Je ne vous ai pas parlé du shicho, du chemin d'une liberté, celui qui mène à la Mort, celui qu'il ne faut pas suivre.
Voici :
Dans cette situation blanc ne doit surtout pas pousser. Il faut qu'il fasse le deuil de sa pierr ... mais il pourrait néanmoins en tirer quelque avantage. Toute pierre sur le goban a son rôle à jouer. Certaines n'exprimeront jamais rien, n'accompliront rien mais d'autres moribondes pourraient renaître de leurs cendres, se mettre soudainement à briller avec intensité et rendre possible ce qui semblait jusqu'alors impossible. Cela peut être vrai d'une pierre prise en shicho : elle est encore sur le goban alors elle peut avoir un rôle à jouer. Elle reste menaçante. Méfiez-vous de l'eau qui dort. D'ailleurs, il y a de nombreux proverbes qui permettent d'assimiler certains principes du jeux et l'un d'entre aux dit :
Capturez le shicho dès que possible.
(d'après New Go proverbs illustrated - Milton N. Bradley) Lire la suite ...
C'est en sirotant un "le p'tit tannique coule bien" que je vous écris ce billet sur le Go encore assez lucide pour inclure des liens hypertextes (dingue ce mot "hypertexte"!).
Pour vous dire, vous écrire qu'il me faut revenir à des bases qui n'ont pas été posées dans la chaîne de ces billets sur le jeux de Go. En effet, il y a eu des choses évoquées qui parlent, sont censées parler à des joueurs qui ont déjà sombré, qui ont quelques parties au compteur, qui sont allés creuser à droite à gauche dans la littérature de langue française, anglaise sur le sujet, qui ont reçu des conseils d'autres joueurs plus aguerris qu'ils n'auront pas manqué de cotoyer dans la recherche insconsciente de leurs pairs, les amoureux du jeux.
Un peu abrupte : où poser ses premières pierres? Le Goban est un Océan ou un Univers, le Ciel, le Cosmos, l'Abîme marine où les circonvolutions d'esprits malades hypnotisent le curieux happé par l'esthétique du Néant qui se révèle au détour d'un regard malencontreux : dans le coin et si vous êtes noir (rien à voir avec la pigmentation de la peau), en haut à droite. Lire la suite ...
Ce qui vient de se passer à l'UMP me laisse penser qu'en politique l'honnêteté n'est pas de mise. La fraude semble être une pratique généralisée dans ce monde : on trouve de tels irrégularités au sein d'autres parties. La fraude est particulièrement médiatisée, visible lorsque les scores des protagonistes sont proches. On s'accuse alors mutuellement de fraude. La fin justifie les moyens, les enjeux semblent être trop conséquents et la Loi n'est alors qu'un obstacle qu'on surmonte en l'enfreignant allègrement. Imagininons que la malhonnêteté paie. La politique n'est qu'un prolongement de la guerre. Cette dernière se fait suivant des règles promulguées par les puissants mais violées par eux également.
Tout ceci me laisse alors penser que le "tous pourrient" populiste et en tant que tel mass mediatiquement décrié ne rend compte que d'une banale réalité qui est celle de l'homme et du fond qui l'anime, une forme d'avidité doublée de prédation.
Nommer les choses leur donne de la consistance. C'est l'objet de ce billet, donner de la consistance à ce qu'on peut voir sur un goban. Il n'y aura que peu de commentaires. L'objectif est de montrer, pas d'analyser.
Lors d'un précédent commentaire sur le Go j'avais indiqué que je parlerais du kô. Le sujet est vaste et je ne le maîtrise pas. Je peux néanmoins donner la définition formelle du kô, l'éternité.
Une des règles du jeux de Go est qu'il ne faut pas jouer un coup qui reproduise exactement la même position qu'une position ayant déjà existée au cours de la partie.
Plaçons nous dans la situation suivante :
C'est à noir de jouer. Il y a une pierre blanche en atari i.e. elle n'a plus qu'une liberté. Noir prend cette pierre :
Les fondamentaux : le but du jeux
Le but du jeux de Go est de circonscrire les plus grands territoires possibles.
Un territoire est une zone du goban délimitée par des pierres de même couleur a l'intérieur de laquelle toute invasion de l'adversaire le conduirait à sa mort. Un territoire n'en est un que par consentement mutuel. Si l'adversaire estime que la zone du goban que vous déclarez être votre territoire ne l'est pas alors il vous le démontrera en jouant.
Voici un exemple de territoire noir :
Noir entoure un territoire de 2 intersections i.e. 2 points : ce sont les intersections marquées d'un triangle noir. Il n'y a aucun moyen pour blanc de jouer dans ce territoire... en effet, le suicide est interdit au Go. Lire la suite ...
Nous parlons ici du jeux de Go et en particulier d'une de ces nombreuses facettes :
Tesuji, c'est le coup subtil, la botte de secrète, une façon d'arriver à ses fins de façon a priori inattendue. Le tesuji rend possible ce qui semblait impossible en toute première analyse.
Il y en a de différentes sortes, pour différents objectifs : connecter, séparer, capturer, isoler, sur-concenctrer,... Connaître leur existence ouvre des perspectives insoupçonnées. C'est un supplément d'âme qui vous rendra le jeux de Go bien moins austère. Il vous donne un don de seconde vue locale.
Je ne vous donnerais qu'un seul exemple pour illustrer ce billet : le tesuji est B1 (Hasami-tsuke : pince avec contact des 2 côtés) qui connecte les 4 pierres dans le coin (mortes) aux pierres amies à l'extérieur (merci le tesuji).
Je le répète, les tesuji vous aideront à apprécier davantage le Go.
Le jeux de Go, un point de détail :
niken, c'est une extension de 2 intersections entre 2 pierres amies. "ni" c'est 2, san c'est 3...
Ce billet pour montrer que 2 telles pierres sur la 3ème ligne sont connectées. C'est important au Go de juger de l'intensité des liens entre chaînes de pierres ( 1 pierre étant une chaîne particulière ). Inutile de lier des chaînes entre elles qui le sont déjà. Également, il peut y avoir nécessité à renforcer le lien entre chaînes.
Quand je dis qu'elles sont connectés, ce n'est pas bien sûr une règle absolue, sinon le Go serait bien fade. Disons que c'est une affirmation qui se vérifie en général.
Vous noterez que j'ai opté pour des photos de diagrammes et non pas pour le diagramme interactif. A cela une bonne raison : je voudrais inciter le lecteur à sortir son Goban et à jouer la séquence. Bon courage.
ps : vérifier par soir-même que N3 ( pierre noire numérotée 3 ) ne peut rien faire en l'état.
J'allais me coucher, tôt comme à mon habitude. Je venais de conclure un apéritif, rite social que les génrations futures feront bien de conserver ( encore faut-il s'entendre sur ce qu'on entend par "apéro") : vin de bourgogne, bière de belgique, Orval, et à manger, un peu. De la conversation, de l'orientalisme en veux tu en voilà. Bref, j'ai voyagé. J'allais donc me coucher, notre hôte nous ayant quitter pour assister au carnaval de Jargeau ( Etait-il acteur de ce carnaval? Ne sommes-nous pas tous acteur du carnaval de Jargeau ?). J'attrape presque par réflexe le livre qui tient compagnie à mes rêves : L'oiseau noir dans le soleil levant - Paul Claudel, et je lis :
"A l'abri de ce jardin littéraire au flanc de colline qu'aménagera moyennant force rocailles une société de vieux poètes et que surmonte le cierge d'un petit pagodon classiquement aligné avec le piquet ruiné de cette vieille tour sur la colline là-bas, l'année commence virginalement en contradiction avec l'herbage mort et sans aucun support que l'âme par ce qu'elle a de plus suave et de plus inexpert, du blanc, du jaune, du rose." Lire la suite ...
A propos de Univers-Cosmos-v1.2-HD.m4v :
Un concours de circonstances d'une complexité folle m'a amené à visionner Univers-Cosmos-v1.2-HD.m4v, documentaire, rêverie éveillée, songe d'une nuit d'été ... dont l'auteur est un poch qui se fait appelé Borniol. Il se pourrait qu'à votre tour vous ayez l'occasion de visionner cette création.
Dans ce documentaire sieur Borniol invoque sur fond d'images de l'univers, du cosmos la parole de ceux qui semblent avoir participé à la construction de sa pensée toujours en éveil comme les nombreux billets dont il est l'auteur sur ce blog en témoignent, quelque part entre science et sentiment religieux. Hubert Reeves opère d'ailleurs la jonction entre ces 2 univers longtemps opposés... Aujourd'hui, le Scientifique gravit sa montagne suivant un versant qui lui découvre la lueur que le croyant a perçu de son propre versant. Et bien Borniol à travers cette oeuvre semble rendre compte de cela. Lire la suite ...
Je cite :
Pourquoi ai-je survécu aux siècles et aux hommes à qui j'appartenais par la date de ma vie? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d'une race épuisée? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière d'une catacombe remplie? Je me décourage de durer. Ah! Si au moins j'avais l'insouciance d'un de ces vieux arabes de rivage, que j'ai rencontré en Afrique? Assis les jambes croisées sur une petite natte de corde, la tête enveloppée dans leur burnous, ils perdent leurs dernières heures à suivre des yeux, parmi l'azur du ciel, le beau phénicoptère qui vole le long des ruines de Carthage, bercés du murmure de la vague, ils entr'oublient leur existence et chantent à voix basse une chanson de la mer : ils vont mourir.
Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe
Au cours de mes pérégrinations de plus en plus rares sur le net, dans mes lectures de la presse, revient le thème de "la Démocratie est-elle ce qu'elle dit être?". Ce sujet a déjà été évoqué dans sur ce même site à l'occasion d'un billet à déterrer.
La question se pose d'autant plus que nous sommes en pleine période électorale qui touche aujourd'hui même à sa fin. Le Peuple s'exprime, met à sa tête l'homme ( ou la femme ne soyons pas - jamais - sexiste ) qui décidera autant qu'il le peut de son avenir.
J'ai déjà émis une objection sur cette notion de Peuple : il n'existe plus. Disons qu'en lieu et place se tient une collection d'individus partageant à peine la même langue et pour certains d'entre-eux un fond de culture s'effrittant avec le temps. Ce sont les citoyens. Certains se réjouissent de cet état de fait, d'autre le déplorent. Certains ont opté pour cette nouvelle religion de l'avenir qu'ils appellent Progrès, d'autres pleurent sur les vestiges du Passé, d'un passé qu'ils regrettent sans l'avoir jamais connu ou si peu ou si mal. De ces deux courants dans leur opposition résulte ce vers quoi tend notre société. Lire la suite ...
Dans le désert, au loin les mirages... Plus grand chose à écrire, à écouter, à visionner, plus grand chose à penser... pour le coup plus grand chose à vous restituer. Mais parfois des illuminations à la lecture / relecture de certains passages, de certains livres, écrits par certains auteurs. Nietzsche... figure tutélaire, qui accompagne, jamais très loin, parfois abandonnée toujours retrouvée, par fragments, touches sub-luminales. Ci-joint un passage de "Par-delà bien et mal"...
"Nous sommes d'avis que la dureté, la violence, l'esclavage, la danger dans la rue et dans le coeur, le repli dans la clandestinité, le stoïcisme, l'art de la tentative et de la tentation ainsi que l'astuce diabolique en tout genre, tout ce qui en l'homme relève de la bête de proie et du serpent sert tout autant à l'élévation de l'espèce "homme" que son contraire : ... "
Cliquez sur une des images ci-dessous pour lancer le diaporama