficile de m'en convaincre.
Si le grain de sable est la quintessence (forme la plus concentrée d'une chose ) du désert et si nous effectuons un parallèle entre point de vue et grain de sable, quel le désert du point de vue ? De quoi le point de vue est-il la quintessence ?
Autre point :
Pour le touriste du désert, le désert est riche de sa pauvreté. Gavé qu'il est, plein de besoins et d'envies, tantôt frustés, tantôt récompensés, il reste songeur devant ce paysage où son âme épouse les formes douces des dunes, s'élance sur les regs plans, ... ( c'est beau, sniff ).
On oublie cela souvent lorsqu'on qualifie quelque chose de désert en signifiant par la qu'il y a quasi absence d'un élément qu'on juge bon ( l'eau en l'occurence pour le désert du Sahara ).
En ce qui concerne M6, c'est un désert intellectuel. Ce qui veut dire qu'il n'y a pas ou peu de dimension intellectuelle pour M6. D'après ce que j'ai écris ci-dessus, à ce manque correspond une abondance. De quoi ? Un indice : c'est marron et ça flotte.
tentative de réponse.
Si le grain de sable est la quintessence (forme la plus concentrée d'une chose ) du désert et si nous effectuons un parallèle entre point de vue et grain de sable, quel le désert du point de vue ? De quoi le point de vue est-il la quintessence ?
Je pourrais répondre (dans mes meilleurs jours ) qu'un point de vue contient tous les autres et qu'il est la quintessence de l'humanité (de proche en proche on peut avoir tous les autres).
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