La politique n'a jamais été un sujet de prédilection des fonds de soirée de poch (si uniquement avec des têtes de guignols, ou dans notre proche présipauté Grolandaise), tout au plus comme si elle était devenue seulement un outil de communication qui n'a plus guère de sens humain aujourd'hui, ou porteuse de quelque idéologie...
Pierre Merejkowsky parle de la politique depuis 68 (Désentubage Cathodique de Jospin, émission de ZaleaTV mars 2002) :
... Mai 1968, on occupait le bureau du proviseur pour l'abolition du système capitaliste. Pendant ce temps la, il n'y avait pas de délinquance dans les lycées. Effectivement, c'est eux qu'on tout le temps taper sur nous, en disant : "on en a marre de vous les idéologues, on en a marre de vous les révolutionnaires, on veut produire". Ils sont dans l'idée en fait qu'il ne faut plus mettre en avant l'humain, c'est à dire des relations conviviales entre les citoyens, des relations de solidarité, mais qu'il faut produire, et produire de plus en plus, d'écraser son voisin, son prochain. C'est cette image là qu'ils ont dans la tête de la politique.. ils faut plaire aux sondages... Donc on perd petit à petit le coté humain, le monde à l'échelle humaine. Aujourd'hui la politique est un monde vide dans lequel les gens errent car il n'y a plus d'idéologie à laquelle se racrocher.. Ils ont tout saboté justement par l'ultra-libéralisme et aussi par le refus du rêve ou d'une certaine utopie. Quand Mamère écrit sur son affiche électorale "Les pieds sur terre", il ne se rend pas compte de la gravité ce ces mots. On est alors élu pour gérer le quotidien et non pas pour être dans le rêve, ou un autre système de pensée. Quand il n'y a plus de rêves, il n'y a plus de système de pensée... les gens sont alors à la rue, c'est vrai car il n'y a plus de solidarité entre eux comme si on s'en foutait qu'ils soient à la rue...)
Un inconnu filmé par John Paul Lepers dans son nouveau road-movie politique (latelelibre.fr) pour la course à la présidentielle 2007 citait : "Un homme politique qui a un conseiller en communication est un crétin ". Cet inconnu fait partie de ces gens abstentionniste, qui aurait pu voter GISCARD au référendum du traité constiutionnel Européen (après l'avoir lu... Merci edhel pour ta contribution venant directement de la lumière en nous envoyant le texte dans son intégralité... J'ai pourtant fait l'effort de le lire ou de le parcourir, mais je vous assure que je n'ai pas retenu grand chose, si ce n'est que je n'avais pas compris grand chose à ce que je venais de lire et perdu le fil et la question à laquelle on devait répondre,... j'allais voter normalement pour Giscard). Cet acte était un des rares actes militant politique de poch'.
Pour continuer dans cette veine et faire suite au dernier cataclysme politique en date (le NON au traité constitutionnel Européen), je vais prendre le risque d'être notre modeste John Paul Lepers (pas le Julien de France3) pour vous faire un résumé de ces dernières semaines durant lesquelles a surgie une mobilisation citoyenne portée et représentée politiquement par un groupement collectif indépendant politiquement (je vais pas les citer, y en a trop. Alter-mondialistes, alter-ecolos, écolos, objecteurs de croissance, communistes, alter ceci, alter égo, alter cela, picolos, Verts, rouges, révolutionnaires, paysans, abstensionnistes, citoyens non encartés, bref que du joli monde... pour une cause qui allait regrouper toute les autres : l'alternative unitaire de la gauche anti-libérale ou plutôt devrait-on dire de l'alter-libérale ? Aux-mêmes cherchent toujours un nom... faut dire qu'ils sont nombreux à avoir des idées)
Pour faire grand (parce qu'il fallait faire encore plus grand que Le Mans, Grenoble...), c'était la fête au parc des expos de Montpellier, pour une des premières réunions de groupe de lancement de la campagne aux présidentielle 2007 de ce big-collectif. Ils ne sont pas arrivés la par hasard, s'ils étaient 4000, chacun à dû payer sa part de 4 euros par personne à la fin du meeting pour pouvoir payer la location de la salle pour cette soirée. Bon esprit, de faire payer au citoyen la campagne éléctorale par rapport à d'autres moyens utilisés qui restent douteux. Faisons une parenthèse qui détaille ce que l'on entend par moyens douteux.
Une émission de ZaleaTV suffit pour en savoir plus :
La ruée vers l'ordure (à voir)
Détournements de plusieurs dizaines de millions d'euros, complicité d'élus locaux et de représentants de l'Etat, hold-up écologique des multinationales, empoisonnement des populations par les rejets de dioxine ... Depuis plusieurs années, sous la pression de grands groupes industriels, la solution au problème des déchets se résume à la scandaleuse pratique de l'incinération ... Des hommes et des femmes, des citoyens, des militants se retrouvent sur le plateau de Zalea Tv afin d'exposer les tenants et les aboutissants ( ?!) de cette gigantesque et dangereuse escroquerie ...
émission : La ruée vers l'ordure ; Réalisation :Olivier Azam ; image :Anne Mazauric ; image :Sébastien Chommy ; son :Tristan Goasguen ; production : Zalea TV
Bref 4 euros, ca fait pas cher pour un budget de poch accoudé au bar en train de refaire le monde avant qu'il n'ai pu voir le jour...
Ce jour là, c'était le 17 novembre 2006 à Montpellier et on entendait (propos restranscris des réunions antiliberal du 17 novembre 2006 à Montpellier diffusées sur à nouveau ZaleaTV ) :
"Nous voulons trouver un candidat à l'élection présidentielle 2007 dans un cadre politque que nous refusons, avec des critères que nous n'acceptons pas. Nous ne voulons pas un candidat comme les autres, donc nous ne voulons pas le désigner comme les autres,... nous ne voulons pas d'un candidat qui a couché dans Paris-Match,.. nous nous moquons de son sport préféré, de ses loisirs et de son entourage..
... Le peuple doit reprendre le contrôle de son sort. Pour cela,.. notre candidat politique, nous n'en n'avons qu'un : c'est notre programme. Notre candidate politique, nous en avons qu'une : c'est la 6ème république et pour réunir ces 2 la, il nous faut le candidat du processus qui nous a amené là, il nous faut le candidat du consensus qui nous permettra d'y rester, il nous faut un candidat qui ait la force de s'effacer devant la force de notre collectif, de dire qu'il n'est qu'un nom, un nom sur un bulletin de vote. Nous voulouns un candidat qui dise : "une des premières mesures que je prendrais consistera à convoquer une constituante afin que mon pouvoir discrétionnaire disparaisse ! "
Nous voulons un candidat qui refuse le pouvoir qu'on va lui donner. Nous ne voulons pas d'un candidtat communiste, nous ne voulons pas d'un candidat alter-mondialiste, ....nous ne voulons pas d'un candidat socialiste, nous voulons un candidat de l'anti-libéralisme"
Pendant que l'on assiste à ces jolis et longs discours ou plutôt monologues entrecoupés d'applaudissements et de surprises : une bagarre éclate sur le devant de la scène devant les yeux de Bové, Picquet, Debon, Salesse, Buffet, pas Besancenot qui avait décidé de bouder, Mélanchon et bien d'autres... Un mec qui était pas très loin de nous, accoudé au comptoir, et qui s'était enfilé à n'en plus finir, la bonne bierre bio de chez José, voulait alors en découdre aux poings avec les portes-paroles.
Le reste du temps, ces discours donnaient des parfums de révolution, on vivait un étrange rêve plein d'enthousiasme, d'égalité, de musique, de joli discours au poing levé, de fraternité, d'unité, avec des hommes politiques comme toi et moi, une bierre ou la pipe au bec, avec des idées pleins la tête pour notre avenir et celui de nos enfants, prenant pleine conscience de leur citoyenneté, de la responsabilité sur l'avenir de la vie de leurs enfants et en premier lieu celle de notre planète. La définition d'un nouvel ordre mondial qui ne serait plus gérer par ceux qui achètent ou se font payer, mais par ceux qui travaillent et qui créent les conditions d'une vie meilleure pour l'ensemble des populations. Un nouveau modèle développement respectueux de l'écologie, l'adpotion d'une 6ème république non plus politique, mais sociale et démocratique, qui serait pour nous poch' ou comme un ami aime à le penser : "une république dans laquelle le plancton (qui sont les plus nombreux) retrouverait le pouvoir par le refus de la domination et y supprimerait toute forme de hiérarchie". Un monde ou l'économie deviendrait un moyen pour vivre plus simplement, pour faire des économies ! Un des paradis pour poch' ou la croissance avancerait peinard...
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Le mythe du plein-emploi et de la valeur-travail me paraît un brin dépassé. Le but d’une économie à visage humain n’est pas de produire du travail, mais des biens et des services pour satisfaire nos besoins. Or les progrès technologiques ont conduit à une augmentation extraordinaire de la productivité qui permet grosso modo de satisfaire les besoins élémentaires de toute la planète sans se casser les reins. Finissons-en enfin avec cette vieille scie judéo-chrétiennne sur le mode "pas de boulot, pas de roupie" (cf. La "Fête" du travail). De toute manière, quelque soit notre bonne volonté, le retour au plein-emploi reste très hypothétique. Et en attendant, faut croûter, comme dirait l’autre. C’est pourquoi je propose d’examiner la notion de revenu citoyen ou universel. Véritable "service public" vanté par des économistes comme Michel Husson, déjà expérimenté dans certains pays ou états (Brésil, Alaska), le revenu citoyen garantit à chacun un minimum vital décent (cf. Le minimum vital décent). Entre 800 et 1000 € ? Nous sommes dans une société riche. La richesse, ça se partage. Il n’y a aucune raison morale de maintenir les sans-boulots sous perfusion ascétique et dégradante.
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Extrait du yetiblog Ce que nous voulons - Boulots & fifrelins 1/7
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Ben justement, je me préparais à la lui faire, sa "fête", au travail !
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Mais ce rève, en effet on aurait pu y croire tellement c'était bien dit... , sauf que c'était cette bière qui nous avait retourné la tête
Aujourd'hui, 30 janvier 2007, ce qui est sûr, c'est que CEUX qui criaient haut et fort au rassemblement unitaire, que c'était le seul moyen de mettre à bas ce système pour partir sur de nouvelles bases, sans compromissions aucune avec , ont tout simplement vécu depuis un à un leur crise d'égo personnel (ou est-ce l'appareil politique en place qui les ont subvertis ?). Il ne devait y avoir qu'une candidature anti-libérale au 30/09/2006, justement lors de cette soirée buvette, et si je me souviens bien, pas de candidature de personne à la tête de partis politiques pouvant reprenter le mouvement, ni personne représentant un quelconque mouvement alter-x. Aujourd'hui, on assiste à l'inverse. Après la décision de Marie Georges Buffet d'y aller en solo et de s'auto-proclamer représentant du mouvement anti-libéral, c'est Olivier Besancenot qui décide d'y aller en solo. Pour "ajouter à la division" et cette fois-ci, pas des moindres, c'est aujourd'hui "Bové ; le cirque médiatique", qui après s'être écarté de cette mascarade de candidat unique, revient sur le devant de la scène, en s'auto-proclamant cette fois-ci le VRAI candidat du mouvement anti-libéral largement plébisciter et pousser par 30 000 signataires d'une pétition en sa faveur .
Quelle aubaine pour Bové, que cette initiative d'un petit collectif qui a décidé (après ce larguage des amarres) de continuer la lutte et de proclamer, si résultats s'en suivaient, un soutien à une candidature anti-libérale portée par José Bové . Chose faite, avec 30 000 signataires en moins de 3 semaine, le mouvement reprend de la base et redonne espoir au collectifs qui s'étaient réveillés pour le 29 mai, et qui ne voulaient plus se quitter avec comme objectif les présidentielles 2007. Laquelle des 3 B, (Bové, Buffet, Besancenot) est la candidature anti-libérale UNIQUE dont ils parlaient ce soir la ?
Tous ont de "bonnes" raisons d'y aller seul. On entend dire que Buffet prépare le terrain et le rôle qu'aurait le PCF dans le cas d'une victoire du PS.. Ce serait en effet un bon moyen pour sauver le PCF qui prend l'eau de tout les cotés. Cission au sein du PCF avec un groupe de communistes-unitaires soutenant la candidature Bové - Démissions massives du conseil. C'est également la même chose pour la LCR, avec une cassure avec les LCR-unitaire pro Bové. Il en va de même au sein de nombreux collectifs qui se divisent. Quant à Bové, lui n'a plus le choix, c'est la "france invisible" qui l'appelle, quelle opportunité de retourner sur son terrain de jeu favori : les médias, et peut-être derrière les barreaux !
Finalement, on n'est jamais très loin de la politique que l'on connait. On aurait préféré une campagne de terrain citoyenne et populaire avec des actions d'envergure, mais pas d'une campagne centraliser sur une personne comme elle l'est aujourd'hui sur segozy et sarkolène. Médiatique : la campagne le sera encore plus si Bové s'y met.
Comme vous le voyez, tout celà est assez pitoyable, qu'il y a de quoi s'y pommer tellement tout ces retournements sont incohérents. Certain(e)s reprennent des propositions du programme commun, fruit d'un long travail menés par les centaines de collectifs, et qui contient 125 propositions concrètes applicable de suite . Bové, quant à lui attend aujourd'hui le rassemblement de toutes et de tous (sous-entendu Buffet et Besancenot n'ont qu'a se retirer de leur course solo perdue d'avance).
Si ces conditions sont réunies, alors Bové officialisera le 1er février sa candidature à l'élection présidentielle 2007.
Croyez-vous que ce passage en force puisse aboutir à ce qu'ils (les portes paroles) avaient décidés de faire ? c'est à dire gagner ? Il est certain que cette disparité de candidatures ne les servira pas ni ne les aidera à faire changer les choses. Cela nous conforte encore plus dans l'idée que l'on se fait des hommes politiques : ceux qui comme les marionnettes de canal nous font bien rire quand elles parlent et font des promesses...
En conclusion, ce mouvement anti-libéral qui prend forme, évolue, grandit ou plutot se restreint car il perd petit à petit beaucoup de militants politiques qui se font la gue-guerre, pour ne rester que ceux dont la motivation est restée égale à celle du 29 mai, et dont la majorité de non-encartés ne fait que croître. Ces centaines de collectifs locaux s'apprêtent à nous faire vivre la campagne de l'intérieur par le monde du dehors et pas celui du dedans : la télévision
Alors le 22 avril 2007, allez VOTER. Pour celà, décidez par vous-même en VOUS posant les bonnes questions, ne faites pas confiance aveugle à ce qu'ILS veulent que de vous (Les médias vous aiment et vous ? - LePlanB.org). Pour ceux qui hésitent encore, ou qui regarde trop la télé, voici le candidat unique du libéralisme. (Image qui devrait en hanter plus d'un dans les isoloirs à l'heure de choix)
Références :
Commentaires
Complément : "A quoi sert l’extrême gauche ? - Michel Onfray"
Extrait de "A quoi sert l’extrême gauche ? - par Michel Onfray" : Article publié dans le Nouvel Obs le jeudi 25 janvier 2007
Michel Onfray est philosophe et fondateur de l’Université populaire de Caen. Il a publié de très nombreux ouvrages et propose une théorie de l’hédonisme dont « le Ventre des philosophes », « la Sculpture de soi » (prix Médicis), « Politique du rebelle ». Son « Traité d’athéologie » et sa « Contre-Histoire de la philosophie » publiés chez Grasset ont remporté un grand succès.
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borniol
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