img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L150xH84/blast5-688a5.jpg?1740935384' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='84' alt="" /
div class='rss_chapo'pCinquième épisode de a href="https://www.acrimed.org/+-Acrimed-sur-Blast-+"« 4e pouvoir »/a, l'émission vidéo d'Acrimed sur Blast./p/div
div class='rss_texte'/br
centeriframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/_TawsjQ1X6k?si=G_3hrLAHcDuiwwCT" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen/iframe/center/div
div class='rss_chapo'pCritique des médias : une revue de presse hebdomadaire. Si ce n'est exhaustive, au moins indicativespan class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Précisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie (...)' id='nh1'1/a]/span. Au programme : du 21/02/2025 au 27/02/2025./p/div
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h3 class='article_intertitres'Critique des médias/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.acrimed.org/BHL-nouvelle-parade-mediatique"BHL : nouvelle parade médiatique/a », Acrimed, 25/02./p
p« a href="https://www.blast-info.fr/articles/2025/cher-bernard-henri-levy-boxing-day-21-SlWnvSDhSEOXuOh2tmcfeg" class='spip_out' rel='external'Cher Bernard Henri-Lévy/a », Blast, 22/02./p
p« a href="https://www.acrimed.org/Le-Point-et-l-editocratie-contre-Wikipedia"iLe Point/i et l'éditocratie contre Wikipédia/a », Acrimed, 21/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/wikipedia-leur-mauvaise-conscience" class='spip_out' rel='external'Wikipédia, leur mauvaise conscience/a », Arrêt sur images, 21/02./p
p« a href="https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/sophia-aram-caroline-fourest-raphael-enthoven-pourquoi-veulent-ils-tous-la-mort-de-wikipedia-W9E4wknsRp-sgY1-KH-LXA" class='spip_out' rel='external'Sophia Aram, Caroline Fourest, Raphaël Enthoven : pourquoi veulent-ils tous la mort de Wikipédia ?/a », Le Média, 26/02./p
p« a href="https://www.acrimed.org/Cessez-le-feu-a-Gaza-les-oeilleres-et-les-partis""Cessez-le-feu" à Gaza : les œillères et les partis pris du iParisien/i/a », Acrimed, 27/02./p
p« a href="https://ujfp.org/que-sont-nos-medias-devenus/" class='spip_out' rel='external'Que sont nos médias devenus ?/a », UJFP, 25/02./p
p« a href="https://www.blast-info.fr/articles/2025/antisemitisme-et-collabos-les-grands-ecarts-de-franz-olivier-giesbert-t4iNBMPxQqSsBJ1IkSTB6A" class='spip_out' rel='external'Antisémitisme et "collabos" : les grands écarts de Franz-Olivier Giesbert/a », Blast, 25/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/bayrou-et-betharram-les-medias-face-au-scandale" class='spip_out' rel='external'Bayrou et Bétharram : les médias face au scandale/a », Arrêt sur images, 21/02./p
p« a href="https://www.blast-info.fr/emissions/2025/affaire-betharram-les-mensonges-de-bayrou-la-complicite-des-medias-hZyvubh-QLeO-9x10CW9wg" class='spip_out' rel='external'Affaire Bétharram : les mensonges de Bayrou, la complicité des médias/a », Blast, 23/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/une-famille-en-or/les-violences-sur-les-enfants-nouvelle-tendance-de-la-telerealite" class='spip_out' rel='external'Les violences sur les enfants, nouvelle "tendance" de la téléréalité ?/a », Arrêt sur images, 22/02./p
p« a href="https://www.humanite.fr/medias/attaques-au-couteau/affaire-louise-anatomie-dune-instrumentalisation-ratee" class='spip_out' rel='external'Affaire Louise : anatomie d'une instrumentalisation ratée/a », iL'Humanité/i, 22/02./p
p« a href="https://www.telerama.fr/television/jacques-cardoze-enterre-c8-avec-des-enquetes-faisandees-7024457.php" class='spip_out' rel='external'Jacques Cardoze enterre C8 avec des enquêtes faisandées/a », iTélérama/i, 21/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/articles/le-jdd-larcom-et-c8-revelations-choc-tres-peu-dinvestigation" class='spip_out' rel='external'Le "JDD", l'Arcom et C8 : "révélations choc", (très) peu d'investigation/a », Arrêt sur images, 27/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/quoi-quil-en-coute/bernard-arnault-les-patrons-et-la-surtaxe-ne-parlez-surtout-pas-de-chantage" class='spip_out' rel='external'Bernard Arnault, les patrons et la surtaxe : ne parlez surtout pas de chantage/a », Arrêt sur images, 23/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'Économie des médias/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/21/la-fin-de-nrj-12-un-scenario-noir-pour-le-groupe-nrj_6557601_3234.html" class='spip_out' rel='external'La fin de NRJ 12, un scénario noir pour le groupe NRJ/a », iLe Monde/i, 21/02./p
p« a href="https://www.liberation.fr/checknews/la-disparition-de-c8-va-t-elle-mettre-400-personnes-au-chomage-20250223_JCP4X53XRRFEPCFCVT2HH2PUGA/" class='spip_out' rel='external'La disparition de C8 va-t-elle mettre "400 personnes au chômage" ?/a », iLibération/i, 23/02./p
p« a href="https://www.linforme.com/medias-culture/article/licenciements-economiques-chez-playbac-presse-le-petit-quotidien-l-actu_2592.html" class='spip_out' rel='external'Licenciements économiques chez PlayBac Presse (Le Petit Quotidien, l'Actu…)/a », L'Informé, 25/02./p
p« a href="https://www.snj.fr/le-mepris-doit-changer-de-camp/2357" class='spip_out' rel='external'Le mépris doit changer de camp !/a », SNJ, 27/02./p
p« a href="https://www.lalettre.fr/fr/medias_presse-ecrite/2025/02/24/la-mission-soriano-relance-les-rivalites-entre-quotidiens-et-magazines,110378741-eve" class='spip_out' rel='external'La mission Soriano relance les rivalités entre quotidiens et magazines/a », La Lettre, 24/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'Dans les rédactions/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.lalettre.fr/fr/medias_presse-ecrite/2025/02/25/marianne--un-tiers-de-la-redaction-quitte-le-navire-de-daniel-kretinsky,110379426-eve" class='spip_out' rel='external'Marianne : un tiers de la rédaction quitte le navire de Daniel Kretinsky/a », La Lettre, 25/02./p
p« a href="https://www.huffingtonpost.fr/medias/article/guerre-a-gaza-la-redaction-de-rmc-veut-ecarter-cette-grande-gueule-apres-ses-propos-sur-les-palestiniens_246647.html" class='spip_out' rel='external'Guerre à Gaza : la rédaction de RMC veut écarter cette "Grande Gueule" après ses propos sur les Palestiniens/a », Huffington Post, 25/02./p
p« a href="https://www.lalettre.fr/fr/medias_presse-ecrite/2025/02/27/un-nouveau-patron-de-la-redaction-chez-midi-libre,110380696-bre" class='spip_out' rel='external'Un nouveau patron de la rédaction chez Midi Libre/a », La Lettre, 27/02./p
p« a href="https://www.liberation.fr/economie/medias/20-heures-de-tf1-enquete-interne-et-mise-en-retrait-du-redacteur-en-chef-apres-un-incident-20250220_JUUQGQBXRFAFHBBVF24TNZ6KQY/" class='spip_out' rel='external'"20 Heures" de TF1 : enquête interne et mise en retrait du rédacteur en chef après un "incident"/a », iLibération/i, 21/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'À signaler, aussi/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep222-live-derniere-hanouna/" class='spip_out' rel='external'On ne laisse pas Baba dans un coin/a », Les Jours, 27/02./p
p« a href="https://www.liberation.fr/checknews/publicites-clandestines-agressions-sexuelles-insultes-la-liste-des-36-alertes-et-amendes-de-larcom-a-ladresse-de-c8-20250225_FE5LSRZ2HFD63F2R2VCEWHUMAI/" class='spip_out' rel='external'Publicités clandestines, agressions sexuelles, insultes : la liste des 36 alertes et amendes de l'Arcom à l'adresse de C8/a », iLibération/i, 25/02./p
p« a href="https://www.humanite.fr/medias/audiovisuel/soumya-bourouaha-loin-detre-neutre-dans-sa-ligne-editoriale-c8-a-progressivement-bascule-dans-une-volonte-manifeste-de-manipuler-lopinion" class='spip_out' rel='external'Soumya Bourouaha : "Loin d'être neutre dans sa ligne éditoriale, C8 a progressivement basculé dans une volonté manifeste de manipuler l'opinion"/a », iL'Humanité/i, 27/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-gril/hanouna-wauquiez-et-retailleau-pas-touche-a-letat-de-droit" class='spip_out' rel='external'Hanouna, Wauquiez et Retailleau : pas touche à l'État de droit/a », Arrêt sur images, 22/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/askolovitch-madame-gardin-et-moi" class='spip_out' rel='external'Askolovitch, "Madame Gardin" et moi/a », Arrêt sur images, 24/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/articles/bruler-lambassade-dalgerie-comment-les-propos-de-louis-sarkozy-sont-devenus-un-sujet" class='spip_out' rel='external'"Brûler l'ambassade d'Algérie" : comment les propos de Louis Sarkozy sont devenus un sujet/a », Arrêt sur images, 25/02./p
p« a href="https://www.ozap.com/actu/il-ny-a-aucune-erreur-factuelle-la-production-de-sur-le-front-defend-hugo-clement-accuse-de-complotisme-par-des-scientifiques-apres-un-reportage-sur-france-5/648922" class='spip_out' rel='external'"Il n'y a aucune erreur factuelle" : La production de "Sur le front" défend Hugo Clément accusé de "complotisme" par des scientifiques après un reportage sur France 5/a », PureMédias, 27/02./p
/blockquote
p/brEt aussi, dans le monde : a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/26/jeff-bezos-proprietaire-du-washington-post-annonce-limiter-les-tribunes-publiees-dans-le-journal-a-certaines-opinions_6565727_3210.html" class='spip_out' rel='external'États-Unis/a, États-Unis (a href="https://www.telerama.fr/debats-reportages/interdite-de-maison-blanche-l-agence-de-presse-ap-attaque-en-justice-trois-responsables-de-l-administration-trump-5142-7024324.php" class='spip_out' rel='external'bis/a), États-Unis (a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/21/en-europe-de-l-est-la-suspension-des-aides-americaines-met-en-danger-de-nombreux-medias_6557616_3210.html" class='spip_out' rel='external'ter/a), a href="https://pivot.quebec/2025/02/22/guerre-a-gaza-tensions-et-pressions-dans-les-salles-de-presse-quebecoises/" class='spip_out' rel='external'Canada/a, a href="https://rsf.org/fr/rsf-relax%C3%A9e-d-une-plainte-en-diffamation-du-fils-de-l-ancien-pr%C3%A9sident-du-mali" class='spip_out' rel='external'Mali/a, a href="https://rsf.org/fr/trois-ans-d-invasion-%C3%A0-grande-%C3%A9chelle-rsf-d%C3%A9pose-plainte-%C3%A0-la-cpi-contre-la-russie-pour-la" class='spip_out' rel='external'Russie/a, a href="https://rsf.org/fr/condamn%C3%A9-en-chine-il-y-cinq-ans-l%C3%A9diteur-su%C3%A9dois-gui-minhai-reste-introuvable" class='spip_out' rel='external'Chine/a, a href="https://rsf.org/fr/la-coalition-free-narges-appelle-%C3%A0-la-prolongation-de-la-suspension-de-peine-de-narges-mohammadi" class='spip_out' rel='external'Iran/a, a href="https://rsf.org/fr/turquie-les-journalistes-y%C4%B1ld%C4%B1z-tar-ender-i-mrek-et-elif-akg%C3%BCl-membre-de-rsf-doivent-%C3%AAtre-lib%C3%A9r%C3%A9s" class='spip_out' rel='external'Turquie/a,Turquie (a href="https://rsf.org/fr/turquie-rsf-d%C3%A9nonce-l-acharnement-judiciaire-contre-le-journaliste-baris-terkoglu-qui-risque-un" class='spip_out' rel='external'bis/a).../p
p/brstrongRetrouver toutes les revues de presse a href="https://www.acrimed.org/+-Revue-de-presse-1450-+"ici/a./strong/p/div
hr /
div class='rss_notes'div id='nb1'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanPrécisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie pas forcément que nous y souscrivons sans réserve./p
/div/div
img class='spip_logo spip_logos' alt="" src='https://rezo.net/local/cache-vignettes/L90xH120/arton249329-b71f6.jpg?1740682867' width='90' height='120' /
Un peu d'art dans ce monde de brutalités institutionnelles et policières !br class='autobr' /
Avec l'opération « Dans ta rue », le CAD rend visibles les témoignages des personnes exilées victimes de violences policières à travers des dessins illustrant leurs récits.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Collectif accès au droit/a/b/div
img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L150xH117/parisien_gaza_logo-78c43.png?1740673800' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='117' alt="" /
div class='rss_chapo'pLe 16 janvier 2025, à l'annonce d'un accord de « cessez-le-feu » entre l'État d'Israël et le Hamas, le Proche-Orient retrouvait le chemin de la Une du iParisien/i. Nous avons compilé tous les articles parus dans la version papier entre le 16 janvier et le 6 février, soit les trois premières semaines sur les six qu'est censée couvrir la première phase de cet accord. Leur analyse ne vient nullement contredire la conclusion du a href="https://www.acrimed.org/Invisibilisation-de-la-Palestine-Le-Parisien"deuxième volet que nous avions consacré aux Unes/a du quotidien : « iAlors que la guerre génocidaire fait rage […] en Palestine, le quotidien poursuit tête baissée sa caricature du double standard, où désinformation et déshumanisation des Palestiniens vont de pair./i »/p/div
div class='rss_texte'p« iJusqu'au bout, Israël n'a pas su s'il fallait y croire./i » Cet incipit du premier article consacré aux suites de l'accord de « cessez-le-feu » à Gaza suffirait à synthétiser la ligne éditoriale du iParisien/i : raconter les événements du point de vue israélien et laisser Gaza hors-champ, au point de désinformer – parfois tout court, souvent par omission, toujours grossièrement – s'agissant du vécu des Palestiniens./p
pEntre le 16 janvier et le 6 février, 29 articles ont nourri les pages de la rubrique « International » consacrées à la situation au Proche-Orient. Près des deux tiers (17) sont des reportages et des récits portant sur Israël, les otages israéliens, leur entourage, leurs souffrances ou leur libération. Sept autres sont des articles « grand angle » rapportant les termes de l'accord et ce qu'en dit la presse israélienne (16/01), les coulisses de la « itrêve signée Trump/i » et le « irôle du Qatar/i » (17/01), les velléités du président américain de « idéplacer les Gazaouis/i » (27/01) ou de « iprendre le contrôle/i » de Gaza (6/02) et les réactions qu'elle suscitent en Israël, entre « ieuphorie et scepticisme/i » (6/02) ; ou encore des interrogations sur « ila survie politique de Netanyahou/i » (31/01). Restent donc un édito, intitulé « Le séisme du 7 octobre » (17/01), deux interviews, menées avec le négociateur israélien Gershon Baskin (17/01) et l'ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud (6/02)… et seulement 2 articles dédiés aux Palestiniens de Gazaspan class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Nous avons désindexé du corpus l'article « Cisjordanie, le nouveau front » (...)' id='nh1'1/a]/span, auxquels s'ajoute – au sein d'un article plus large sur les retours d'otages – un court focus sur « ila libération de près de 800 prisonniers palestiniens/i ». Énoncé dans le chapô, cet événement y est d'emblée décrit comme une source d'« iinquiétude/i » et donc commenté… selon un point de vue israélien, ce que laissait déjà entendre le titre de l'article en question : « Israël partagé entre la joie de retrouver les otages et le prix à payer » (19/01)./p
/br
h3 class='article_intertitres'Prisonniers palestiniens : terroristes ou fantômes/h3
p/br« iPrix à payer qui fait grincer des dents/i », nous dit même la suite de l'article. Une métaphore parmi d'autres pour réifier les prisonniers palestiniens : « imonnaie d'échange aux otages/i » par exemple (2/02), mais aussi « icontreparties qui crispent une partie de l'opinion/i » (20/01) – israélienne, pour peu que la précision fût nécessaire. Au sein du corpus, si l'on trouve 125 occurrences des termes « otage » et « captif », exclusivement employés pour désigner les Israéliens, on n'en trouve aucune pour « prisons israéliennes » ; quant aux « prisonniers » palestiniens, ils apparaissent de manière totalement résiduelle : seulement 20 occurrences, soit plus de six fois moins./p
pLeur invisibilisation saute aux yeux dès les titres, puisqu'aucun ne les mentionne au cours de ces trois semaines. Ils ne sont pas, à proprement parler, une « information ». Pas une seule voix palestinienne n'est d'ailleurs présente pour exprimer un témoignage sur leurs libérations : ni famille, ni proche. Les Palestiniens qui assistent aux libérations d'otages israéliens à Gaza sont en revanche animalisés, systématiquement décrits comme une « ifoule/i » tantôt « idésordonnée/i » (25/01), « idéchaînée/i » (1/02) ou « ichaotique/i » (26/01), quand la rédaction ne parle pas plus simplement de « ihordes de sympathisants/i » (26/01) qui « igênent la progression des camionnettes blanches dans lesquelles se trouvent [les otages]/i » (31/01). Dès le premier article consacré aux suites du « cessez-le-feu », iLe Parisien/i indique du reste à ses lecteurs l'essentiel de ce qu'il tient à leur faire savoir concernant les prisonniers palestiniens : « iUn terroriste libéré sera le meurtrier de demain/i ». Choisie en guise d'intertitre, cette citation est un slogan scandé par « ides manifestants […] réunis à Jérusalem pour protester contre les négociations en cours/i ». La rédaction aurait pu mettre en relief d'autres jugements ou d'autres acteurs, mais elle a décidé de distinguer ceux-ci. Et il n'en va pas là d'un accident éditorial, tant le portrait des prisonniers se brosse en un seul mot : une menace./p
pEn trois semaines, aucun article à part entière n'est dédié à couvrir leur libération, dont on ne dispose d'ailleurs d'aucune photographie – à titre de comparaison, les otages israéliens et les rassemblements qui les soutiennent font l'objet de 15 clichés. La couverture la plus « étoffée » provient de l'article du 19 janvier précédemment cité. Seuls deux noms sont alors donnés : Ahmed Barghouti et Zakaria Zubaidispan class="spip_note_ref" [a href='#nb2' class='spip_note' rel='appendix' title='Marwan Barghouti est également mentionné mais uniquement en tant que proche (...)' id='nh2'2/a]/span, dont la rédaction indique qu'il a été libéré en 2011 puis « irenvoyé en prison, ainsi que de nombreux autres détenus qui ont été aussi condamnés à des dizaines de peines de prison à perpétuité/i », mais aussi « itrois membres de la cellule de Silwan impliqués dans le meurtre de 35 personnes/i ». En dehors de Mohammed Odeh, mentionné dans un article consacré au deuil de la mère de David Gritz (« Je lui pardonne », 2/02) – assassiné par Mohammed Odeh lors d'un attentat en 2002 –, il n'y aura aucun autre nom de prisonnier palestinien en trois semaines. Aucune femme, ni aucun enfant ne sont évoqués./p
pPar omission, et parce qu'ils ne sont réduits qu'à des chiffres, tous sont donc assimilés à une masse informe de terroristes en puissance. Ce qu'induisent également les « mises en perspectives » du iParisien/i, convoquant pour cela quatre sources… univoques : le fondateur du Forum Gvouraspan class="spip_note_ref" [a href='#nb3' class='spip_note' rel='appendix' title='Association regroupant des familles d'otages et de soldats morts à Gaza, qui (...)' id='nh3'3/a]/span, les ministres israéliens d'extrême droite vent debout contre l'accord de trêve, l'ancien directeur des services pénitentiaires israéliens et le directeur du Shin Bet (le service de sécurité intérieure israélien). « i[Ce dernier] a rappelé cette semaine que "82 % des 1 027 prisonniers palestiniens relâchés en 2011 […] ont repris des activités liées au terrorisme. Tandis que 15 % d'entre eux ont planifié ou perpétré des attentats". Le plus connu n'est autre que l'architecte des attaques du 7 Octobre, Yahya Sinouar, éliminé voilà trois mois par Tsahal./i » Aucune prise de distance, ni aucun recoupement de ces données ne semblent valoir la peine : les services israéliens parlent, iLe Parisien/i transcrit. iA contrario/i, lorsque 46 700 morts à Gaza sont évoqués dans un article du 17 janvier, la journaliste se sent obligée de marquer son détachement – en dépit de moult études de sources tierces qui les confirment et les estiment sous-évaluées –, présentant le bilan comme « i[d]es chiffres non vérifiables du ministère de la Santé du Hamas./i » Sans doute la rédaction a-t-elle dûment vérifié et corroboré les précédents…/p
/br
h3 class='article_intertitres'Propagande israélienne/h3
p/brDe fait, la propagande israélienne continue d'aller bon train au iParisien/i. Et il n'existe pas de garde-fou : les articles sont dépourvus de toute référence aux résolutions de l'ONU concernant Gaza ; on ne compte que deux occurrences du terme « droit international », lequel n'est cité que grâce à deux interviewésspan class="spip_note_ref" [a href='#nb4' class='spip_note' rel='appendix' title='Le professeur d'histoire Vincent Lemire (27/01) et l'ancien diplomate Gérard (...)' id='nh4'4/a]/span ; les positions de la CIJ n'existent pas ; les multiples rapports des ONG ne sont nulle part rappelés aux lecteurs, et les termes « colonisation », « territoire occupé » ou « génocide » sont absents du corpus. Pour remplacer ce dernier, iLe Parisien/i choisit d'innover avec une formule de choix : « ifiasco humanitaire de Gaza/i » (19/01). Comme un « fiasco » médiatique, en quelque sorte./p
pDans le même temps, on évoque souvent l'armée israélienne par son acronyme – 11 occurrences de « Tsahal » – et on continue d'appeler Benyamin Netanyahou « iBibi/i » (31/01 et 6/02) ; on évite d'ailleurs de trop éreinter le Premier ministre en passant sous silence le mandat d'arrêt de la CPI émis contre lui. L'article consacré aux récentes déclarations du président américain – selon lesquelles les Palestiniens de Gaza devraient être expulsés en Égypte et en Jordanie – n'en finit pas non plus de recourir à des euphémismes. Le professeur d'histoire Vincent Lemire dit-il qu'« iil s'agit d'un nettoyage ethnique/i » ? iLe Parisien/i préfère parler de « idéplacement/i ». « Trump propose de déplacer les Gazaouis » reformulait déjà le titre. « iFaire le ménage/i » à Gaza, comme le déclare Donald Trump ? Une « irhétorique toute personnelle/i », juge iLe Parisien/i, dont la rédaction, « pragmatique », entreprend de savoir s'il en va là d'un « iscénario réalisable/i ». Annonce-t-il vouloir « iprendre le contrôle/i » de Gaza ? iLe Parisien/i questionne : « iTout est à jeter [dans son projet] ?/i » ; « iLa méthode Trump peut-elle faire bouger les lignes ?/i » Et lorsque l'historienne israélienne Fania Oz-Salzberger déclare que « i"les êtres humains ne sont pas des jouets que l'on peut déplacer au gré des caprices d'un seigneur de guerre […]" […], tout en jugeant possible "un déménagement temporaire par consentement"/i », iLe Parisien/i trouve la « iposition nuancée/i »./p
pLes termes sont également choisis avec soin pour relayer les récits des autorités civiles et militaires israéliennes. On parle ainsi de « imainten[ir] une zone tampon de sécurité/i » à Gaza (16/01) ; on affirme à trois reprises que depuis l'annonce du « cessez-le-feu », « iTsahal frapp[e] les positions ennemies/i » (16, 20 et 25/01) et « ia bombardé […] cinquante cibles dans la bande de Gaza. Preuve de la guerre inlassable de Tsahal contre l'organisation terroriste responsable des massacres du 7 Octobre./i » (17/01) iLe Parisien/i continue d'ailleurs de consacrer cette date comme le début – et presque la fin – de l'histoire : parfois écrite à la manière d'un nom propre, « i7-Octobre/i », elle est mentionnée 35 fois dans les 29 articles. Le terme « massacre », utilisé à 8 reprises, lui est exclusivement associé, à l'instar du terme « meurtrier » : jamais employé pour qualifier les bombardements israéliens, ses usages renvoient aux attaques du Hamas, à une exception près. De façon plus générale, nombre de qualificatifs véhiculant l'effroi sont à sens unique, réservés au 7 octobre ou au quotidien des victimes, des otages et de leurs familles depuis. Gaza et les Palestiniens en sont, quant à eux, largement privés./p
/br
div class='spip_document_15996 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" a href='https://www.acrimed.org/IMG/png/parisien_gaza_1.png' class="spip_doc_lien mediabox" type="image/png" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L500xH297/parisien_gaza_1-60c84.png?1740649282' width='500' height='297' alt='' //a
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/div
pLe terme « terroriste » revient lui aussi fréquemment, 21 fois. Toutes les occurrences désignent les combattants du Hamas, dont les descriptions convoquent la monstruosité : « iL'ennemi semble ressurgir des entrailles au premier silence des armes/i » (25/01) ; « ides combattants du Hamas remonteraient à la surface à la faveur de l'arrêt des coups de canon, sortant du méandre de tunnels/i » (20/01). On ne trouve aucun champ lexical dépréciatif associé aux soldats israéliens, lesquels, d'ailleurs, ne « tuent » jamais (ou presquespan class="spip_note_ref" [a href='#nb5' class='spip_note' rel='appendix' title='On ne trouve que deux collocations du verbe « tuer » rapportées à l'armée (...)' id='nh5'5/a]/span) dans les pages du iParisien/i. Là où les Israéliens « iont été tués ou enlevés le jour du pogrom/i » (18/01), là où « i117 [habitants d'un kibboutz] sont tombés sous les balles du groupe islamiste/i » (25/01), on peut lire qu'à Gaza, « i27 personnes sont mortes/i » le 15 janvier (16/01) ou que « iles autorités déplorent des dizaines de milliers de morts en quinze mois de conflit/i » (17/01). Dans un cas, on parle de « iraid sanglant des terroristes islamistes dans le sud d'Israël/i » (16/01) ; dans l'autre, de « iquinze mois d'un conflit armé meurtrier/i » (16/01) ou de « iquinze mois de guerre [qui] ont aussi causé des problèmes d'accès à l'eau et à la nourriture/i » (17/01). Alors que depuis plus d'un an, ONG et instances internationales documentent les bombardements délibérés sur les infrastructures et décrivent la famine comme une arme et un crime de guerre, les journalistes mobilisent toutes les tournures possibles et imaginables pour déresponsabiliser les autorités civiles et militaires israéliennes, légitimant de fait le génocide de la population palestinienne, dont les victimes, en majorité, a href="https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20241108-israel-hamas-70-des-morts-gaza-sont-femmes-et-enfants-selon-d%C3%A9compte-partiel-onu" class='spip_out' rel='external'sont des femmes et des enfants/a./p
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h3 class='article_intertitres'Palestiniens : la déshumanisation sous toutes ses formes/h3
p/brLe 17 janvier, il faut attendre la dernière page (sur quatre) du dossier pour lire un premier encart de 510 mots sur les Palestiniens de Gaza, lesquels partagent la page du journal avec une publicité – plus volumineuse que l'article – pour… Picard. Le message est décidément de très bon goût : « iRégalez-vous sur le pouce sans que ça ne vous coûte un bras./i » Est-il nécessaire de rappeler ici les maladies liées à la faim et le nombre d'amputés à Gaza – dont de nombreux enfants, opérés sans anesthésie ? Un deuxième choix de maquettage enfonce le clou : la photo illustrant cet article est celle d'une manifestation… en soutien aux otages israéliens, à Tel-Aviv. Inconsistance ou mépris délibéré ?/p
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div class='spip_document_15989 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L472xH552/parisien_gaza_2-7a685.png?1740649282' width='472' height='552' alt='' /
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p/brDans cet article, seul un Palestinien s'exprime, aux côtés de deux responsables d'ONG – Médecins sans frontières et Médecins du monde. Le deuxième (et dernier) article sur Gaza, publié le 20 janvier, est du même acabit. Deux fines colonnes, reléguées au bout de la double-page consacrée à la libération de trois otages israéliennes. Cette fois, les témoignages de quatre Palestiniens sont rapportés. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne pèsent pas lourd./p
pNous avons ainsi dénombré toutes les fois où des Israéliens et des Palestiniens étaient cités au cours de ces trois semaines d'observation, en dehors des responsables politiques et militaires, des « experts », journalistes ou universitairesspan class="spip_note_ref" [a href='#nb6' class='spip_note' rel='appendix' title='Les inclure aurait d'autant plus aggravé le déséquilibre puisque ces catégories (...)' id='nh6'6/a]/span. Le résultat est sans appel : 89% des 108 citations sont des voix israéliennes (ex-otages et leurs familles, citoyens lambdas, associations de défense des otages, etc.), contre 12 (11%) accordées à des Palestiniens. Uniquement des individus : contrairement aux Israéliens, aucune forme de structure collective palestinienne n'est donnée à voir ni à entendre. À bien lire iLe Parisien/i, ils n'ont d'ailleurs aucun soutien nulle part dans le monde : si un article est dédié au « imillier de personnes/i » rassemblées au Trocadéro, à Paris, en soutien des otages (19/01), les nombreuses manifestations de solidarité avec le peuple palestinien n'ont pas droit à une ligne dans le quotidien./p
pPrivés de voix, les Palestiniens sont naturellement des « sans-nom ». Seulement 9 (15 occurrences cumulées) sont donnés. Ceux des 5 habitants de Gaza et des 3 prisonniers évoqués plus haut, mais aussi celui d'un Palestinien tué, le seul à être prononcé parmi des dizaines de milliers d'autres victimes, anonymes quant à elles : Yahya Sinouar, l'ancien chef du Hamas à Gaza, lequel concentre 4 des 15 occurrences… Côté israélien, au cours de ces mêmes trois semaines, on lira 239 fois le nom d'un otage ou ex-otage, de leurs proches et de citoyens israéliens (69 noms au total sont donnés)./p
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div class='spip_document_15990 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" a href='https://www.acrimed.org/IMG/png/parisien_gaza_3.png' class="spip_doc_lien mediabox" type="image/png" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L500xH312/parisien_gaza_3-0aee0.png?1740649282' width='500' height='312' alt='' //a
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/div
p/brBien d'autres indicateurs permettent de mesurer cette (dés)humanisation à sens unique. Les liens de parenté par exemple, dont sont encore dépossédés les Palestiniens, qui ne sont presque jamais des « mères » ou des « pères », des « filles » ou des « fils », des « grands-parents », des « enfants » ou des « proches », etc.span class="spip_note_ref" [a href='#nb7' class='spip_note' rel='appendix' title='Nous avons effectué cette recherche sur la base de 23 entrées lexicales (...)' id='nh7'7/a]/span. Là encore, la disproportion donne toute sa mesure puisque dans 91% des cas, l'évocation de ces liens concerne des Israéliens./p
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div class='spip_document_15991 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" a href='https://www.acrimed.org/IMG/png/parisien_gaza_4.png' class="spip_doc_lien mediabox" type="image/png" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L500xH312/parisien_gaza_4-1d0dc.png?1740649282' width='500' height='312' alt='' //a
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/div
p/brSans voix, sans nom, sans famille, sans âge, les Palestiniens sont aussi invisibles car sans visage. Il est en effet intéressant de constater que les termes « visage » (13 occurrences), « image » (9), « photo » (7), « regard » (3) ou « portrait » (2) renvoient systématiquement à des descriptions d'enfants, de femmes et d'hommes israéliens, charriant émotions et compassion :/p
blockquote class="spip"
p- Leurs portraits – entourés de peluches et de jouets – captent d'emblée l'attention : ceux de Kfir et Ariel Bibas, les deux plus jeunes otages retenus par le Hamas depuis 470 jours. (18/01)br class='manualbr' /- Leurs petits-enfants, Kfir et Ariel Bibas, sont devenus le visage poupon du calvaire d'Israël. Les deux bambins roux ont alors 9 mois et 4 ans. (25/01)/p
p- Les caméras postées sur la célèbre place des Otages, à Tel-Aviv, captent des visages fermés, mutiques, sidérés par ce qu'ils découvrent. (26/01)/p
p- Elles affichent des visages souriants, pour la plupart juvéniles et des prénoms : Doron, Emily, Ziv, Gali et Keith (le seul sexagénaire). (20/01)/p
p- « Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi je reste si longtemps ? » Le regard de Nevenka Gritz se perd quelques instants à sa fenêtre. Elle a 88 ans et le deuil voile un quart de son existence. (2/02)/p
p- Au mur, un grand cadre rassemble les photos d'une jeune femme rayonnante. Bar, la fille de Meir et Katya, dansait au festival Nova le 7 octobre 2023. […] Les terroristes l'abattent. Bar aura 23 ans pour toujours. (26/01)/p
p- Les prisonnières sont « mortes de peur ». Une image, dans la soirée, frappe l'opinion. Quand elle enlace ses proches, Emily Damari dévoile une main bandée. (25/01)/p
/blockquote
p/brAu fil des articles, on ne trouve aucun tableau humain similaire s'agissant des Palestiniens. S'il leur arrive souvent de décrire des images (télévisées ou autres) figurant otages et citoyens israéliens, les journalistes n'ont même pas pris la peine d'en faire de même avec les (nombreuses) photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux par les Palestiniens. Seules quelques phrases de description portent sur les libérations d'otages à Gaza et au soir de l'annonce du cessez-le-feu. Les Palestiniens sont alors des bruits – « iLa soirée de mercredi a été marquée par des scènes de liesse partout dans l'enclave/i » (17/01) – ou des « terroristes » en puissance : « iÀ l'écran, des 4 x 4 blancs parfaitement rangés renferment les captives. Une foule chaotique acclame les combattants ennemis dans la ville de Gaza./i » (26/01)/p
pLe projecteur est 100% braqué sur les souffrances israéliennes, tant individuelles que collectives. Des articles font état de leurs blessures physiques et morales – aucune occurrence des termes « iblessé/i » ou « iblessure/i » n'existe côté palestinien –, analysent le stress post-traumatique des otages, le « icruel ascenseur émotionnel/i » (16/01) et l'« iannée de deuil/i » (18/01) de leurs proches, toutes et tous membres d'une « isociété éprouvée/i » ayant traversé un « icauchemar collectif sans précédent/i » (16/01). Le problème n'est évidemment pas l'existence de ces mots, et encore moins de ces récits, mais leur absence quasi systématique s'agissant des Palestiniens, avec lesquels aucune proximité n'est possible, déshumanisés en tant qu'individus et en tant que peuple. Du reste, les dés étaient pipés à la seule lecture des titres des 19 articles dédiés surtout aux uns, très peu aux autres…/p
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div class='spip_document_15992 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" a href='https://www.acrimed.org/IMG/png/parisien_gaza_5.png' class="spip_doc_lien mediabox" type="image/png" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L500xH183/parisien_gaza_5-0ead9.png?1740649282' width='500' height='183' alt='' //a
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/div/br
h3 class='article_intertitres'Unes : les miroirs grossissants/h3
p/bra href="https://www.acrimed.org/D-Israel-a-Gaza-4-a-la-Une-du-Parisien-la"Dans notre premier article/a consacré au flagrant déséquilibre des Unes du iParisien/i, nous espérions que « iles pages intérieures atténuent [leurs] grossiers angles morts/i ». Un an plus tard, on voit qu'il n'en est rien… et l'espoir est éteint. L'occasion de boucler la boucle en prolongeant, pour finir, le bilan depuis le 7 octobre 2023. De cette date jusqu'au 6 février 2025, sur les 559 Unes du iParisien/i, 65 évoquent la situation au Proche-Orient, en gros-titre ou en manchette./p
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div class='spip_document_16016 spip_document spip_documents spip_document_image spip_documents_center spip_document_center'
figure class="spip_doc_inner" a href='https://www.acrimed.org/IMG/png/parisien_gaza_6-v2.png' class="spip_doc_lien mediabox" type="image/png" img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L500xH296/parisien_gaza_6-v2-3ceec.png?1741699611' width='500' height='296' alt='' //a
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/div
p/brDepuis le 8 septembre 2024, a href="https://www.acrimed.org/Invisibilisation-de-la-Palestine-Le-Parisien"date de notre dernier recensement/a, gros-titres et manchettes confondus, 15 traitent explicitement d'Israël, des Israéliens et de la communauté juive tandis que 5 évoquent Gaza. Dans le premier cas, quatre invitent à la compassion avec les otages, deux portent sur les souffrances de la population israélienne et des Juifs en France, deux sur le cessez-le-feu – que nous avons comptabilisées également pour Gaza –, trois sur la guerre au Liban, deux sur les relations avec l'Iran, deux sur le match de football France-Israël. Sur les cinq couvertures du iParisien/i où apparaît Gaza, seules deux figurent des Palestiniens. Sur la première (16/01/2025), une image de rassemblement joyeux côté palestinien à Deir al-Balah (Gaza), jouxtée d'une photo figurant des Israéliens réunis à Tel-Aviv, titrée « L'espoir », en lettres capitales. La deuxième (13/10/2024) met en valeur un prêtre de Gaza. Sur la photo, il sourit, assis devant des ruines et quelques habitants en arrière-plan. Avec ce titre : « Le curé de Gaza : "Le pape m'appelle tous les soirs" ». Cette Une est la seule recensée qui laisse imaginer la souffrance des Gazaouis… chrétiens. Sur la troisième Une ne figure qu'un bandeau annonçant la mort du chef du Hamas, puis une manchette sur la déclaration de Donald Trump (avec sa photo) et enfin, la couverture commune sur « iles coulisses du cessez-le-feu/i ». En photo, un bombardement à Gaza. Pas de Palestinien, pas de souffrance, pas d'humanisation./p
pRien d'autre. Pourtant, depuis notre dernier recensement, nombre d'événements auraient mérité la Une, depuis les mandats d'arrêt de la CPI jusqu'aux centaines de milliers d'écoliers et étudiants privés de rentrée scolaire pour la deuxième année consécutive, en passant par le plan des généraux de septembre visant à « nettoyer » le nord de Gaza, baptisé « Opération ordre et nettoyage » et surnommé « famine et extermination »span class="spip_note_ref" [a href='#nb8' class='spip_note' rel='appendix' title='Meron Rapoport, « A plan to liquidate northern Gaza is gaining steam », +972 (...)' id='nh8'8/a]/span. iLe Parisien/i aurait pu faire sa Une sur l'exode forcé de milliers de familles dans le dénuement le plus total, sur l'arrestation arbitraire, images à l'appui, de centaines de personnes à l'hôpital Kamal Adwan, puis sa destruction, sans oublier l'enlèvement spectaculaire de son directeur, le docteur Hossam Abou Safiya, devenu depuis une légende de la résistance pacifique palestinienne partout dans le monde… Et ce n'est qu'un petit échantillon./p
pDepuis le 7 octobre 2023 et à date du 24 février 2025, le site internet du quotidien distingue 55 « a href="https://www.leparisien.fr/international/israel/reportages/" class='spip_out' rel='external'Reportages sur la guerre Israël-Hamas/a » parmi ses productions… et seuls 15 articles portent sur les Palestiniens. Où que l'on regarde, iLe Parisien/i ne s'embarrasse d'aucune forme. Il choisit définitivement un camp et donne à voir, en permanence, une ligne hiérarchisant les vies humaines et les souffrances./p
p/brstrongPauline Perrenot/strong, avec strongMeriem Laribi/strong/p/div
hr /
div class='rss_notes'div id='nb1'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanNous avons désindexé du corpus l'article « Cisjordanie, le nouveau front » (23/01), ce qui ne biaise pas l'analyse en cours./p
/divdiv id='nb2'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh2' class='spip_note' title='Notes 2' rev='appendix'2/a] /spanMarwan Barghouti est également mentionné mais uniquement en tant que proche d'Ahmed Barghouti : sa libération n'est pas prévue à ce stade et iLe Parisien/i ne mentionne d'ailleurs même pas qu'il est membre du Conseil législatif palestinien, dirigeant du Fatah, ni qu'il est en prison depuis 2002./p
/divdiv id='nb3'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh3' class='spip_note' title='Notes 3' rev='appendix'3/a] /spanAssociation regroupant des familles d'otages et de soldats morts à Gaza, qui manifesta contre les négociations actuelles./p
/divdiv id='nb4'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh4' class='spip_note' title='Notes 4' rev='appendix'4/a] /spanLe professeur d'histoire Vincent Lemire (27/01) et l'ancien diplomate Gérard Araud (6/02)./p
/divdiv id='nb5'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh5' class='spip_note' title='Notes 5' rev='appendix'5/a] /spanOn ne trouve que deux collocations du verbe « tuer » rapportées à l'armée israélienne, à propos de la mort de Yahya Sinouar et de trois otages, en décembre 2023./p
/divdiv id='nb6'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh6' class='spip_note' title='Notes 6' rev='appendix'6/a] /spanLes inclure aurait d'autant plus aggravé le déséquilibre puisque ces catégories sont très majoritairement représentées côté israélien et pour commenter les libérations d'otages. On ne compte par exemple que 7 citations de représentantes d'ONG intervenant à Gaza./p
/divdiv id='nb7'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh7' class='spip_note' title='Notes 7' rev='appendix'7/a] /spanNous avons effectué cette recherche sur la base de 23 entrées lexicales signifiant des liens de parenté et amicaux./p
/divdiv id='nb8'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh8' class='spip_note' title='Notes 8' rev='appendix'8/a] /spanMeron Rapoport, « a href="https://www.972mag.com/northern-gaza-liquidation-scenario-eiland-rabi/" class='spip_out' rel='external'A plan to liquidate northern Gaza is gaining steam/a », +972 Magazine, 17/09/2024./p
/div/div
Chère Christelle Morançais, merci de ce véto. Il est une confirmation de tout ce qui précisément fait ta politique. Tu peux faire reculer la culture autant que tu veux, mais tu ne peux et ne pourras jamais rien contre la détermination de toutes celles et ceux qui continueront de la faire avancer ailleurs, différemment, dans d'autres lieux, d'autres espaces.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"affordance.info/a/b/div
img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L150xH80/bhl-06037.png?1740498258' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='80' alt="" /
div class='rss_chapo'pUn nouveau livre de Bernard-Henri Lévy, une nouvelle campagne médiatique flatteuse, des entretiens complaisants, une presse élogieuse. Rien d'étonnant. On peut être las devant tant de flagorneries, devant l'anémie des journalistes. Mais rien ne change, l'histoire se répète. Qu'il s'agisse d'un roman enquête, d'une pièce de théâtre, d'un film, d'un essai, ou d'une biographie, la presse est toujours là, à ses côtés...span class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Lire « Cher Bernard Henri-Lévy », Blast, 22/02.' id='nh1'1/a]/span Cette fois, ce sont ses insomnies qui ont passionné tout le monde. De gauche à droite et de droite à gauche. De France Culture à CNews, du iFigaro/i à iLibération/i./p/div
div class='rss_texte'pBHL a tranché : « iLes colonies juives, certaines sont illégales, mais trois caravanes en haut d'une colline, ce n'est pas non plus la lèpre ou la peste qui arrive en terre arabe/i » (CNews/Europe 1, 21/03/2024). Si ces propos n'ont pas fait grand bruit ni suscité d'indignation, pas plus que ceux appelant à « idénazifier Gaza/i » ou assimilant LFI à un « iparti antisémite/i », la sortie de son dernier ouvragespan class="spip_note_ref" [a href='#nb2' class='spip_note' rel='appendix' title='Nuit blanche, Grasset, 2025.' id='nh2'2/a]/span a, comme les précédents, occupé le devant de la scène médiatique. Omniprésent et omniscient, le philosophe de télévision a profité de tous les canaux pour prêcher sa vision du monde dans une campagne promotionnelle qui en dit plus sur ceux qui l'invitent que sur lui-même./p
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h3 class='article_intertitres'Des interviews complaisantes/h3
p/brSans aucune contradiction, il a été interviewé dans iFranc-Tireur/i le 8 janvier par Caroline Fourest, dont il ne se lasse pas de dire tout le bien qu'il pense en retourspan class="spip_note_ref" [a href='#nb3' class='spip_note' rel='appendix' title='À propos de son livre Éloge du blasphème, il écrivait : « un livre à lire, (...)' id='nh3'3/a]/span. Cette recette du « renvoi d'ascenseur » qu'il sert à toutes les sauces depuis près de cinquante ans explique en partie sa présence au premier plan. Le 8 janvier, il a aussi été interviewé – avec bienveillance – dans l'émission en ligne a href="https://video.lefigaro.fr/figaro/video/le-figaro-la-nuit-avec-bernard-henri-levy/" class='spip_out' rel='external'« Le Figaro La nuit »/a./p
pLe lendemain matin, on pouvait l'écouter au micro de Guillaume Erner sur France Culture. a href="https://larevuedesmedias.ina.fr/france-culture-guillaume-erner-matins" class='spip_out' rel='external'La Revue des médias/a indique à ce propos que l'animateur – qui « il'aime beaucoup/i » – a « iun projet avec l'ex-nouveau philosophe : refaire L'Abécédaire de Gilles Deleuze, "en version modernisée"./i »span class="spip_note_ref" [a href='#nb4' class='spip_note' rel='appendix' title='Lequel, on l'espère, contiendra au chapitre « N » l'entrée « Nouveaux (...)' id='nh4'4/a]/span Et ce n'est donc pas une surprise : l'entretien a été cordial. Pour justifier cette invitation, Erner fait preuve de mauvaise foi et tord la vérité : « iJe ne vois pas au nom de quoi, sous prétexte qu'il serait BHL, on ne l'inviterait pas. On me dit qu'il a été trop invité. J'ai regardé : il a été invité 0,6 fois par an sur la chaîne depuis dix ans, ce qui n'est pas trop. Par ailleurs, il ne va pas aller dans une émission spécialisée, donc si je ne l'invite pas, personne d'autre ne le fera./i »span class="spip_note_ref" [a href='#nb5' class='spip_note' rel='appendix' title='Cité par La Revue des médias, 2/02.' id='nh5'5/a]/span Outre le fait que Guillaume Erner ne sait pas compter – BHL a été invité 1,5 fois par an depuis 10 ans, soit plus de 6 fois sur la période observée par Ernerspan class="spip_note_ref" [a href='#nb6' class='spip_note' rel='appendix' title='Dans les « Matins » : les 3/02/2016, 1/03/2019, 26/05/2021, 18/03/2024 et (...)' id='nh6'6/a]/span –, et qu'on a retrouvé BHL ailleurs que dans les « Matins » de France Culture, Erner aurait pu, en l'invitant (5 fois en neuf ans), le confronter à ses erreurs, mensonges ou raccourcis. Ce ne fut jamais le cas./p
pAprès ces mises en bouche, le tapis rouge a été déroulé un mois durant. On retrouve le « philosophe de la pensée jetable », comme l'appelait Pierre Bourdieu, dans les colonnes du iParisien/i et du iFigaro/ispan class="spip_note_ref" [a href='#nb7' class='spip_note' rel='appendix' title='Respectivement les 11 et 12 janvier.' id='nh7'7/a]/span, puis sur les plateaux de France Inter, de « C à vous » sur France 5, sur C8 chez Philippe Labro, dans « L'heure des pros » sur CNews, sur Radio J, dans « la Matinale » de Radio Classique, face à Darius Rochebin sur LCI, dans « La Grande Libraire » sur France 5 ou comme invité de Margot Haddad encore sur LCIspan class="spip_note_ref" [a href='#nb8' class='spip_note' rel='appendix' title='Respectivement les 12/01, 14/01, 14/01, 14/01, 15/01, 21/01, 22/01, (...)' id='nh8'8/a]/span. Autant de tribunes qui lui sont offertes pour condamner le Hamas et Poutine, soutenir Israël sans condition, qualifier Jean-Luc Mélenchon de « ifasciste/i » et « id'antisémite/i » et saluer le courage d'Emmanuel Macron./p
pSon passage aux « Grosses Têtes » sur RTL (sa quatrième émission de la journée, le 14 janvier) est l'occasion pour la chroniqueuse (et compagne de BHL) Arielle Dombasle de lui donner du « imon cœur/i » à chacune de ses interventions et pour Laurent Ruquier, de saluer un « ilivre passionnant/i ». Évidemment. Le 26 janvier, il se rend une nouvelle fois sur la chaîne d'extrême droite CNews dans « Le grand rendez-vous » ; il enchaîne ensuite avec des passages sur France Info (27/01), TV5 Monde (28/01), dans le journal iCauseur/i (31/01) et sur BFM-TV (1/02), où il assure qu'« iil faut dénazifier Gaza/i ». Il donne une interview à iLa Tribune/i le lendemain, avant d'aller le soir-même flatter Emmanuel Macron sur LCI (ter) : « iIl y a une part de responsabilité sur la libération des otages qui revient à la France et à son président, qui a œuvré personnellement./i » Sur LCI, a href="https://www.acrimed.org/Info-en-continu-journalisme-a-la-chaine"la chaîne des « copains »/a, il y revient même une quatrième fois en moins d'un mois le 18 février, encore chez Darius Rochebin, toujours avec les mêmes lubies… et sans la moindre objection./p
pSi les articles d'Acrimed se ressemblent quand il s'agit de BHL, c'est parce que ses tournées médiatiques se ressemblent. Comme nous l'écrivions déjà a href="https://www.acrimed.org/BHL-Houellebecq-et-la-meute-des-complaisants"il y a 17 ans/a à propos d'une campagne médiatique similaire à celle-ci :/p
blockquote class="spip"
pPeut-on envisager, espérer (?), qu'un jour, une fois dans l'histoire de l'Humanité, un livre écrit (ou coécrit) par BHL ne soit pas encensé, sans le moindre recul, par les médias ? Peut-on s'attendre, à ce qu'une fois, une seule, les journalistes cire-pompes, les éditorialistes frotte-manches, les chroniqueurs lèche-bottes, ne repassent pas la chemise blanche du philosophe dans leurs émissions, sur leurs plateaux, dans leurs colonnes ? Une fois. Un coup. Un livre qu'ils liraient pour lui-même sans écouter les trompettes de la renommée de leur(s) auteur(s). C'est possible, non ? Même les brosses à reluire méritent le repos./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'Des critiques flatteuses/h3
p/brFlatté sur les plateaux télé et bichonné à la radio, la presse écrite a unanimement acclamé son ouvrage. Avant même sa parution, Pascal Praud salue « ile premier livre du reste de sa vie/i » dans le iJDD/i (26/12) et réalise même une a href="https://www.youtube.com/watch?v=yZxXeBZ858E" class='spip_out' rel='external'vidéo grotesque/a sur les réseaux sociaux, qui donne le ila/i de la campagne à venir : « iJ'ai trouvé ce bouquin formidable, je l'ai trouvé tendre, je l'ai trouvé drôle, je l'ai trouvé intéressant, je l'ai trouvé intelligent, donc j'ai eu beaucoup beaucoup de plaisir à le lire./i »/p
piParis Match/i célèbre un « iautoportrait surprenant et singulier/i » (26/12) ; iLe Monde/i porte la plume dans la plaie – « iLe philosophe étire ses nuits à lire, écrire ou flâner/i » ; « iIl fut un temps où l'écrivain entrait dans le sommeil "comme on rentre dans un bain"/i » – en revenant également sur ses « imessages nocturnes à Emmanuel Macron/i » (3/01), alors que la veille, dans le même journal, Roger Pol-Droit s'émouvait : « Nuit blanche iest un texte inattendu, souvent touchant. La face cachée, intime, à vif, d'un personnage trop fabriqué pour être réel/i. »span class="spip_note_ref" [a href='#nb9' class='spip_note' rel='appendix' title='De quoi alimenter une chronique faussement critique dans le magazine du (...)' id='nh9'9/a]/span Viennent ensuite des textes tous plus élogieux les uns que les autres dans iL'Express/i, le iJDD/i (encore), iCauseur/i (de nouveau), iLe Figaro/i, Atlantico, iMarianne/i, iLe Nouvel Obs/i… Naturellement, le copinage est de mise puisque le site de iLa Règle du Jeu/i, dont il est le fondateur et contributeur majeur, consacre deux articles dithyrambiques à sa dernière livraison (les 8 et 12/01), et iLe Point/i, dont il est éditorialiste depuis plusieurs décennies, trouve le « irécit fascinant/i » (9/01)./p
pEn fin de tournée, iLibération/i consacre un très long papier de quatre pages à Bernard-Henri Lévy (15/02). Ce portrait, qui n'aborde que succinctement son dernier livre, décrit comme une « iplongée dans sa psyché d'insomniaque cognée par ses combats/i », rend toutefois le personnage aimable. De ces errements et erreurs, il ne sera point question si ce n'est une fois au détour d'un mot : « iLe livre-enquête, strongcontroversé/strong, sur Daniel Pearl/i ». Controversé seulement ? Le livre relève plus de la mystification que de l'enquête, comme le rappelait la iNew York Review of Books/i : « iLa manipulation des données est ici révélatrice de la méthode générale du livre : quand aucune preuve n'est disponible, l'auteur fait comme si elles existaient./i »span class="spip_note_ref" [a href='#nb10' class='spip_note' rel='appendix' title='Article reproduit dans une version réduite dans Le Monde Diplomatique de (...)' id='nh10'10/a]/span Incomplet, l'article de iLibération/i n'évoque jamais son incompétence patente sur a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/DORRONSORO/10583" class='spip_out' rel='external'l'Afghanistan/a, a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/BEAU/10584" class='spip_out' rel='external'l'Algérie/a, a href="https://www.monde-diplomatique.fr/IMG/pdf/colombie-bhl-lemoine.pdf" class='spip_out' rel='external'la Colombie/a ou a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/HALIMI/59614#BHL" class='spip_out' rel='external'l'Iran/a. Et d'ailleurs, Lévy ne s'y trompe pas puisqu'il complimente l'autrice de l'article sur X : « iJ'aime mieux quand on parle de mes livres. Mais ce texte de Sophie des Déserts, dans @libe a un mérite. Et même deux. Il est exact. Et loyal. Et il dit vrai sur les engagements (#Israel, #Kurdistan, #Ukraine, guerres oubliées) qui guident aussi ma vie. Donc, tout va bien./i » Tout va bien pour BHL et ses soutiers./p
pOn l'a compris (et lui aussi), les journalistes flattés sont toujours moins corrosifs que les journalistes tancés. Et BHL ne manque jamais de distribuer de petites flagorneries en retour d'articles élogieux, prenant bien soin de nommer les courtisans. Ainsi, durant sa récente campagne médiatique, attentif à chaque publication, il a régulièrement réagi sur X : après un article dans iLe Monde/i (« Nuit Blanche dans Le Monde d'aujourd'hui. Merci, @rpdroit./i ») ; à la lecture du papier de iParis Match/i (« iMerci, Marie-Laure Delorme. Heureux que vous ayez donné le ton./i ») ; ou encore après un article élogieux paru dans iLa Règle du Jeu/i (« iMes autres combats sont là : #Ukraine, #Israel et tant d'autres. Mais Nuit Blanche est, c'est vrai, le plus personnel de mes livres. Merci, Sylvain Fort./i »)./p
pIl ne faut pas s'y tromper : si chaque ouvrage de BHL est salué de la sorte, ce n'est pas pour son contenu mais pour son auteur. Un auteur dont Guy Hocquenghem, avait déjà diagnostiqué, en 1986, la raison d'être dans sa lettre ouverte : « iDrogué aux médias, à la popularité, tu ne tiens qu'à l'applaudimètre. Ton inexistence morale, chevalier du vide, révèle l'inexistence, sous l'armure, des croisés de notre génération blanche. Et cette inexistence est inscrite en tes initiales, BHL. Tu n'as même pas de nom à toi, rien qu'un sigle, comme RATP ou SNCF./i »span class="spip_note_ref" [a href='#nb11' class='spip_note' rel='appendix' title='Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, 1986, Agone, (...)' id='nh11'11/a]/span/p
p/brstrongMathias Reymond/strong/p/div
hr /
div class='rss_notes'div id='nb1'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanLire « a href="https://www.blast-info.fr/articles/2025/cher-bernard-henri-levy-boxing-day-21-SlWnvSDhSEOXuOh2tmcfeg" class='spip_out' rel='external'Cher Bernard Henri-Lévy/a », Blast, 22/02./p
/divdiv id='nb2'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh2' class='spip_note' title='Notes 2' rev='appendix'2/a] /spaniNuit blanche/i, Grasset, 2025./p
/divdiv id='nb3'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh3' class='spip_note' title='Notes 3' rev='appendix'3/a] /spanÀ propos de son livre iÉloge du blasphème/i, il écrivait : « iun livre à lire, toutes affaires cessantes/i » (iLe Point/i, 1/09/2015). Et au sujet de son film iSœurs/i, il notait : « iFilm juste. Quiconque connaît le terrain, a couvert le #Kurdistan, voire a filmé, en vrai, la bataille de #Mossoul, est forcé de le reconnaître : Caroline Fourest, avec son talent et ses moyens d'artiste, a fait un beau film de guerre, d'héroïsme et de douleur. A voir absolument./i » (X, 23/09/2023)/p
/divdiv id='nb4'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh4' class='spip_note' title='Notes 4' rev='appendix'4/a] /spanLequel, on l'espère, contiendra au chapitre « N » l'entrée « Nouveaux philosophes », dont Deleuze a href="https://www.acrimed.org/A-propos-des-nouveaux-philosophes-et-d-un-probleme-plus-general-Gilles-Deleuze"résumait en 1977 ce qu'il en pensait/a – « iRien./i » – et décrivait la « pensée » : « iNulle./i »/p
/divdiv id='nb5'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh5' class='spip_note' title='Notes 5' rev='appendix'5/a] /spanCité par La Revue des médias, 2/02./p
/divdiv id='nb6'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh6' class='spip_note' title='Notes 6' rev='appendix'6/a] /spanDans les « Matins » : les 3/02/2016, 1/03/2019, 26/05/2021, 18/03/2024 et 9/01/2025 ; dans « Les chemins de la philosophie » le 28/06/2019, « Répliques » le 5/03/2016, « Idées claires » le 3/03/2016, « La Grande table » le 8/06/2016, « Du grain à moudre » le 5/07/2018, « À voix nue », les 27/02, 28/02, 1/03, 2/03 et 3/03/2023./p
/divdiv id='nb7'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh7' class='spip_note' title='Notes 7' rev='appendix'7/a] /spanRespectivement les 11 et 12 janvier./p
/divdiv id='nb8'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh8' class='spip_note' title='Notes 8' rev='appendix'8/a] /spanRespectivement les 12/01, 14/01, 14/01, 14/01, 15/01, 21/01, 22/01, 25/01/2025./p
/divdiv id='nb9'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh9' class='spip_note' title='Notes 9' rev='appendix'9/a] /spanDe quoi alimenter a href="https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/01/10/bhl-dans-le-monde-cinquante-ans-de-presence-constante_6491122_4500055.html" class='spip_out' rel='external'une chronique/a faussement critique dans le magazine du quotidien de référence (10/01), récapitulant « icinquante ans de présence constante/i » de BHL au iMonde/i : « i1 539 occurrences […] réparties entre des portraits, des critiques de ses livres ou de ses films, des tribunes, des entretiens et même quelques reportages signés de son nom dans le journal, où le célèbre intellectuel a été membre du conseil de surveillance de novembre 2010 à juin 2022./i »/p
/divdiv id='nb10'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh10' class='spip_note' title='Notes 10' rev='appendix'10/a] /spanArticle reproduit dans une a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/DALRYMPLE/10866" class='spip_out' rel='external'version réduite/a dans iLe Monde Diplomatique/i de décembre 2003./p
/divdiv id='nb11'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh11' class='spip_note' title='Notes 11' rev='appendix'11/a] /spaniLettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary/i, 1986, Agone, 2003, p. 168./p
/div/div
À l'est de l'Arctique canadien, le Groenland est la plus grande île du monde, avec une population de seulement 57 000 habitants. Les populations autochtones vivent sur l'île depuis des millénaires, les Inuits étant eux arrivés il y a environ mille ans et y étant restés depuis.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/ballast"Ballast/a/b/div
img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L150xH99/assises_edition_logo-23188.png?1740405803' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='99' alt="" /
div class='rss_chapo'piNous publions ci-dessous sous forme de tribune et en accord avec son auteur un article publié a href="https://agone.org/pour-un-statut-dediteur-independant-lettrinfo-25-iv/" class='spip_out' rel='external'sur le site d'Agone/a le 23 février. (Acrimed)/i/p/div
div class='rss_texte'pLes 20 et 21 février, à Bordeaux, se tenaient les IIe Assises de l'édition indépendante. Ses partenaires médiatiques, iLivres Hebdo/i et iActuaLitté/i, toujours à l'avant-garde du confusionnisme, ont tenté d'en miner les efforts – a href="https://agone.org/la-dependance-cest-la-liberte-lindependance-cest-lesclavage/" class='spip_out' rel='external'nous en donnons ici un décodage/a. Ce pétard mouillé fut sans effet sur la quinzaine de rencontres qui ont réuni près de 500 personnes. Ci-dessous l'une des interventions./p
pEn février 2023 à Aix-en-Provence, les premières Assises de l'édition indépendante étaient ouvertes par une rencontre rassemblant le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture, le directeur général du CNL (Centre national du livre), le directeur de la Sofia (Société française des intérêts des auteurs de l'écrit) et le président du SNE (Syndicat national de l'édition), c'est-à-dire les représentants des principales instances nationales du livre en France. Comme pour accomplir cette mise en scène du pouvoir, on trouvait, au bout de cette longue table, après le directeur de la Culture de la Région Sud, mais sur le côté, la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture. Il s'agissait d'un échange sur « Les politiques de soutien à l'édition indépendante »./p
pEn réponse à l'exposé des urgences pour l'édition indépendante donné par la représentante des structures régionales du livre – un exposé précis, clair (et, dans ce contexte, quand on songe à l'état du rapport de forces, particulièrement courageux), où il s'agissait de définir un plafond aux aides à l'édition en termes de chiffre d'affaires et de nombre d'aides par maison ; mais aussi, entre autres suggestions, d'établir une taxe à la surproduction en termes de coûts écologiques. En réponse donc à ces propositions modestes et de bon sens, le directeur général du CNL a expliqué que, au nom de la « diversité de la création, notre mantra au ministère de la Culture », il n'imposerait jamais de plafonnement : « Nous n'avons pas vocation à exclure des maisons d'édition des soutiens du CNL. » Et de donner, en exemple, le soutien par le CNL, en 2022, d'« un formidable ouvrage, un dictionnaire du Moyen Âge », dont il signale, en se penchant en arrière pour s'adresser, dans un geste de connivence, à deux chaises de lui, au président du SNE : « Un ouvrage publié aux éditions du Seuil, que Vincent connaît bien. » (Il n'est pas sûr que Vincent Montagne connaisse bien cet éditeur, mais il est sûr en revanche qu'il l'a racheté avec le groupe La Martinière cinq ans plus tôt.) Le directeur général du CNL précise encore : « C'est un ouvrage extrêmement coûteux, qui a vocation à être un ouvrage de référence. Il réunit tous les plus grands spécialistes, et nous nous devions de le soutenir pour le rendre accessible au public. Nous n'avons pas vocation, quel que soit le chiffre d'affaires du Seuil, à l'exclure de nos soutiens. »/p
pSi cette profession de foi ne souffre aucune ambiguïté – de fait, elle enterre les quelques pistes ouvertes par la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture –, on pourrait faire quelques remarques sur ses prérequis. Ne serait-ce que sur la compatibilité entre la mission de sauvegarde de la « diversité de la création », l'état de concentration qu'a atteint l'édition française et le rôle de l'État dans ce processus, notamment au travers des soutiens symboliques et financiers accordés à des groupes éditoriaux qui – du fait de leur croissance et de leurs liens avec de puissants intérêts industriels et financiers –, ne sont plus seulement, désormais, en mesure d'acheter, comme depuis (presque) toujours, des maisons, mais d'autres groupes./p
pC'est l'une des rares vertus de Vincent Bolloré que d'avoir mis à jour avec éclat les dangers de la concentration éditoriale. Même si la cause de cette révélation – l'outrance de son programme de restauration des valeurs millénaires de l'Occident chrétien – a un peu tendance à aveugler son public. Après tout, le problème vient surtout du fait qu'autant de pouvoir puisse tomber entre les mains d'un seul individu. D'autant plus quand on sait que ce type de profil – les États-Unis, en ce domaine, servent de modèle – est aussi loin que possible d'un humaniste dévoué aux causes telles que la défense des libertés publiques, de l'égalité économique et devant la loi, de la fraternité entre les peuples, de l'urgence climatique, etc./p
pLe principal problème vient donc moins de l'arrivée d'un soutien actif des droites extrêmes à la tête du plus grand groupe éditorial français que du système qui l'a permise. Un constat qui ne semble pas être partagé par les médias dominants et les représentants de la politique culturelle de l'État français./p
pSans remonter avant le début de ce siècle, on se souvient des louanges reçues par Jean-Marie Messier pour son montage du groupe médiatique transnational Vivendi Universal (2000). On se souvient aussi que l'effondrement, en moins de deux ans, de son château de cartes a permis au groupe Hachette de doubler (provisoirement) sa taille. On se souvient bien sûr qu'alors, au nom de l'« indépendance éditoriale » un quarteron de « grands indépendants », dont les groupes Gallimard, La Martinière et Le Seuil sont montés à l'assaut de Bruxelles pour tenter d'arracher au lion sa part. On se souvient enfin que la victoire de cette geste a donné naissance au groupe Editis (2004), sous la férule du patron des patrons d'alors, le baron Ernest-Antoine Seillière ; mais aussi au rachat du Seuil par le groupe La Martinière avec l'aide de l'industriel du luxe Chanel (2004)./p
pLa suite des années 2000 voit enfler les groupes Editis, Gallimard et Actes Sud par des acquisitions ponctuelles. Les années 2010 connaissent une accélération avec le rachat par le groupe Gallimard du groupe Flammarion – ce qui donne naissance au groupe Madrigall (2012-2013) avec des capitaux de LVMH (Bernard Arnault) ; puis le rachat de Payot-Rivages par le groupe Actes Sud (2012) et du groupe La Martinière par le groupe Média-Participations (2017) ; enfin la naissance des groupes Humensis (2016) et Bourgois (2019). Ces derniers ont été respectivement rachetés par les groupes Gallimard et Albin Michel l'an dernier./p
pCette situation peut-elle être favorable à la « diversité de la création » ? Beaucoup en doutent. Pour ceux-là, le « mantra du ministère de la Culture » ne peut être satisfait que par un développement de l'édition indépendante conjoint à un arrêt, voire une réduction, de la concentration éditoriale./p
pNous commercialisons en avril prochain une carte « Édition française, qui possède quoi » – dont une version simplifiée paraîtra dans iLe Monde diplomatique/i. Prenant le contre-pied de la vision dominante, celle que donnent notamment les planisphères et classements de iLivres Hebdo/i, elle ne représente pas seulement les seuls gros chiffres d'affaires, soit les groupes et une poignée d'indépendants : y est présent l'ensemble des éditeurs de littérature générale. En outre, contrairement à la vision habituelle, la représentation des maisons ne suit pas les chiffres d'affaires mais leur date de création et leurs statuts : les groupes (avec leurs maisons dépendantes) et les indépendants sont ici au même niveau. Enfin, on a retiré les industriels du livre scientifique ou pratique (les groupes Relx et Lefebvre Sarrut) – trop loin du marché du livre généraliste et de la formation des opinions./p
pCette carte représente l'ampleur de la concentration éditoriale – les 90 % du chiffre d'affaires de l'édition produits par une poignée de groupes dont les plus gros sont la propriété de grandes fortunes (les rangs dans les classements iChallenges/i, en €, et iBloomberg/i, en $, sont indiqués). Mais elle expose en même temps la véritable source de sa diversité : les maisons indépendantes. On comprend bien en effet que ces groupes de moins en moins nombreux et de plus en plus gros sont devenus ce qu'ils sont en se nourrissant du renouvellement régulier de nouvelles maisons, dont ils absorbent, en les achetant, le chiffre d'affaires – qui leur permettra d'en acheter d'autres –, mais aussi la créativité – indispensable pour contrebalancer la stérilisation qui touche les maisons dépendantes soumises à une production standardisée pour assurer la rentabilité que réclament leurs contrôleurs de gestion./p
pCe qu'on voit moins, mais que la plupart des éditeurs indépendants éprouvent au quotidien, c'est qu'au niveau de concentration atteint par l'édition les conditions de précarité plus ou moins importantes dans lesquelles sont maintenues les indépendants ne sont rien d'autre que le maintien des conditions de leur rachat./p
pParmi les innombrables avantages qu'auraient les maisons dépendantes sur les maisons indépendantes, on mentionne toujours l'économie d'échelle réalisée par les groupes, notamment sur les charges fixes – une réalité économique qui n'a rien de spécifique à l'édition. Ce n'est pas le seul avantage. Les plus importants sont certainement les moyens logistiques et financiers dont bénéficient les grands groupes – les quatre plus gros possédant, en outre, les plus grosses entreprises de diffusion-distribution, et deux sont propriétaires de médias, voire de chaînes de libraires. Ces moyens leur permettent d'élever la surproduction au rang de stratégie d'occupation : déverser sur les librairies et les médias une vague pour repousser celles de la concurrence. Une mécanique qu'illustre la rentrée littéraire, quand déboulent des centaines de romans, dont la plupart sont destinés à être pilonnés avant la fin de l'année, quelques-uns (déjà choisis) surfent plus ou moins bien et d'autres (déjà choisis) sont poussés vers les prix littéraires pour booster les ventes en supermarché et celles de Noël. Pour l'essentiel, cette « édition sans éditeur » – pour reprendre la formule de l'éditeur franco-américain André Schiffrin – produit des livres vite faits, vendus en masse ou pilonnés en masse./p
pSur la base de ce diagnostic sommaire – mais qui a largement déjà été développé ici et là au fil d'articles et d'ouvrages –, tentons quelques suggestions pour corriger quelques-uns des dysfonctionnements de ce système en suivant les conseils du ministère de la Culture et du CNL. Pas seulement la sauvegarde de la diversité de création, mais aussi la satisfaction des enjeux sociétaux et de la lutte contre la casse écologique dont ces institutions soulignent, à juste titre, l'importance./p
pPour commencer, il faut donner un statut juridique à l'édition indépendante. Comme il en existe, par exemple, pour le secteur de la presse, protégée au nom de la liberté d'opinion. Un statut qui pourrait – comme l'évoquait, il y a deux ans, lors des premières Assises de l'édition indépendante, le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture – « être inscrit dans notre constitution, parce qu'après tout, le livre, c'est aussi un moyen de communiquer et de former l'opinion » – moyens auxquels on devrait rajouter l'éducation./p
pOn pourrait partir de la définition élémentaire que le CNL donne d'un éditeur indépendant : ne pas être la propriété d'un groupe et ne pas dépasser le chiffre d'affaires annuel d'un demi-million d'eurosspan class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Julien Leford-Favreau, « Quel avenir pour le livre dans l'après-Covid », The (...)' id='nh1'1/a]/span – pour ne pas être accusés de misérabilisme, on peut multiplier ce chiffre par deux, dix, voire vingt sans changer grand-chose./p
pSur la base de ce statut, on pourrait ajouter les avantages fiscaux associés à la presse ; mais aussi des tarifs postaux préférentiels – dans l'esprit du tarif Livre Brochures pour l'exportation de la culture française que La Poste abandonne cette année dans l'indifférence générale./p
pSi ce statut d'éditeur indépendant protégera la diversité de la création éditoriale, face à l'état de concentration, il sera insuffisant : il faut aussi réguler./p
pUne première mesure simple – déjà évoquée voilà deux ans par la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture – serait d'établir, pour l'attribution des aides à l'édition, un plafond en termes de chiffre d'affaires (à définir) et de nombre d'aides par maison ou par groupe – en tenant compte, non pas des enseignes mais de leur propriété. À ces exigences répond tout simplement le fait de réserver les aides aux maisons indépendantes. Ce serait en outre le seul moyen d'éviter que l'État, par les aides aux groupes, nourrisse la concentration éditoriale, principal facteur de stérilisation de la diversité de création./p
pLe directeur du CNL et le directeur du livre au ministère de la Culture ayant réaffirmé, voilà deux ans encore, leur souci de l'impact écologique, s'impose l'établissement d'une taxe sur la surproduction. Ce qui serait aussi un premier pas pour répondre à la demande urgente, formulée par le Syndicat de la librairie française (SLF), en juin dernier, à quelques jours des Rencontres nationales de la librairie à Strasbourg, d'une « baisse drastique de la production de livres ». Pour que cette mesure ait un effet, il est de bon sens qu'elle s'adresse en priorité aux quelques-uns qui produisent 90 % du marché du livre plutôt qu'aux nombreux qui en produisent 10 %./p
pDans la même logique de décroissance, qui croise en l'occurrence la protection de la diversité de création, ciblons deux acteurs majeurs de la consommation de biens répondant moins aux besoins sociaux et environnementaux qu'à des soucis mercantiles et aux exigences de l'accumulation : d'abord la publicité – qui fut longtemps interdite pour le livre (un interdit qu'il est temps de rétablir) ; ensuite la vente en supermarché, où s'écoule une production standardisée avec un gâchis incompatible même avec les plus bas critères environnementaux. Sans parler de la régulation des supermarchés en ligne, dont l'emblème est Amazon, et dont on connaît l'ampleur des impacts écologiques et (puisque nous sommes aussi soucieux des enjeux sociétaux) l'indignité des conditions de travail faites à leurs employés dans leurs entrepôts dantesques. En outre, ces mesures devraient recevoir le soutien des libraires, qui accueilleront une partie de cette clientèle égarée, à qui on est sûr qu'elle offrira autre chose à lire que la production promue par les chaînes en continu de Vincent Bolloré./p
pOn le voit bien, ces mesures sont peu coûteuses et assez bénignes. Une fois acquises, il faudra s'attaquer à la racine. C'est-à-dire légiférer sur la possibilité pour un groupe éditorial de posséder médias, diffusion-distribution et chaînes de librairies. Il s'agit de réduire les concentrations horizontale et verticale dans l'édition française, désormais aux mains de quatre grandes fortunes. Produit des effets pervers de la concurrence par le jeu même des marchés, ce contexte d'oligopole débouche inévitablement sur des concentrations ; et les grands groupes issus de ce phénomène n'ont alors qu'une obsession : préserver leurs positions, quel qu'en soit le prix. C'est pourquoi l'ensemble des dangers qui pèsent sur la production et le commerce du livre comme outil d'émancipation et partie prenante de tout projet de démocratisation de la culture se résume à la concentration de l'édition./p
pOn remarquera que ces quelques mesures suggérées pour corriger les dysfonctionnements du marché éditorial sont indépendantes de tout critère intellectuel, artistique, politique, scientifique ou autre, pour ne s'en fixer qu'un seul : la taille. Limiter la taille d'un acteur économique, c'est limiter sa capacité de nuisance./p
pIl en va pour le champ éditorial comme il en va pour la politique, la société et l'environnement : nous avons dépassé le stade du sauvetage des acquis d'un monde qui n'existe plus. Il faut passer à l'offensive avec des analyses et des propositions claires. La Fédération des éditeurs indépendants est bien sûr le lieu où ouvrir ce chantier./p
p/brstrongThierry Discepolo/strong/p
piTexte issu d'une intervention, jeudi 20 février 2025, aux IIe Assises de l'édition indépendante, sur le thème : « De la précarisation à la précarité : pourquoi ? comment ? »/i/p/div
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div class='rss_notes'div id='nb1'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanJulien Leford-Favreau, « a href="https://theconversation.com/quel-avenir-pour-le-livre-dans-lapres-covid-138470" class='spip_out' rel='external'Quel avenir pour le livre dans l'après-Covid/a », iThe Conversation/i, 3 juin 2020./p
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Qui connait Janusz Korczak ? Pourtant, avant la Seconde Guerre mondiale, il est l'une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées et il a laissé à la postérité une œuvre éducative, une littérature enfantine et surtout un engagement sans concession en faveur des droits de l'enfant. En 1942, il refuse d'abandonner les orphelins du ghetto de Varsovie et choisit d'être emmené avec eux vers les camps d'extermination nazis.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"France Culture/a/b/div
Prêts à tout pour guérir de la COVID longuebr class='autobr' /
Il manque encore des morceaux pour compléter le casse-tête scientifique de la COVID longue. Entre-temps, certains chercheurs profitent du désespoir des patients, a constaté Découverte. Le test et le traitement proposés par un médecin américain sont-ils le remède tant espéré ou de la poudre aux yeux ?
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Radio Canada/a/b/div
« La fugue et le canon » est un documentaire choral en trois mouvements, sur l'expérience de l'enfermement par plusieurs mineures jugées comme délinquantes. Elles racontent in situ leur passage en IPPJ (Institut Publique de Protection de la Jeunesse). La parole est à nu, les pensées se déploient, le temps s'épaissit. De par leurs expériences et leurs partages, se tisse au fur et à mesure de la pièce une réflexion profonde et complexe sur les dispositifs de protection et de répression des jeunes.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Radiola/a/b/div
L'homme qui a fait fortune avec les coffrets cadeaux Smartbox met son argent au service des causes qui lui sont chères. Son objectif : faire gagner l'union des droites.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"France Inter/a/b/div
img src='https://www.acrimed.org/local/cache-vignettes/L150xH72/le_point_wikipedia_logo-c8e28.png?1740156313' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='72' alt="" /
div class='rss_chapo'pLes éditocrates inquiets pour leur « réputation »./p/div
div class='rss_texte'pWikipédia est un a href="https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/231222/wikipedia-enquete-sur-la-fabrique-quotidienne-d-un-geant-encyclopedique" class='spip_out' rel='external'terrain de luttes/a, parfois incomplet, parfois inexact, en perpétuelle réécriture. C'est aussi un espace qui fait apparaître la critique des médias – ce qui s'apparente vite, pour les médias dominants, à un crime de lèse-majesté. Trop, c'est trop : iLe Point/i a décidé de passer à l'action./p
pLe 17 février, des centaines de « bénévoles contribuant à Wikipédia » publient a href="https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Lettre_ouverte_:_non_%C3%A0_l%27intimidation_des_contributeurs_b%C3%A9n%C3%A9voles" class='spip_out' rel='external'une lettre ouverte/a dans laquelle ils dénoncent des « icourriels d'intimidation par un journaliste du magazine Le Point/i ». Le lendemain (18/02), iLe Point/i réplique et consacre a href="https://www.lepoint.fr/societe/wikipedia-contre-le-point-comment-l-encyclopedie-libre-est-devenue-une-machine-a-calomnier-18-02-2025-2582717_23.php" class='spip_out' rel='external'un papier/a à Wikipédia, cette « imachine à calomnier/i ». Le journaliste s'y indigne en passant que « iMediapart, Arrêt sur images, Acrimed, Le Monde Diplomatique, Reporterre, ou Politis [soient] des sources abondamment citées pour "crédibiliser" la fiche Wikipédia du Point./i »/p
pMais ce n'était là qu'un début. Le 19 février, le directeur du iPoint/i Étienne Gernelle publie un édito (« a href="https://www.lepoint.fr/debats/derives-de-wikipedia-deliquescence-journalistique-a-france-culture-19-02-2025-2582795_2.php" class='spip_out' rel='external'Dérives de Wikipédia : déliquescence journalistique à France Culture/a »). Et le 20, iLe Point/i enchaîne avec une tribune (« a href="https://www.lepoint.fr/debats/halte-aux-campagnes-de-desinformation-et-de-denigrement-menees-sur-wikipedia-20-02-2025-2582919_2.php" class='spip_out' rel='external'Halte aux campagnes de désinformation et de dénigrement menées sur Wikipédia/a »). Hermétique à toute critique, l'éditocratie se mobilise. Parmi les signataires : Sophia Aram, Thierry Ardisson, Olivier Babeau, Élisabeth Badinter, Tristane Banon, Eugénie Bastié, Nicolas Bouzou, Alexis Brézet, Pascal Bruckner, Éric Chol, Ruth Elkrief, Raphaël Enthoven, Marc-Olivier Fogiel, Caroline Fourest, Marcel Gauchet, Xavier Gorce, Nathalie Heinich, Bernard-Henri Lévy, Rachel Khan, Gaspard Koenig, Luc Le Vaillant, Alain Minc, Benjamin Morel, Éric Neuhoff, Pascal Perrineau, Denis Olivennes, Natacha Polony, Jean Quatremer, Dominique Reynié, Abnousse Shalmani, Pierre-Henri Tavoillot, Vincent Trémolet de Villers, Philippe Val…/p
pDes omniprésents médiatiques qui, au vu de leurs exploits successifs, auraient tout intérêt à une certaine amnésie – c'est que leurs faits d'armes sont rarement glorieux. Les archives d'Acrimed, et celles de Wikipédia, en témoignent./p
pRevenons à notre tribune. Après avoir exprimé leur « iprofonde inquiétude face aux campagnes de dénigrement systématiques et sans contradicteurs orchestrées par des contributeurs militants anonymes sur Wikipédia/i », les signataires s'inquiètent que « ide nombreuses entreprises, personnalités publiques et organisations [fassent] l'objet de traitements infamants sur cette plateforme./i » Avant de poursuivre :/p
blockquote class="spip"
pPropos décontextualisés, lecture partisane des faits, volonté d'entacher les réputations… La démultiplication de ces cas constitue une menace sérieuse pour l'intégrité de l'information, la qualité du débat public et de la démocratie./p
/blockquote
pDéfense de rire. Heureusement que les grands médias en général, et iLe Point/i en particulier, sont immunisés contre les « propos décontextualisés », la « lecture partisane des faits » et la « volonté d'entacher les réputations ». La paille, la poutre…/p
pComme si cela ne suffisait pas, iLe Point/i remet le couvert le 21, avec le témoignage de Pierre-Henri Tavoillot (« a href="https://www.lepoint.fr/debats/wikipedia-est-vulnerable-au-militantisme-exacerbe-21-02-2025-2582950_2.php" class='spip_out' rel='external'"Wikipédia est vulnérable au militantisme exacerbé"/a »), qui « iraconte les difficultés qu'il a rencontrées pour apporter des modifications à sa page Wikipédia/i ». Ce n'est d'ailleurs ni le premier ni le dernier : les figures médiatiques ont une propension certaine à tenter de (faire) modifier à leur avantage la page qui leur est consacrée, comme a href="https://www.arretsurimages.net/articles/eugenie-bastie-ne-veut-pas-etre-reac-sur-sa-page-wikipedia" class='spip_out' rel='external'Eugénie Bastié en 2023/a (nous rappelant au passage le cas Philippe Corcuff, épinglé a href="https://web.archive.org/web/20071012000629/http://www.leplanb.org/page.php?article=73" class='spip_out' rel='external'par iLe Plan B/i en 2007/a)./p
pL'obsession du iPoint/i non plus n'est pas nouvelle : un mois plus tôt, l'hebdomadaire publiait déjà une enquête : « a href="https://www.lepoint.fr/societe/comment-influencer-wikipedia-nous-avons-assiste-a-une-formation-du-collectif-urgence-palestine-17-01-2025-2580164_23.php" class='spip_out' rel='external'Nous avons infiltré une formation d'Urgence Palestine pour influencer Wikipédia/a » (17/01)… Qui succédait déjà à un autre article, encore un mois avant : « a href="https://www.lepoint.fr/societe/wikipedia-plongee-dans-la-fabrique-d-une-manipulation-13-12-2024-2577881_23.php" class='spip_out' rel='external'Wikipédia, plongée dans la fabrique d'une manipulation/a » (13/12/2024)./p
pUne véritable campagne en somme, avec pour objectif de cadenasser davantage encore le débat public./p
p/brstrongMaxime Friot/strong/p/div
div class='rss_chapo'pCritique des médias : une revue de presse hebdomadaire. Si ce n'est exhaustive, au moins indicativespan class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Précisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie (...)' id='nh1'1/a]/span. Au programme : du 14/02/2025 au 20/02/2025./p/div
div class='rss_texte'/br
h3 class='article_intertitres'Critique des médias/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.telerama.fr/television/insecurite-immigration-et-robert-menard-le-tierce-dominical-de-bfmtv-7024357.php" class='spip_out' rel='external'Insécurité, immigration et Robert Ménard : le tiercé dominical de BFMTV/a », iTélérama/i, 14/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/chroniques/source-police/meurtre-de-louise-comment-les-medias-reac-exploitent-les-prenoms-des-coupables" class='spip_out' rel='external'Meurtre de Louise : comment les médias réac' exploitent les prénoms des coupables/a », Arrêt sur images, 15/02./p
p« a href="https://cdjm.org/2025/02/15/meurtre-de-louise-la-liberte-editoriale-ne-peut-justifier-labandon-des-regles-ethiques-du-journalisme/" class='spip_out' rel='external'Meurtre de Louise : la liberté éditoriale ne peut justifier l'abandon des règles éthiques du journalisme/a », CDJM, 15/02./p
p« a href="https://www.acrimed.org/Les-Prix-du-Trombinoscope-ou-la-consecration-de-l"Les Prix du Trombinoscope, ou la consécration de l'entre-soi/a », Acrimed, 14/02./p
p« a href="https://www.youtube.com/watch?v=fJ--uy3q92E" class='spip_out' rel='external'Arthur, Merwane Benlazar : tout n'est pas permis sur le service public/a », Blast, 17/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/benlazar-star-ac-la-tele-francaise-face-au-racisme" class='spip_out' rel='external'Benlazar, Star Ac' : la télé française face au racisme/a », Arrêt sur images, 14/02./p
p« a href="https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/scandale-betharram-bayrou-ment-ses-potes-editocrates-le-protegent-WSxgxYJ1SQaQxZJmU8km2g" class='spip_out' rel='external'Scandale Bétharram : Bayrou ment, ses potes éditocrates le protègent/a », Le Média, 19/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/articles/apres-la-une-de-libe-la-delicate-question-de-la-representation-des-personnes-trans" class='spip_out' rel='external'Après la Une de "Libé" : la délicate question de la représentation des personnes trans/a », Arrêt sur images, 19/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/articles/paris-est-nazi-un-si-faible-echo-mediatique" class='spip_out' rel='external'"Paris est nazi" : un si faible écho médiatique/a », Arrêt sur images, 20/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'Économie des médias/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2025/02/19/c8-et-nrj12-vont-cesser-d-emettre-le-conseil-d-etat-valide-une-decision-sans-precedent_6554729_3236.html" class='spip_out' rel='external'C8 et NRJ12 vont cesser d'émettre : le Conseil d'Etat valide une décision sans précédent/a », iLe Monde/i, 19/02./p
p« a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/14/au-parisien-la-redaction-inquiete-face-au-plan-d-economies-et-a-la-reorganisation-voulue-par-la-direction_6546290_3234.html" class='spip_out' rel='external'Au "Parisien", la rédaction inquiète face au plan d'économies et à la réorganisation voulue par la direction/a », iLe Monde/i, 14/02./p
p« a href="https://www.lefigaro.fr/medias/la-justice-donne-raison-aux-magazines-francais-dans-un-litige-avec-google-20250220" class='spip_out' rel='external'La justice donne raison aux magazines français dans un litige avec Google/a », iLe Figaro/i, 20/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'Dans les rédactions/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/14/franceinfo-la-redaction-adopte-une-motion-de-defiance-contre-son-directeur-laurent-delpech_6547111_3234.html" class='spip_out' rel='external'Franceinfo : la rédaction adopte une motion de défiance contre le directeur de la chaîne, Laurent Delpech/a », iLe Monde/i, 14/02./p
p« a href="https://www.humanite.fr/medias/conditions-de-travail/souffrance-et-harcelement-linspection-du-travail-saisit-la-justice-au-sujet-de-lafp-apres-une-vingtaine-de-signalements" class='spip_out' rel='external'Souffrance et harcèlement : L'inspection du travail saisit la justice au sujet de l'AFP après une vingtaine de signalements/a », iL'Humanité/i, 14/02./p
p« a href="https://www.linforme.com/medias-culture/article/le-redacteur-en-chef-du-20h-de-tf1-suspendu-de-ses-fonctions_2578.html" class='spip_out' rel='external'Le rédacteur en chef du 20h de TF1 suspendu de ses fonctions/a », L'Informé, 19/02./p
p« a href="https://www.lalettre.fr/fr/medias/2025/02/20/le-patron-du-magazine-frontieres-vise-par-une-plainte-pour-harcelement-agression-sexuelle-et-violences,110377839-art" class='spip_out' rel='external'Le patron du magazine Frontières visé par une plainte pour "harcèlement", "agression sexuelle" et "violences"/a », La Lettre, 20/02./p
p« a href="https://www.arretsurimages.net/articles/chez-economie-matin-lia-est-deja-partout" class='spip_out' rel='external'Chez "Économie Matin", l'IA est déjà partout/a », Arrêt sur images, 17/02./p
/blockquote/br
h3 class='article_intertitres'À signaler, aussi/h3/br
blockquote class="spip"
p« a href="https://snjcgt.fr/2025/02/19/pres-de-2-000-elus-soutiennent-lindependance-et-la-pluralite-de-laudiovisuel-public/" class='spip_out' rel='external'Près de 2.000 élus soutiennent l'indépendance et la pluralité de l'audiovisuel public !/a », Intersyndicale de l'audiovisuel public, 19/02./p
p« a href="https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep219-c8-conseil-etat/" class='spip_out' rel='external'Cyril Hanouna entraîne C8 dans son chut/a », Les Jours, 14/02./p
p« a href="https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep220-public-hanouna/" class='spip_out' rel='external'Hanouna, plus près de toi mon vieux/a », Les Jours, 19/02./p
p« a href="https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2025/02/20/cyril-hanouna-condamne-a-4-000-euros-d-amende-pour-ses-insultes-contre-le-depute-louis-boyard_6556044_3236.html" class='spip_out' rel='external'Cyril Hanouna condamné à 4 000 euros d'amende pour ses insultes contre le député Louis Boyard/a », iLe Monde/i, 20/02./p
/blockquote
p/brEt aussi, dans le monde : a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/14/l-agence-associated-press-denonce-une-escalade-tres-inquietante-face-aux-restrictions-de-la-maison-blanche-contre-ses-journalistes_6545923_3210.html" class='spip_out' rel='external'États-Unis/a, États-Unis a href="https://larevuedesmedias.ina.fr/trump-washington-journalistes-presse-conferences" class='spip_out' rel='external'encore/a, a href="https://rsf.org/fr/gaza-un-mois-apr%C3%A8s-l-entr%C3%A9e-en-vigueur-du-cessez-le-feu-rsf-d%C3%A9nonce-les-conditions-de-travail" class='spip_out' rel='external'Palestine/a, a href="https://rsf.org/fr/op%C3%A9ration-coup-de-poing-de-rsf-%C3%A0-paris-victoria-roshchyna-d%C3%A9clar%C3%A9e-morte-en-prison-en-russie-19" class='spip_out' rel='external'Russie/a, a href="https://rsf.org/fr/proc%C3%A8s-du-commanditaire-pr%C3%A9sum%C3%A9-de-l-assassinat-de-daphne-caruana-galizia-%C3%A0-malte-le-blackout" class='spip_out' rel='external'Malte/a, a href="https://rsf.org/fr/bangladesh-face-%C3%A0-une-multiplication-inqui%C3%A9tante-des-attaques-contre-des-journalistes-le" class='spip_out' rel='external'Bangladesh/a, a href="https://rsf.org/fr/libye-harc%C3%A8lement-et-arrestations-la-presse-sous-asphyxie" class='spip_out' rel='external'Libye/a, a href="https://rsf.org/fr/le-proc%C3%A8s-des-membres-de-l-%C3%A9tat-islamique-accus%C3%A9s-d-avoir-enlev%C3%A9-et-tortur%C3%A9-quatre-journalistes" class='spip_out' rel='external'Syrie/a, a href="https://larevuedesmedias.ina.fr/turquie-incendie-Kartalkaya-liberte-presse-censure" class='spip_out' rel='external'Turquie/a.../p
p/brstrongRetrouver toutes les revues de presse a href="https://www.acrimed.org/+-Revue-de-presse-1450-+"ici/a./strong/p/div
hr /
div class='rss_notes'div id='nb1'
pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanPrécisons-le : référencer un article dans cette revue de presse ne signifie pas forcément que nous y souscrivons sans réserve./p
/div/div
Une amicale de toutologues, de politiques, de philosophes et d'humoristes (dont on peine parfois à savoir qui fait quoi) publie une tribune contre Wikipédia, dans l'hebdomadaire Le Point.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Castagne/a/b/div
The guardrails restraining state-assisted death have flown off, despite the Supreme Court of Canada's promises otherwise
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"National Post/a/b/div
⚠️ Les sujets abordés dans cette vidéo sont durs, et elle contient en particulier des descriptions de mutilations extrêmes entre 12:20 et 15:20. Ces descriptions peuvent être passées sans empêcher de comprendre le reste de la vidéo.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Relevé sur le Net.../a/b/div
⚠️ Les sujets abordés dans cette vidéo sont durs, et elle contient en particulier des descriptions de mutilations extrêmes entre 12:20 et 15:20. Ces descriptions peuvent être passées sans empêcher de comprendre le reste de la vidéo.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/releve-sur-le-net"Relevé sur le Net.../a/b/div
img class='spip_logo spip_logos' alt="" src='https://rezo.net/local/cache-vignettes/L120xH120/arton249311-81206.jpg?1739880595' width='120' height='120' /
En France, les 10 % les plus aisés possèdent la moitié du patrimoine total des ménages, tandis que la moitié des ménages n'en détient que 5 %. Difficile de rendre plus évidentes des inégalités structurelles que rien ne semble pouvoir résorber. Peut-on se contenter d'une meilleure redistribution ? Ne faudrait-il pas aller plus loin et s'attaquer à l'idée même de propriété ? Dans cet article, le philosophe Pierre Crétois fustige l'idéologie propriétaire et propose en lieu et place de défendre le principe d'une « copossession originaire des choses ».
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/ballast"Ballast/a/b/div
Le 20 décembre 2024, la dernière usine du groupe Saupiquet, implantée à Quimper, a fermé ses portes. Avec elle s'éteint un pan de l'histoire ouvrière de la région, dont les travailleuses des conserveries de poisson ont été des figures essentielles.
div class='source'Source: ba href="https://rezo.net/sources/dans-la-presse"La Déferlante/a/b/div