« Si tu peux marcher, tu peux danser. Si tu peux parler, tu peux chanter…»
— Proverbe Africain
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J'irais cracher sur leurs tombes

Portrait de borniol

Le lobbying : un gros caillou dans les rouages de la démocratie

Encore un coup de gueule dans le vide, contre le vice de l'homme qui semble sans limites, la cupidité. Vice humain, trop humain, omniprésent chez les individus acteurs qui font ce que le système économique dominant actuel devient, ou l'argent fait plier sous son poid toute éthique. Mais sur ce sujet, je veux parler plutôt de cette partie émergée qui a pris le pouvoir : le monde des finances déregulées, des banques aux inventeurs de produits dérivés, contrés par d'autres produits tout aussi toxiques assurant la défaillance des premiers, le tout contrôlé et supervisé des institutions et agences de notations douteuses. Les politiciens étant ou les dominés dans cette affaire ou des complices impuissants.
Je prolonge donc le billet du développement durable de la crise, et ton intuition vitale, Fabou, quant à l'éradication du monde de la finances dérégulée. En effet, même si la raison pourrait aboutir aux mêmes conclusions quant à son éradication, j 'aurais comme toi Fabou, des vues aussi radicale. Alors, pas vraiment envie de prendre de gants ou de croire en la réflexion d'experts et de dirigeants qui s'enlisent déjà pour reprendre ces mêmes conseillers fumeux.

L'histoire nous rappelle que certains esprits libres et philosophes ont dénoncés des systèmes de pensée dominants et tyranniques crées par l'homme, la religion ou tout autres systèmes de jugement moraux et de valeurs les éloignant d'une connaissance vraie. Bref, on a fait déjà un sacré tour de la question de la nature humaine et de son esprit, et les sciences humaines et comportementales modernes nous en apprennent toujours davantage sur la psychologie de cet animal doté d'un cortex cérébral, l'homme mais qui pour certains, les dominants, l'utilisent à mauvais escient pour créer des structures et systèmes qui le conduisent à la folie, en tout cas toujours plus près du mur. Il faudrait à nouveau faire revivre de tels sauveurs (Nietzsche et Spinoza me viennent en premier), pour s'attaquer de front aux problèmes brûlants du moment, car si à d'autres époques le tyran étaient le prince ou le prêtre, sous quel masque agit-il aujourd'hui impunément imposant ses vues, son système de pensée, ou sous quelle figure se cache t-il ?

Aujourd'hui ce n'est plus le système religieux qu'il faut dénoncer, mais un système où ses processus sont corrompus par la cupidité de l'homme. Ce système est devenu le poul signe de santé des échanges économiques mondiaux et qui pèse bien plus sur la vie des hommes au jour le jour. Pas un jour, sans qu'une note  ou "fatwa" tombe dictée par je ne sais quelle agence, dégradant tel ou tel pays (grèce, portugal...), ces mêmes agences qui quelques jours avant l'éclatement de la bulle et la crise de 2008, notaient sans scrupule AA ou AAA les institutions financières qui ont fait faillite.

Ce trio ( Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch) qui domine – voire qui administre – les marchés financiers depuis 1990 – en fait depuis l’avènement de la globalisation et de l’ère technologique – distribue les points, pénalise, punit ou porte aux nues avec une dose d’arrogance et une immense auto satisfaction tout ce qui se négocie en terme obligataire sur les marchés financiers de ce monde.

Pour autant, en vertu de quelle loi divine ou autre tradition ancestrale des personnages ne disposant d’aucun mandat électif s’arrogeraient-ils autant de pouvoirs sur les dettes souveraines de nos pays et, par voie de conséquence, sur nos vies quotidiennes? Loin d’être des entreprises à but non lucratif, ces agences sont en effet directement intéressées par réaliser des profits en conflit d’intérêt souvent patent avec les sociétés qu’elles sont appelées à noter. Qui sait que Moody’s a gagné 2 milliards de dollars en 2010?

Sources : Notons les agences de Notation - Michel Santi - Economiste et analyste financier

Pour avoir une idée claire et distinctes de ces processus quitte à mettre un visage sur des types peu scrupuleux mais toujours impunis à ce jour, il suffit de regarder "Inside Job" (dispo dans l'espace de poch).
Très bon documentaire coup de poing sur ce monde de fous qui explique en 5 actes la naissance, le renforcement à l'avènement de la crise prévisible et annoncée malheureusement par des certains dominés allant à l'encontre d'un système dominant qui avait finalement tout à gagner et pas grand chose à perdre. Pour diminuer la prise de risque aux maximum, il faut la diluer... rien de plus simple, déréglementer, pour ainsi fusionner et devenir de plus en plus géant, ainsi vous courrez plsu grands risques car on vous sauvera.


Inside Job - Bande-annonce - VOST

On peut se poser la question : pourquoi Un ingénieur financier gagne de 10 à 100 fois plus qu'un ingénieur classique, fabriquant des ponts ou créant je ne sais quelle techno réelle ? Le premier, avec ses maths et ses stats vend du rêve, des rêves qui aiguise l'appétit et la soif, mais ces rêves se transforment vite en cauchemars pour le reste du monde. Mais au final il y a du fric, même beaucoup, tellement qu'il n'est pas étonnant que cela puisse tout autant arroser les lobbyistes et conseillers des différents pouvoirs économiques, les experts économistes noyés jusqu'au coup de conflits d'intérêts entourant de très près les politiciens qui leur facilite la manoeuvre, pour finir par des bonus qui se comptent en centaines de millions de $ pour les dirigeants des banques et ses membres du CA, ou ceux des agences de notations et autres institutions et fonds d'investissements spéculatifs. Le nombre de zéros derrière $ cités dans le film donne le vertige, et l'on aurait pas de mal à savoir ce que l'on pourrait bien faire avec tous ces zéros, s'ils n'étaient pas toujours dans les poches d'un tout petit nombre.
Comment rester impassible devant l'impunité des délinquants en cols blanc qui ont toujours leurs place aujourd'hui près d'Obama...

On reprend les mêmes et on recommence...et par chance et risques systémiques conjoints, la prochaine fois sera la bonne, ce système implosera de lui-même. On peut se dire qu'après tout ce n'est pas si grave, que l'homme survivra sûrement à l'effondrement d'un système économique pourri, et que toutes ces tentatives sont nécessaires pour ensuite les abandonner et les dépasser.

Et du coté de notre chère Europe ? le lobbying ou la corruption légale se serait-elle généralisée ? 

le Parlement européen ne dispose ni d'un code d'éthique ni même d'un comité d'éthique. Le registre des lobbies mis en place par la Commission en 2008 fonctionne sur la base du volontariat et "seule une minorité de lobbyistes y est enregistrée". Un peu plus de 4 700, quand on estime à 15 000 le nombre de lobbyistes travaillant à Bruxelles

A Bruxelles, les lobbyistes sont « les garants de la démocratie ». Il y a quelques jours, des journalistes du Sunday Times ont proposé de l’argent à des euro-députés en se faisant passer pour des lobbyistes. Près d’un quart (25%) ont mordu à l’hameçon. Est-ce à dire que la corruption soit généralisée au Parlement européen ?

 


Le 7 mars 2011, le comité des affaires économiques du Parlement s'est prononcé sur des amendements apportés à un texte de la Commission (destiné à réguler des produits dérivés, les Credit Default Swaps). Le Corporate Europe Observatory conclut son étude sur la question :

[...] Ainsi, huit eurodéputés de différents groupes politiques et de différents pays ont déposé des dizaines d'amendements identiques. Ce qui suggère fortement que ces amendements viennent de l'extérieur du Parlement, vraissemblablement de lobbyistes de l'industrie des produits dérivés. Dans au moins deux cas, nous avons obtenu le texte écrit par les lobbies financiers et ils sont identiques à ceux soumis par les députés.

Ces amendements inspirés par le secteur bancaire ont finalement été rejetés à une large majorité, grâce aux amendements de compromis proposés par le rapporteur du texte Pascal Canfin.

Autre exemple : un clip diffusé sur EuroparlTV assure que "pas moins de 1 600 amendements ont été mis sur la table" pour une directive concernant la régulation des fonds spéculatif. Le CEO, s'appuyant sur des sources internes au Parlement, estime que plus de la moitié ont en fait été écrits par les lobbies du secteur.

Source : http://fr.myeurop.info/2011/03/22/corruption-quatre-eurodeputes-pieges-p...

 

Pour se rapprocher un peu plus de chez nous, la France, l'association Regards Citoyens vient encore de frapper fort avec son étude sur les groupes de pression et d'influence au sein de l'Assemblée Nationale. Ce n'est pas leur première initiative, il y avait déjà eu auparavant : Nos Députés, un observatoire citoyen sur l'activité Parlementaire. Dans les deux cas le but est le même : briser l'opacité ambiante et forcer la transparence.

Je conseille aussi Pas vu pas pris, (1998) Pierre Carles. Documentaire dénonçant le lobbying entre les médias audiovisuels et le pouvoir. Ce documentaire a été interdit de diffusion sur toutes les chaînes hertziennes.

Au début du billet, je parlais de cupidité sans limites. Comme il est assez rare de voir un sénateur américain dénonçant ce vice devant le congrès américain, je vous laisse découvrir ce gros coup de colère !

 

 

Pour sortir de cette belle merde et rejoindre le volet économique utopiste de poch, à moins de continuer à attendre l'arrivée du sauveur ou surhomme, j'imagine plutôt la transparence totale de ces systèmes, des lois et normes qui les gouvernent, comme on sait si bien le faire dans d'autres domaines d'applications, et qui permettront d'assurer les contres-pouvoirs nécessaires à son évolution sinon à sa survie. Ce mouvement de libération des données semble en marche, je veux parler de l'open data. Voila sans aucun doute, un moyen pour mettre en oeuvre la démocratie dans une  "libre république" qui aurait plu à Spinoza. Si cela ne se fait pas de façon concertée par les futurs hommes libres, pour le reste de ces informations de bien public restées secrètes, et d'autres se chargeront d'en dévoiler les informations... openleaks ou wikileaks.

Celui qui maitrise la production des métadonnées a un pouvoir sur la mémoire collective : il peut conditionner les débats publics et les apprentissages. Avec le numérique, cette production qui était autrefois top down devient bottom up, ce qui modifie la production et la diffusion des savoirs, qui n’est plus l’apanage des seuls pouvoirs constitués (politiques, religieux, industriels…) – l ’exemple typique de ce transfert étant Wikipédia. 

Tout ce qu'il faut savoir sur l'open data : http://www.rslnmag.fr/tags/open-data/

 

Pour finir avec l'humain, trop humain de Nietzsche, duquel on ne sort pas indemne :

§468 - innocente corruption

Dans toutes les institutions où ne souffle pas l'air vif de la critique publique, il pousse une innocente corruption comme un champignon (par exemple dans les corps savants, les sénats)

Pour sourrir un peu quand même, où la fiction rejoignait déjà la réalité.

 

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Avis de poch
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  1. 3:57 minutes (5.67 Mo)

Commentaires

Portrait de fabou

Raisons profondes et mystérieuses

On a la faiblesse de croire que nos élus, les parlementaires, sont des philosophes roi (cf Platon), des gens aux nobles aspirations, ayant un sens aigu de la communauté, oeuvrant à son épanouissement, à sa santé. On déchante rapidement. Sans être des criminels pur souche, ils sont mus par de vils instincts qui suscitent chez eux des aspirations troubles et ce souvent au détriment de la communauté dont ils sont issus. C'est une des déviances possibles de la démocratie, d'autant plus probable que l'opacité est de mise.

En lieu et place de la démocratie, je préconise la Démocratie, mais le pré-requis est le Demos, qui s'évapore aujourdh'ui que l'individu n'est plus que l'agent économique en lequel ses nouvelles idoles l'ont transformé.

En ce qui concerne la finance, l'exécration qu'elle doit inspirer à tout être humain qui aspire à cette qualification -procédé courant que de nier l'humanité de ceux qui aspirent pas à ce à quoi on n'aspire- ne peut être discuté. Là aussi, il y a eu détournement de la réalité. C'est la Technique qui se lance à l'assaut de l'Idée. Elle mute en abstraction. L'économique n'est qu'un vague support, le dernier point d'encrage dans le réel de cette Technique mutante qu'est la finance. Les hommes doivent s'en libérer, d'autant plus rapidement qu'ils y sont asservis au plus haut point, le sommet de l'aliénation.

Il n'y a ni bon ni mauvais, ni gentil ni méchant, tout est rapport de force, tout est volonté de puissance, et il arrive pour des raisons profondes et mystérieuses aujourd'hui inaccessibles à la conscience commune qu'un renversement des valeurs doivent s'opérer (fin de cycle?).

Comme me le raconter un certain edhel : ride the snake.

Portrait de borniol

Après le printemps arabe, l'été sera chaud

La révolution arabe s'étend, ils réclamaient la démocratie, ils l'obtiendrons... Nous on l'a, semble t-il.... Mais voilà que les espagnols eux aussi réclament la Démocratie ? le renversement dont tu parles serait-il en marche ? on peut toujours en douter, mais il semble que le vent se lève... A la télé, jt de france3 (22/05), une jeune espagnole, les dreads en plus, s'exprime sur ce mouvement apolitique : "ce n'est pas une question de droite ou de gauche, c'est une question de valeurs ! tout ce que nous vivons est injuste... "

pour y voir plus clair : 

 - Comprendre la révolution espagnole - Owni

 - « Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ! »

 - Comment en finir avec l’oligarchie, dialogue entre Eva Joly et Hervé Kempf

Portrait de fabou

propension des masses aux massacres

Peut-être... Qui sait?

Cela ressemble à une amorce. Mais le politique n'est plus ou  presque. Il faut viser ce qui le fait encore gesticuler et lui donne un semblant de vie. Beaucoup plus diffus que lui, non circonscriptible (?), il est peut être à chasser au plus profond de nous.

L'imposture démocratique doit être dénoncée ...mais ne pas sous-estimer la propension des masses aux massacres.

Il faut peut être énoncer clairement ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Sur cet inventaire peut émerger un système, des règles de conduites, des institutions, un gouvernement... Mais cet inventaire n'est pas possible pour cause de relativité. Ce qui est juste pour moi ne l'est pas pour toi ... comprendre cet état de fait plonge dans le désarroi car alors tout système passe à la fois pour juste et injuste.

Et puis à l'avenir, des nécessités beaucoup plus fortes balaieront sans doute toutes ces préoccupations (c'est mon côté apocalyptique qui ressort).

Comme dirait Cioran :

"J'exècre cette vie que j'idôlatre."

Extrait de : De l'inconvénient d'être né

Ce qui ressemble pour moi à une certitude -toujours entâchée d'un certain doute salutaire comme j'ai pu en faire l'article ici même il y a quelques années- c'est le fait suivant :

Ce qui est juste doit se déterminer suivant la vision que l'on a de l'homme. ( A développer un jour mais quand ? )

Portrait de borniol

extension du domaine de la lutte et des indignés

Bienvenue dans l'e-revolution......

il y a en tout cas, ca s'agite furieusement sur les réseaux sociaux à coup de #frenchrevolution. à la différence de Mai 68 ou volaient des pavés, cette fois ce sont des tweets, des liens, de "l'info". .. La technique actuelle permet l'organisation des masses et de leurs actions. Qu'est-ce que peut faire un gouvernement contre un tel mode de communication viral ? Couper et filtrer le net,nerf de la guerre de l'info.... et pour le reste, sur le terrain on fait comme avant avec la police. En Espagne, ce mouvement pacifique n'a pas encore connu de débordements. En France, notre ministre de l'intérieur sera t-il autant à l'écoute ?Obnubilés par DSK, les médias semblent occulter (est-ce que ca ferait peur ?) ce qui est en train d'émerger un peu partout en Europe (Italie, Allemagne, Belgique...et cette fin de semaine En france avec des campements sur les place à Toulouse, Perpignan, Lyon, Montpellier, Nantes, Bordeaux, Lille, Marseille ...

La "French revolution" qui vient d'Espagne - Rue89

La e-revolution gagne la France - Politis

La carte des camps....


Pour voir l'agitation qui règne sur twitter...

Portrait de fabou

Show must go on - Business as usual

Faut pas trop déconner. J'ai appris qu'il y a eu évocuation violente pour cause de foot. S'indigner ok, mais pas trop. Il y a des priorités. Ils vont pas nous gâcher le spectacle quand même !

Ceci dit, pour économiser la police, il suffisait de laisser les supporters en délire lyncher les hippies. Le cynisme, c'est grave - dans son sens perverti actuel pas dans celui du chien -. Il faut que je me soigne.

Portrait de borniol

degré et principe de liberté

Pour continuer à chercher des voies utopiques à cette "sortie" ou "entrée" dans la crise, 2 articles 

 - les indignés veulent inventer la démocratie du futur ... ils rêvent : http://owni.fr/2011/06/06/espagne-labs-inventer-la-democratie-du-futur/

“Mettre l’intelligence collective sur le réseau” 

 - et pour les aider à y réfléchir et la mettre en oeuvre, surtout qu'ils semblent avoir choisi la voie des logiciels libres, un entretien avec Richard Stallman, ardent gourou et défenseur des principes de libertés appliqués aux logiciels et aux utilisateurs : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/06/14/richard-stallman-l...

"L'utilisateur doit contrôler le programme et pas l'inverse"

"Le Net doit rester libre, il doit nous appartenir", Acte de résistance sinon c'est la coupure net : http://owni.fr/2011/06/07/la-syrie-coupure-net/

Bon, il serait tôt de le laisser s'enfoncer dans les profondeurs du poch, ce billet là, que je rallonge... et dire qu'il commencait avec un petit cailloux dans les rouages de la démocratie, quand je vois la proportion que les choses prennent, mieux vaudrait tout laisser reposer, revenir dans 3 ans, pour ajouter un nouveau commentaire, et en tirer alors les conclusions d'une révolution pacifique, comme ils l'appellent de leurs voeux :

"Les révolutions entraînent beaucoup de morts et aujourd’hui nous avons les outils pour agir pacifiquement et obtenir ces changements.”

Portrait de borniol

une nouvelle monnaie.... virtuelle

La prochaine révolution fiscale d'internet pour les geeks et les futurs hommes ?

|...] De la même façon que BitTorrent a rendu l’industrie du copyright obsolète en un clin d’œil, ces systèmes vont naturellement rendre les banques obsolètes. Eux, ou leurs successeurs, vont atteindre un point de basculement dès que quelqu’un les rendra simples d’utilisation. La technologie est là, les scénariis d’usages sont là — et l’agacement vis-à-vis des grosses banques ne manque pas. Ce n’est plus qu’une question de facilité d’utilisation [...]

[...] Quand ce basculement arrivera, il n’y aura plus aucun point de contrôle central dans l’économie. Ce sera comme si l’on revenait une nouvelle fois au temps où tout le monde faisait commerce en espèces, le bon vieux cash, anonyme. Alors pourquoi cela donne-t-il l’envie aux gouvernements de murer l’Internet ? [...]

 

[...]  Les gouvernements dans le monde sont sur le point de perdre leur capacité à regarder dans l’économie de leurs citoyens. Ils risquent de perdre leur capacité à saisir des actifs, ils risquent de perdre leur capacité à collecter des dettes. L’usage de la force dans le monde ne sera d’aucune aide : tout est chiffré, et détruire un ordinateur avec toute la puissance de feu policière possible ne servira à rien.

Toutes les armes du monde seront inutiles face à la capacité des gens à conserver leur économie chiffrée pour eux. Elles n’y feront pas la moindre égratignure.[...] 

[...] Si vous pensiez que les guerres sur la connaissance et la culture étaient déjà intense et importantes, je crois que nous allons voir des événements bien plus intéressants se dérouler durant la décennie à venir. Ce que nous allons voir, c’est l’émergence de ce que j’appelle l’« économie en essaim », une économie décentralisée et incontrôlable où un emploi à vie n’est plus essentiel à chaque être humain. Et je prédis que cela redéfinira la société d’une façon immensément plus importante que la possibilité de télécharger gratuitement de la musique de rap..[...]

la source ici...http://owni.fr/2011/05/25/naspter-banque/

 

Portrait de borniol

www.amentonpeze.org

Pour sauver le monde, il faut :

 

 

Clip de campagne officiel d'Alessandro Di Giuseppe, candidat de l'Eglise de la Très Sainte Consommation pour les élections législatives 2012, dans la première circonscription du Nord. Lille-Loos-Faches-Thumesnil.

En 2007, vous avez aimé la droite décomplexée.
En avril 2012, vous avez aimé le fascisme décomplexé,
En juin 2012, vous adorerez l'Eglise de la Très Sainte Consommation.

Travaille, Obéis, Consomme !

Plus d'infos et des slogans assez cocasses sur http://www.amentonpeze.org ou http://www.consomme.org/

Portrait de borniol

CDS : C'est Des Sottises !

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Et les spéculateurs de CDS (Credit-default Swaps) qui ne paient pas d’impôts ? Pourquoi on en parle jamais ? On parle beaucoup des Grecs qui ne paient pas d’impôts et, en ce moment, en raison de la maladresse de certains, on parle aussi des fonctionnaires internationaux, en particulier ceux du Fonds Monétaire International, qui ne paient pas d’impôts, mais sur les spéculateurs de CDS qui ne paient pas d’impôts, allez savoir pourquoi ? Motus !

Il faut dire que ce n’est pas si simple de savoir qui ils sont exactement puisqu’ils font partie du shadow banking, le secteur financier de l’ombre. C’est quoi ça ? C’est la finance non-régulée. Pourquoi n’est-elle pas régulée ? Parce que c’est elle qui paie les salaires des lobbyistes qui rédigent les textes de lois réglementant la finance (et parfois les autres) que les députés reçoivent clé en main et n’ont plus qu’à signer.

Étant dans l’ombre, on ne sait donc pas vraiment qui c’est. N’expliquent-ils jamais qui ils sont vraiment ? Si, d’une certaine manière : quand un spéculateur parle en son nom, il emploie toujours la même expression : « un bon père de famille ». Quand un spéculateur explique ce qu’il fait, il commence sa phrase par « Un bon père de famille fait ceci ou ça… ». Dans la suite de mon billet, j’appellerai donc les spéculateurs, « bons pères de famille », et on saura de qui je parle.

Au moment où se préparait la chute de la Grèce, on parlait beaucoup de la responsabilité des CDS dans ce qui se passait. Maintenant, à propos de l’Espagne, motus là aussi ! On ne parle plus des CDS, pourquoi ? Je ne sais pas, ou alors si, comme dit la chanson : « On n’oublie rien de rien, on s’habitue, c’est tout ».

Comment les CDS auront tué l’Euro ? J’explique. Je rappelle d’abord qu’un CDS peut jouer le rôle d’une assurance sur une dette. Vous avez prêté 100 € à Oscar. Comme vous n’êtes pas sûr qu’il vous les rendra, vous vous adressez à Eusèbe, qui vous assurera. Vous allez payer 5 € tous les mois à Eusèbe, et en échange de cette prime, Eusèbe vous paiera l’argent qui manque à l’arrivée. Oscar ne vous rembourse que 75 € ? Eusèbe vous donnera les 25 € qui manquent. Oscar a pris la poudre d’escampette ? Eusèbe vous versera, rubis sur l’ongle, les 100 € manquants.

Ça, c’est pour ce qu’on appelle une position « de couverture » sur CDS. Maintenant, les positions « nues ». Attention, c’est plus compliqué, parce qu’il y a maintenant cinq personnes : il y a Jules et Gontran en plus. Jules a prêté 100 € à Gontran. Je me rends chez Eusèbe et je lui demande de m’assurer contre le fait que Gontran ne remboursera peut-être pas Jules. Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Parce que je suis un bon père de famille, pardi ! (Il y a des gens, je vous jure, qui posent de drôles de questions !).

Je ne vous expliquerai pas pourquoi on a pris l’habitude d’appeler une position « nue » sur CDS : « s’assurer sur la bagnole du voisin », je crois que vous avez compris.

Les positions « nues » sur CDS seront interdites en Europe à partir du mois du novembre. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps alors que les positions « nues » sur CDS faisaient déjà chuter la Grèce en janvier 2010 ? Là aussi, je vous jure, il y en a qui posent de drôles de questions ! parce qu’il restait l’Espagne, l’Italie, la France…, à envoyer à la casse, et qu’on pourra revendre par morceaux à un prix intéressant aux pères de famille (prévoyants) qui auront fait des économies.

Comment font les bons pères de famille pour faire tomber des pays ? Là aussi, je vais vite : ils s’assurent sur le pays du voisin. Comme ils sont (au moins) quatre fois plus nombreux que ceux qui s’assurent sur leur vrai pays (et qui ont vraiment quelque chose à perdre), ils gonflent la demande et font monter le prix.

Pendant ce temps-là les économistes qui regardent ça se disent : « Mince alors, regardez comme le risque augmente que Gontran ne rembourse pas Jules ! Ça donne les jetons ! »

Les économistes ne comprennent donc pas que ce sont les bons pères de famille qui font monter les prix ? Non, dans leurs livres d’économistes, la spéculation n’existe pas : ça n’est pas expliqué. Si, il y a une note en bas de page qui dit : « Les bons pères de famille apportent de la liquidité sur les marchés ». Point à la ligne.

Le prix de la prime de CDS augmente, parce que la demande augmente. Les économistes calculent le risque que les pays ne remboursent pas leur dette en faisant le calcul dans l’autre direction : à partir du montant de la prime du CDS.

Résultat, le jour où Gontran se représente, le marché des capitaux lui demande pour lui prêter, un taux d’intérêt dans lequel on a glissé (on appelle ça le spread dans les journaux) la prime de risque du marché des CDS (véritables assurés ET bons pères de famille), et hop, on demande à Gontran pour emprunter pendant 10 ans, un taux d’intérêt de 28,9 % (comme la Grèce en ce moment sur Bloomberg), et c’est fini pour Gontran : la Troïka frappe déjà à sa porte pour lui expliquer comment on devient serf, et qu’après tout, ce n’est pas si grave.

Attendez, attendez, ce n’est pas fini : le plus drôle vient encore ! Un assureur, on lui demande de faire des réserves, non ? Comme ça, si quelque chose se passe d’imprévu, il pourra puiser dans ses réserves. Dans la plupart des cas, ça suffira, et si ça ne suffit pas, ben, le problème ne se posera que pour la différence entre la somme à payer et les réserves, qui auront au moins joué le rôle d’amortisseur. Mais dans le cas des CDS (et là, j’en vois qui se fendent la pipe parce qu’ils savent déjà ce que je vais dire), les CDS, c’est le shadow banking, le secteur de l’ombre, non ? Et à quoi ça servirait d’être le secteur de l’ombre, si dans le secteur de l’ombre on était obligé de faire des réserves comme dans le (crétin de) secteur de la lumière ?

Donc, pas de réserves pour amortir le choc en cas de pépin, et comme il y a, je l’ai dit (au moins) quatre fois plus de pères de famille qui se sont assurés sur le pays du voisin que ceux qui couraient vraiment un risque…

Et voilà pourquoi votre fille est muette, et les CDS auront tué l’euro (enfin, au moins lui, vu que, de la manière dont c’est parti…).

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Portrait de borniol

HFT versus HFT, flash crack

Quand on parle de HFT sur ce site c'est en général en bien et des vertus du HFT, suivez mon regard... Mais là, ce serait plutôt de ces vices, son anti particule HFT (High Frequency trading) qui est abordée dans ce documentaire qui devrait faire parler... tellement le poisson est gros, les ficelles des jouets de manipulation sous contrôle, algorithmes secrets sous haute-surveillance et illégaux. Vous risquez encore d'halluciner, et je ne retiendrais qu'une chose "ils sont coquins ces requins" : Cash Investigation (la finance folle : l’attaque des robots traders)


Toujours la même source http://www.pauljorion.com/blog/?p=37983

Ca mériterait un billet sur "Penser la vitesse, penser la lenteur", car dans ce qui suit, ça parle aussi fréquence, mais cette fois pas de haute mais de basse-fréquence, la conférence du chercheur Luc Montagnier continuant depuis dejà quelques années les travaux de J.Benvéniste sur la mémoire de l'eau, et qui semble les confirmer et bientôt es preuves, nous relate ces expériences. Elles aussi, semble t-il hallucinantes, il convie la biologie, qui ne croit pas qu'à l'interaction corps/corps, a faire sa propre révolution et faire son saut quantique, pour éventuellement changer de paradigme et commencer enfin à utiliser les concepts de la physique des particules et pas encore au particules comme onde (matière/énergie). Alors, c'est le sujet de ces basses fréquences et de leur interactions justement avec l'eau qui possèderait un certain pouvoir (un pouvoir de discernement à relier à l'âme des particules de Spinoza ?), voir une faculté extra-ordinaire a mémoriser grâce à ses mécanismes de structure, des traces sous forme d'information de la substance dont le signal électromagnétique qu'elle émet est enregistré dans un labo et transmise par le réseau, reproduite et rejouée électro-magnétiquement sur un échantillon d'eau pure dans un autre laboratoire distant, et là patatra, ça fonctionne dans un certain nombre de cas, c'est comme si l'eau ...  Le problème, c'est qu'il veut comprendre, alors Luc se demande si l'eau de Lourdes n'aurait pas quelque mémoire du passé... "je n’ai pas de données particulières sur l’eau de Lourdes mais je sais que l’eau peut garder des structures, imprimées par l’ADN, qui peuvent transférer une information génétique de l’ADN".

Pour faire un parallèle avec le premier documentaire sur le HFT, j'aimerais bien savoir ce que ça pourrait donner, plusieurs 10aine de millions d'euros de crédit d'impôt recherche, actuellement au service de l'informatique, de la pharmacie et des banques entre autre, pour un labo comme celui de Montagnier. Résultat, il est parti aux states

Et puis cet argent, il vient pas de nos impôts ? il y aurait de quoi désobéir...

La vidéo ici : http://fr.lourdes-france.org/tv-lourdes/?cid=03&v=newtvlourdes

Portrait de Full Moon

Flash poch !

Oups, hier soir on a bu un Jurançon (domaine de Cauhapet pour ne pas le citer) et une Dilettante tranquille (Vouvray du Domaine Breton) et je crois que du flash pif on est passé au flash poch ! :)

 

Pourvu que ça dure...

Portrait de borniol

Cupidité, quand tu nous tiens !

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Dans la « Final Notice » de la décision par la FSA (Financial Services Authority), le régulateur britannique, d’infliger le 27 juin une amende de 85 millions de livres (moins un rabais de 30% pour coopération exemplaire à l’enquête) à la banque Barclays pour manipulation des taux interbancaires LIBOR, deux périodes doivent être distinguées. Dans la première période, qui s’étend à peu près de 2005 à 2007, les taux sont manipulés au niveau des salles de marché par des opérateurs de niveau subalterne, dans la seconde période, qui va de 2007 à 2009 et qui correspond au plus fort de la crise, les taux sont manipulés par ces subalternes sur instructions venant d’en-haut.

Les chiffres apparaissant dans les conversations rapportées dans les documents sont sans équivoque : durant la première période, les manipulations de taux portent le plus souvent sur 1 point de base (un centième d’1 %) et quelquefois sur 1,5 points de base, dans la seconde période, il est question de manipulations qui vont de 17 à 46 points de base. Soit un tout autre ordre de grandeur.

Quand Bob Diamond, P-DG démissionnaire de la Barclays, expliquait jeudi dernier devant les parlementaires britanniques qu’il avait été « choqué », « écœuré » par le comportement de certains des employés de sa banque, parlait-il des traders du rang (la « douzaine de Kerviels » que j’évoquais vendredi dans ma vidéo) de la période 2005 à 2007, ou des dirigeants de la période 2007 à 2009 ? Je crois que poser la question c’est y répondre.

Cela dit, comme je le rappelle dans mes compte-rendu de l’« affaire du LIBOR », des plus anciens en avril 2008 (L’affaire du LIBOR), aux plus récents (LIBOR : le retard à l’allumage de l’indignation), d’une part, minorer les taux soumis pour le calcul du LIBOR par les 16 banques concernées s’assimilait à un devoir national dans le climat de panique qui s’était installé sur les marchés financiers, d’autre part, la Barclays était d’après ce que l’on savait déjà en 2008 et que la Final Notice confirme, la banque londonienne qui rechignait le plus à falsifier les chiffres. L’observation suivante est représentative de ce point de vue :

« … le 20 septembre 2008, un « soumetteur » [de taux] déclarait dans une conversation téléphonique avec le Dirigeant D qu’il entendait soumettre un taux de 4,75% pour le LIBOR $ à un mois parce que tel était bien le taux qui avait été exigé de [la Barclays] par le marché […] Le « soumetteur » s’exécuta et baissa le taux qui serait soumis au niveau 4,50%. Ce jour-là, le taux soumis le plus élevé après celui de la Barclays se situait 50 points de base plus bas » (p. 30).

Qu’on comprenne bien : 1) dans les années 2005-2007, une « douzaine de Kerviels » travaillant pour la Barclays soumettent régulièrement pour le calcul du LIBOR (aux côtés de 15 autres banques), des taux manipulés de 1 à 1,5 points de base à la hausse ou à la baisse ; 2) dans les années 2007-2009, dans le cas rapporté, un dirigeant de la banque donne instruction à un subalterne de minorer le taux constaté de 25 points de base ; 3) le même jour, dans une autre banque de la place de Londres (la moins manipulatrice après la Barclays), un dirigeant donne instruction à un subalterne de soumettre au nom de la banque un taux qui est manipulé d’au moins 75 points de base : 25 [comme la Barclays] + 50 [supplémentaires].

Résumons. Parmi les seize banques qui soumettaient des taux pour le calcul du LIBOR (18 aujourd’hui), quinze trichaient davantage que la Barclays. Celle-ci s’est vue infliger une amende de (avant rabais) 85 millions de livres (107 millions d’euros) et a perdu depuis la semaine dernière dans la bourrasque, MM. Bob Diamond, Président-Directeur Général, Marcus Agius, président et Jerry del Missier, Chief Operating Officer, qui se sont faits fermement indiquer la porte par la FSA, la Banque d’Angleterre et le Chancelier de l’Échiquier. Ce dernier, M. George Osborne, a déclaré que les faits révélés « sont symptomatiques d’un système financier qui a élevé la cupidité par-dessus toute autre considération et a mis notre économie à genoux », et il a ajouté : « La fraude est un crime quand il s’agit des affaires ordinaires – pourquoi devrait-il en être autrement quand il s’agit de la banque ? ».

On ne peut qu’approuver les propos du ministre des finances britannique. Mais qu’en pensent les dirigeants des quinze autres banques « soumetteuses » de taux pour le LIBOR ? Je préfère en tout cas être à ma place plutôt qu’à la leur.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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