Parce que
La vie n'est pas la vie
Quand la vie n'est pas ce qu'on nous fait croire
Mieux vaut le drap du désespoir
Puisque la vie n'est pas ce qu'on nous fait croire
Mieux vaut le drap du désespoir
alors
Ramenez le drap sur vos yeux
Entrez dans le rêve
Encore un album entre ombre et lumière même si celle-ci est plutôt du coté noir !
Le bonhomme est discret et ne laisse que peu de traces de sa voix en interview ( à la demande de l'invité, toute ré-écoute ou podcast est impossible - http://www.franceinter.fr/personne-gerard-manset)
Il a quand même fait une faveur à Télérama, ayant laissé publier et garder en ligne son interview. C'est vrai qu'elle est correcte :) satisfaisante pour un perfectionniste.
http://www.telerama.fr/musique/gerard-manset-je-suis-fait-de-50-de-trist...
Cet album est une revisitation de ses classiques
Commentaires
pas si perfectionniste à ma connaissance
Manset disait écrire ses chansons en peu de temps, contrairement à Bashung.
Ceci etait en référence à "venus" sur bleu pétrole.
De mémoire, Manset l'a ecrit en 2 jours et bashung arrangé en plusieurs semaines.
mais ca permet de transformer des pommes d'or en pêches de diamant.
Gai savoir et savoir gay, chez Gérard Manset
Je propose ici une clé de compréhension du texte de Gérard Manset que j'ai déjà posté sur gai savoir et savoir gay. Si le bonhomme est discret, son texte n'est pas vraiment hermétique.
Je ne reviendrai pas sur l'Elégie Funèbre, maître morceau central dans son oeuvre, et l’auteur qui l’a inspirée, ni sur l’origine et la naissance d’Orion, dans la mythologie grecque, sur quoi il y aurait à épiloguer, pour comprendre sa mort, et qui lèverait un peu le voile sur la nature de l’inspiration mystérieuse qui enfume Gérard Manset. Mais, là aussi, la voix très spéciale de Mark Lanegan, dans son remake, n'est pas fortuite, car Orion a une particularité chromosomique, selon le mythe ! Vivent les hommes... Je me contenterai de relever une série de phrases, pour le moins bizarres dans son texte. Dans la mort d’Orion : « Les profonds souterrains qui leur creusaient les reins, condamnés… ». « Allumer l’écran merveilleux quand le jour s’achève, retrouver l’amour blessé, celui que l’on n’aurait jamais dû quitter... » « Est-ce ainsi que les hommes meurent, et leur parfum au loin demeure... » Plus globalement, le parc, les grilles et les hommes qui arrivent ou qui viennent, pour omettre son Caesar du début, en latin et français, (sous titre l’Amour Eternel), mais là, il faut connaître un peu d'histoire ; ou encore, que nous sommes tous des échinodermes, et dans ce cas, la culture doit s'étendre jusqu'aux sciences naturelles et à l'éthologie ! C’est curieux que le mot sous-jacent implicite, ne soit jamais prononcé par les commentateurs. « Quand bien même le bateau ivre, sombre… » On sait à qui il a emprunté cette « image » du bateau ivre et ce que cette expression poétique et littéraire veut dire. Peut-on échapper à ce sens dans son œuvre ? Elégie Funèbre est un testament nostalgique. Mais nostalgie de quoi ? « Depuis bien longtemps j’ai cessé de vivre… » On ne peut rester aux seuls effets d’images ou de sons, il y a un effet sens qui finit par faire boule de neige, et comme Manset le dit si bien, la neige est blanche, mais pas son texte ! J'en resterai là concernant le texte de Manset et bien d'autres choses encore. Mais je me permets, ici, de citer l’étude sur d’autres virtuoses du double langage, et notamment François Villon, dont il s’est effectivement inspiré… « La confirmation d’une présence importante de l’homosexualité dans l’œuvre de Villon avait ouvert des perspectives prometteuses. Thierry Martin applique ici la même grille de lecture à d’autres virtuoses du double sens, comme Charles d’Orléans ou Marot. Et bien sûr Rabelais… « François Villon : Poèmes homosexuels » Le peuple picard du Moyen Âge, dont on connaît la passion pour les jeux sur le langage, prenait un malin plaisir à bafouer la morale avec un système de double sens homosexuel. Quelques poètes le reprirent et le perfectionnèrent : le jobelin était né. François Villon trouva dans le jobelin un support en accord avec sa virtuosité, sa duplicité naturelle, et ses propres mœurs. Mais au lieu de le réserver à des jeux gratuits, comme tous ses confrères, il le chargea de raconter sa vie privée. Hormis quelques poèmes de jeunesse, toute son œuvre est écrite dans ce langage rebelle à double sens qui lui ressemblait tant... » Je n’ai personnellement aucun problème avec ce double langage, qui véhicule de véritables effets de style, ni avec son sens caché. S’agissant du texte de Manset, pour en revenir à lui, plus de pertinence et d'honnêteté s’imposent dans l'approche du texte, quelque soit l’enthousiasme, d’ailleurs bien mérité qu’on lui porte, sinon Manset est à la chanson française, ce que François Villon était au Lagarde et Michard !
G.Gibelin
Savoir gay chez Manset
Il y a une annalité évidente dans son oeuvre et particulièrement dans La Mort d'Orion avec un point culminant (si j'ose dire...) dans Eligie funêbre...
Ce serait une piste concernant sa nostalgie, car dans ce domaine, plus que dans d'autres, il y a un temps pour chaque chose, comme dirait l'Ecclésiaste...
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