La découverte c'est de voir ce que tout le monde voit et de penser ce que personne ne pense
— Szent GYORGI
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Des bulles, encore des bulles

Portrait de borniol

C'est encore revigoré d'une demi-journée de bien être, et des bulles qui pétillent et oxygènent le tout.. que je retrouve cet instant ou instinct de poch pour venir visionner les nouveautés du monde des poch. Aussi, je vais essayer d'arrêter de vous saouler avec des métaphores douteuses et des descriptions qui ne possèdent pas de mots pour les décrire, ou du moins je ne les ai pas : peut-être parce qu'à cet instant on est dans un certain régime de l'esprit façon Tchouang-Tseu ou niveaux de conscience :

[...]

Valéry remarque dans se Cahiers : "Ce que je pense gêne ce que je vois - et réciproquement. Cette relation est observable". C'est à cause de cette relation inhérente au fonctionnement de notre esprit, dit Tchouang-Tseu, que le language fait illusion : quand nous parlons, nous ne percevons plus, de sorte que, n'apercevant pas l'écart entre le langage et la réalité, nous prenons étourdiment le langage pour l'expression adéquate de la réalité. .. Et quand nous concentrons notre attention sur une réalité sensible (par exemple, sur un geste que nous sommes en train de mettre au point), nous oublions le langage et l'écart passe également inaperçu. Tiré du chapitre 56 du Lao-Tseu, appraît le dicton archiconnu que tout le monde traduit par "celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas". Jean-François Billeter traduirait plutôt le terme tcheu par "appréhender ou percevoir". Quand on perçoit, on ne parle pas: quand on parle, on ne perçoit pas

[..]

Après cet égo-lien, riena dire de plus qu'il faudrait pour décrire aux mieux ces moments remplacer les mots par des bulles.. joli programme ! j'en connais qui ne diront pas non, ca m'arrange moi le premier :)

Donc pour rester dans cette même pauvre création du soir, je vais encore citer une bonne partie une autre poch thérapie méditative n°3 qui ne peut qu'aider à mieux comprendre ce qui est en danger à l'autre bout du monde, la culture thibétaine et non sa soit-disante "revenidcation indépendantiste" orchestrée par le Dalai Lama... Donc entièrement d'accord avec vous fabou et zeph sur l'histoire des JO : une histoire dont en en entendra parler. Notamment à la probable venue en France en août prochain (au moment de ces gands jeux), du Dalai Lama .. si on daigne le recevoir cette fois. Alors j'en profite pour commenter ici, de toute manière, c'est suffisament le bazar sur ce site que ca n'y changera pas grand chose... J'ai tenté d'en parlé au début de ce précédent billet

Voilà ! Alors, pour mieux comprendre cette tradition bouddhiste, voyons ce que nous disent les moines qui seraient devenus violents ? "ca ne fait pas de mal "comme on dit par chez nous. Mais désolé, ca va être encore long... Je cite toujours :

[...] il y a les trois "racines malsaines" au centre de la roue de la vie: l'ignorance, l'avidité et la haine ; il y a les cinq obstacles à la méditation (le désir d'expériences sensorielles, la malveillance, l'agitation et l'anxiété, la paresse et la somnolence, le doute et l'indécision); puis il y a les cinq poisons: la distraction, l'avidité, la colère, l'orgueil et l'ignorance. Le mot poison est approprié. Quand nous sommes envahis par une émotion négative, quand nous leur donnons libre cours, nous nous empoisonnons littéralement, et pouvons même parfois ressentir une douleur aiguë à l'estomac ou au cœur.

La meilleure façon d'éradiquer les passions c'est de s'attaquer à leurs racines même si, bien sûr, il s'agit de l'esprit. C'est le rôle de la méditation.

L'antidote à la distraction, la tendance de l'esprit à sauter d'une chose à l'autre, est l'attention sur le souffle.

La colère est le poison qui sied le moins au Bodhisattva car il est l'opposé même de la compassion. Son antidote est la mettabhavana.

Contre l'avidité il y a les réflexions ou la méditation sur l'impermanence, la mort, les côtés répugnants du corps et de la nourriture.

L'orgueil ou vanité est la tendance à se sentir séparé des autres et supérieur. C'est une tendance caractéristique du "royaume humain". Selon le Bouddha, penser en terme de son statut en rapport avec les autres, quelle qu'en soit la façon (supérieur, inférieur ou égal), est une forme d'orgueil. Egalitarisme et fausse humilité sont des formes d'orgueil. L'antidote traditionnel est de méditer sur les six éléments : terre, eau, feu, air, espace et conscience, qui peuvent être visualisés symboliquement sous la forme du stoupa. Nous pouvons aussi méditer sur le fait que ces éléments ne sont pas "nôtre" mais empruntés à l'univers et y retourneront après notre mort.

Pour ce qui est de la conscience nous comprenons qu'elle dépend de nos organes sensoriels physiques. Mais quand nous n'aurons plus de corps physique qu'adviendra-t-il de cette conscience ? Quand mon individualité présente cessera d'exister, où sera la conscience associée à cette individualité ? De cette façon on se détache des différents niveaux de conscience associée au corps physique, et nous nous ouvrons à des niveaux de conscience toujours plus élevés. Quand le corps et l'espace qu'il occupait n'existent plus, la conscience ne peut plus être associée ni à ce corps, ni à cet espace. S'il n'y a plus d'espace délimité auquel la conscience puisse s'associer, elle ne peut s'associer à un espace non délimité, à l'espace infini. Elle ne peut que s'étendre infiniment vers l'extérieur, ne trouvant aucune ligne de démarcation, aucun corps matériel auquel s'identifier. Une méditation de ce genre culmine, ultimement, en une sorte de mort spirituelle. La conscience individuelle meurt dans la conscience universelle et en un sens réalise son éternelle identité avec elle.

L'occasion de l'expérience de la conscience universelle survient au moment de la mort. Mort ou vivant il nous est pratiquement impossible d'imaginer ce que peut être cette expérience. On peut penser que toutes les limites à la conscience ont disparues, ou à l'image de la goutte d'eau tombant dans l'océan (quoiqu'il ne faille pas prendre cette métaphore trop littéralement). L'essentiel est d'avoir l'expérience d'une expansion infinie de la conscience. C'est difficile à décrire car la pleine expérience de la conscience infinie est l'état d'Eveil. De plus cette conscience infinie est vide, ce n'est pas une entité ni une chose. L'univers physique n'en est pas exclu mais il ne s'impose pas en frontiére ou obstacle.

La pratique des six éléments est aussi une négation de nos tendances à nous tourner vers l'égo. Elle aide à dissoudre l'idée de notre propre individualité, dans le sens étroit du mot, et détruit donc le poison de l'orgueil.

Le cinqième poison est l'ignorance spirituelle, le refus de prise de conscience de la réalité. En un sens c'est le poison de base, l'ingrédient brut dont tous les autres sont faits. L'antidote traditionnel est la méditation sur les maillons de la co-production conditionnée. Elle nous amène à voir qu'à partir de notre ignorance découle toute une succession d'événements.

L'abord de ces cinq poisons et de leurs antidotes n'est qu'une façon de considérer les états mentaux négatifs que nous devons vaincre, et la façon de le faire. Mais en tant que Bodhisattva novice nous avons besoin de tous les moyens possibles pour s'approcher de l'éradication des passions et la tradition bouddhiste nous en offre énormément.

[...]

Source : Que je puisse éradiquer toutes les passions : Centre bouddhiste (Paris)

 

 « Les états mentaux malsains sont précédés par l'esprit, dirigés par l'esprit, et composés d'esprit. Si quelqu'un parle ou agit avec un esprit impur, la souffrance le suit, tout comme la roue de la charrette suit le sabot du bœuf. Les états mentaux sains sont précédés par l'esprit, dirigés par l'esprit, et composés d'esprit. Si quelqu'un parle ou agit avec un esprit pur, le bonheur le suit, tout comme son ombre le suit »

Source : L'esprit créatif et réactif

Et merci à "qui sait" pour les bulles Laughing

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