Il est vrai que l'on aborde plus trop de front les sujets d'actualités... Même si plus rien ne m'étonne, je veux parler de l'orientation idéologique d'un tas de décisions real-politiques du moment, mais surtout de la communication forcée qui l'accompagne et qui insidieusement s'immisce par flot continu, comme mode de penser pré-mâché, et parfois basé sur les plus bas instincts ou  ressorts émotifs des individus. Toute analyse personnelle demanderait un certain effort critique, pour déconstruire, pour chercher d'autres sources d'informations, donc du temps et du recul pour s'abstraire de ce trop plein d' "infos bidons" du monde (politiques ou non) qui submergent nos écrans, les médias et finalement nos cerveaux... de sorte que l'oubli ou le laisser-faire reprend naturellement sa place. Il faut re-penser la vitesse !

Alors tu as raison, mithra, et c'est bien légitime de nous faire des piqûres de rappel, même si pour certains d'entre nous, on en est déjà bien conscient, et peut-être l'était t'on trop tôt. Ce qui fait qu'aujourd'hui plus rien ne m'étonne ou, au risque de passer pour "fataliste ou pessimiste" (même si ce n'est pas du tout comme cela que je vois les choses), il est souvent trop tard de s'alarmer ou croire renverser la vapeur d'un projet initié et sur les rails depuis plus d'un an, poussé par de puissants intérêts et qui avait fait à l'époque l'objet d'une "commission" et d'un rapport : premier tolé que l'on voulait mettre à la benne (avec le tapis)

La vapeur se renversera d'elle-même à l'avenir ... . La "http://www.laquadrature.net/" suit tous ces dossiers sur le numérique et notamment le brevetage logiciel depuis 2 ans déjà, et l'on s'imaginait bien que tout ça finirait en noeud de boudin pour les libertés et le respect de la vie privée de l'individu... Voila c'est fait, du moins pas encore, mais ce n'est qu'une histoire de semaines.  Et ce n'est pas les milliers de pétitions, toutes les associations (en première ligne celle des logiciels libres) qui se sont manifestées et se sont défendues, les lettres aux pauvres députés (perdu dans ce dossier complexe), et même l'Europe, qui ont eu raison de la volonté première des décideurs et des puissants intérêts à leurs cotés, de mettre de la repression et du contrôle ou de l'auto-censure sur cet outil Internet qui met à mal la société marchande. Rien de plus facile que de stigmatiser l'internaute "pirate" qui par ses agissements sans conscience détruirait bientôt toute création artistique... Et pourtant elle est bien la, jamais autant foisonnante qu'avec l'arrivée d'Internet (je ne parle pas la de la qualité, mais de l'internet comme outil de diffusion du savoir ou de culture), mais il est clair qu'elle remet en cause intégralement le modèle économique existant. Il y a d'autres voies à explorer et d'autres modèles à inventer concernant la propriété intellectuelle. Même si on ne peut l'appliquer à tout type de créations, certains modèles font leurs preuves aujourd'hui et reposent sur la mise en commun ou la gratuité aboutissent au final à fonder un modèle économique bien réel pour les auteurs et participants au projet. Il est vrai cependant, que dans ce modèle, les distributeurs, diffuseurs et intermédiaires ne sont plus incontournables et pour tirer leur épingles du jeu comme ils le font aujourd'hui, doivent revoir leur métier, y ajouter une certaine valeur ajoutée et respecter certains principes. Dur, dur pour le monde de la grosse production et l'industrie de contenus audios et vidéos, dont le rôle marchand est de vendre un produit, et un max de produits si possible... alors aucun doute qu'Internet et le téléchargement fait de l'ombre à leurs profits, mais qu'en est-il dans tout ça des artistes ? Sont-ils des victimes de la piraterie au point que cela les empêcherait de produire ou créer ? Un manque à gagner, si on veut..., Prenons le cas de l'artiste musical ou la maison de production qui fabrique de l'artiste.  Est-il seulement motivé par les pépettes que peu lui rapporter chaque nouvelle sortie de disque ? si oui et  s'il y a manque à gagner, alors qu'il se frotte à la scène (cela fait partie intégrante en majorité de son métier de partager son art avec son public), et il comblera le manque à gagner (et bien d 'autres choses) si c'est ce qu'il cherche, car il n'y a pas encore moyen de pirater des places de concert il me semble, ou des places de cinéma. Mais, si du coup peu ou personne ne se déplace pour l'applaudir et le voir, osera t-il dire que c'est parce que tout le monde à télécharger illégalement, que personne n'est venu (pas besoin) ? ... On pourra toujours lui objecter, que finalement il n'a peut-être pas tant que ça été téléchargé sur le net, ou alors principalement comme objet de consommation jetable, ce qui fait que ceux qui l'on écouter jusqu'au bout, n'ont pas été jusqu'à aller se payer la place de concert pour le voir. Et si vraiment, il a été téléchargé massivement sur Internet, et que ca ne suit pas dans les salles ... c 'est bizarre ! c'est peut-être tout simplement nul ou qu'il y a mieux à voir . C'est vrai qu'avec ce raisonnement un peu jusqu'au boutiste, le ménage risque de se faire naturellement (sélection naturelle) entre le produit artistique à consommer et jetable, et celui qui résonne et fera partie de la culture qui restera, vous fera  vibrer, qui fera son petit bonhomme de chemin demain comme elle fait aujourd'hui et le faisait hier, remplissant les petites salles ou rameutant les foules. En tout cas, la diffusion massive et parfois incontrôlée ne peut être un frein à l'émmergence et la découverte de réels talents artistiques... C'est même tout l'inverse qui se produit avec internet qui accélère tout et simplifie la diffusion. Bref tout ca revient au point de vue et l'opinion que l'on se fait sur la Culture, mais cela s'étend à bien d'autres domaines (partage du savoir et des connaissances), et ce serait bien triste de croire qu'elle serait en danger sans l'apport et la présence de l'industrie marchande existante ? peut-être ne parle t-on pas de la même "Culture" depuis le début... ou n'a t-on pas les mêmes intérêts

Pour en savoir plus sur les logiciels libres, son modèle de développement , et quelques réflexions sur la propriété intellectuelle, bien rivaux et consommables et biens communs  : "Globalisation et propriété intellectuelle. La fuite par la liberté dans l’invention du logiciel libre"

/... Les biens communs ne sont pas seulement des biens inappropriables, indivisibles et donc collectifs comme l’eau, l’air, la nature. Ils sont crées et réalisés selon les modalités que Marcel Duchamp utilise pour parler de la création artistique. L’œuvre d’art est, en effet, pour moitié le résultat de l’activité de l’artiste et pour l’autre moitié le résultat de l’activité du public, celui qui regarde, lit, écoute. Les règles de "production, circulation et consommation" des biens communs ne correspondent pas à celles de la coopération d’usine et de son économie. .../

En ce qui me concerne, j'ai eu l'impression de m'être bcp attaché aux débuts de poch aux faits d'actualités, à l'époque ou fabou et edhel etaient avaient déjà rejoints les profondeurs du poch, ... j'étais plus tourné, comme en réaction, au monde concret et réel qui m'entourait, à ce futur gouvernement qui pointait son nez, et plus globalement au monde de l'information des médias de masses et ses modes de fonctionnement, mais aussi des alternatives et inventions qui pointaient leur nez comme agoravox, zaleatv, et toutes sortes de sources d'informations collaboratives diverses et variées provenant souvent non du pro mais du monde civil, qui déjà se mettait debout. J'ai donc relayé un certain nombre de choses, et faits auxquels j'étais sensible, et aujourd'hui bcp se traduisent par des fait d'actualités faisant l'agenda politique, ou alors dans la même vision. C'est pourquoi, je pense qu'il est maintenant trop tard, ou vain de pousser ce cri dans le désert... Pour ma part, je pense que mieux vaut agir différemment, ou réflechir autrement, avec une autre échelle de temps (ou d'espace-temps) pour ne pas se laisser surprendre par ce qui risque d'arriver demain...mais en comprendre le sens, et puis, sur les faits d'actualités eux-mêmes, mieux vaut s'en détacher, et si ce n'est pas toi qui le fait, l'avenir le fera de lui-même. C'est pouquoi je suis plutôt confiant. Cette loi hadopi, face à l'imagination sans borne d'internet, risque de se transformer en véritable fiasco, et se retourner rapidement contre elle.

Alors d'ici la, mieux vaut rejoindre les profondeurs du poch et comme vous le faites depuis un bout de moment sur poch, se consacrer à l'"Essentiel" : aux causes premières, aux idées, au sens, et pensées du passé souvent plus d'actualité qu'elle n'y paraissent,  au partage de connaissances (plus ou moins profonde), à la réflexion et à la pochade (sorte de détachement), à l'expérience et l'analyse, ca peut donner quelques clés ou les renouveler et expliquer pourquoi on réagit si peu à l'actualité (faut dire aussi que bcp de sites le font à merveille, et se sont spécialiser dans leur commentaire).

J'ai parfois cette impression, que cela ne sert plus beaucoup (et de plus en plus fréquemment - est-ce la limite du poch ? ) de répondre à certains billets, non par manque d'idée ou flegme mais, car au final, les raisons ont déjà été abordée sur poch, et parfois suffisent à elles seules. Ou alors faire des liens sur des gros ou petits cailloux...

http://pochpower.org/search-content?keys=pouvoir
http://pochpower.org/search-content?keys=tout+se+recoupe
http://pochpower.org/tout-se-recoupe-histoires-de-domination

Il faudrait parfois pour se justifier et donner comme réponse un "ok, pas mieux" qui renvoit à la lecture implicite de tout ou partie du poch (mais il y a pour cela son organisation anarchique qui peut aider : les articles similaires en bas de page semblent souvent collé ( Si vous avez aimé, vous serez peut-être intéressé par ... sur lesquels on peut rebondir sans fin)

Pour cette réponse, il y aurait bcp de billets connexes à lire, pour se faire une idée générale du poch, mais a quoi bon prêcher un convaincu ?

Pour ceux qui n'ont pas le courage de lire tous ces mots, un petit parcours du  traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, et des cours d'auto-défense intellectuelle accompagnés de quelques lectures de poch, feront le nécessaire. 

--    Tout se recoupe