"Le jour de la mort de Coluche, j'ai eu beaucoup de peine. Alors que - je ne sais pas pourquoi - le jour de la mort de Dalida, j'ai repris deux fois des nouilles."
— Pierre Desproges
Acheter Poch et dons de poch   Suivre les poch sur Facebook Suivre les poch sur Twitter Regarder les films de poch    Popup pour Ecouter la radio des poch

Plein centre

Portrait de borniol

Ce matin-là, François Bayrou prit sa plus belle plume et écrivit le texte d'un discours qu'il savait devoir entrer dans l'Histoire :

" Je le sais bien : certains doutent. Quand j'affirme, comme la semaine dernière à la une de "Libération" : "La rupture , c'est moi !", certains se moquent, se tapent le cul part terre. Eh bien, je vais leur faire passer l'envie de ricaner. Je vais la leur montrer, la rupture.

Jusqu'ici, j'ai toujours travailler avec l'UMP. J'ai été ministre dans le gouvernement Balladur et numéro 2 dans celui de Juppé. Tous les élus UDF l'ont été grâce au soutien de l'UMP. Nous n'avons cessé de signer des accords électoraux avec eux. Au second tour des élections régionales de 2004, par exemple, je me désistais personnellement en faveur de l'UMP Xavier Darcos. En octobre dernier, je soutenais la liste municipale d'Alain Juppé à Bordeaux. Dans les 8 conseil généraux que préside un centriste UDF, nous gouvernons main dans la main avec le parti de Sarkozy. Idem dans le conseil régional que préside mon ami Adrien Zeller. Idem dans les principales villes que dirige un maire UDF : que ce soit à Annecy, Amiens, ou Rouen, c'est toujours avec la seule UMP que nous avons passé des alliances.

Bref, plus liés politiquement que les sarkozystes et nous, y a pas. Nous sommes hommes d'ouverture , certes. Mais d'ouverture à droite. En revanche, nous n'avons jamais passé un seul accord avec le PS. Pas un seul ! Certes, il nous est arrivé de voter une fois ou deux avec les socialistes, par exemple en mai dernier nous avons voté la censure contre Villepin... Mais seulement une dizaine d'entre nous l'ont fait. La quinzaine d'autres ont refusé.. Cette récente exception confirme la règle : sauf en 2006, nous avons toujours voté les budgets proposés par les gouvernements Juppé, Raffarin et Villepin. Et toujours contre ceux de la gauche. JE comprends que cela puisse troubler. Je comprends que cette longue accumulation d'accords électoraux et de services mutuels puisse donner l'impression que nous ne sommes ni de droite ni de gauche, mais quand même très de droite et surtout pas de gauche. Eh bien, il ne sera pas dit que moi, qui ne cesse de déoncer compère Sarko et commère Ségo, je puisse continuer à jouer ainsi double jeu. Je déclare donc solennellementque, dès aujourd'hui l'UDF rompt tous ses accords avec l'UMP. Rebattons les cartes dans conseils municipaux, généraux et régionaux! Brisons les vieilles alliances exclusives avec la droite sarkozyste, et tendons la main aux socialistes qui le méritent !. N'ai je pas promis de prendre le meilleur à droite et à gauche ?

Et pour commencer, je le dis solennellement à compère Sarkozy : dès les prochaines législatives, bataillons ! Qu'il oppose des candidats UMP à mes 27 députés sortants ! Au lieu de s'en abstenir, comme d'habitude, au nom de notre vieille alliance... Assez ! En avant vers la rupture ! "

François Bayrou posa son stylo, considéra un moment sa feuille de papier, et après l'avoir chiffonnée la jeta à la corbeille en soupirant : la rupture, c'est bien joli comme posture. Mais de là à risquer de perdre un siège de député...

Jean-Luc Porquet (Source Le Canard enchaîné du 11/04/2007)


Pour ceux qui aime bien Jean-Luc Porquet...il y a son dernier bouquin qui est très bien, de ce que j'en ai entendu...

Le petit démagogue :Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace

 Il a un bagout d’enfer. Avance à coup de scandales. Attise les peurs et promet de la poigne. Reste insensible aux faits. Et se prend pour le sauveur. Nicolas Sarkozy est notre nouveau démagogue. Depuis toujours, les démagogues appliquent la même poignée de recettes pour mener les peuples par le bout du nez. Des recettes que, toujours à l’affût des dernières trouvailles en matière de communication, Sarkozy ne cesse de perfectionner. Jean-Luc Porquet les expose et les décortique ici. Et montre comment elles ont déjà beaucoup servi, en dressant les portraits de neuf démagogues illustres, du Grec Cléon au tonitruant Poujade, en passant par la pasionaria Evita Peron, le général Boulanger, le terrible moine florentin Savonarole. Et bien sûr Jean-Marie Le Pen, dont Sarko affirme haut et fort vouloir récupérer l’électorat… mais à qui il a déjà emprunté des idées et des postures. En ces temps où le Petit démagogue ne cesse de manipuler l’opinion sous prétexte de « parler vrai », ce bref et décapant ouvrage invite, tout simplement, à lui rire au nez.

Avis de poch
(1 vote)

Login or register to tag items

Commentaires

Portrait de edhel

plein de courage, le gars.

c'est du courage qu'il faut. 

 

je feuillette un truc:

 "Comme Platon, Aristote voit dans l'accomplisssement éthique des citoyens, la tâche de l'état.Cet accomplissement éthique consiste en l'amour de la vie heureuse et bonne. c'est seulement en lui que peut se développer parfaitement la vertu de l'individu". 

- Atlas de la philosophie p 53

héhé: devinez quoi ...collection la pochothèque.

et il développe ses vertus le gars ?

 

pour émettre des doutes sur la veracité du truc, je vois mal bayrou ecrire "certains se tapent le cul par terre" ....

 

 

Poster un nouveau commentaire