J'ai parcouru il y a peu les bords de Loire : Orléans / Jargeau rive sud, Jargeau / Orléans rive nord. J'ai ramené quelques photos que je livre en vrac. Vous aures noté que les photos sont en noir et blanc. C'est intentionnel, dans l'optique "photo artistique"telle que définie il y a quelques temps dans le power du poch'.
Cette ballade m'a donné envie de remonter jusqu'à la source à partir d'Orléans. C'est en projet. Quand il se réalisera ? Dans l'avenir ...
Toujours un grand plaisir de sortir du "flux".
J'en profite pour balancer quelques idées sur ce concept théorisé -parceque vécu- en pleine heure de pointe dans les transports en commun, dans les supermarchés, devant les cinémas, les restaurants, les comptoirs des administration, devant ma télé, dans les rues commerçantes, en allant à la plage, en revenant de la plage, sur l'autoroute, devant mon écran d'ordinateur, dans les parkings des centres commerciaux, dans les aéroports, vers les lieux touristiques, les tours de La Défense etc ... Bref, en prenant un peu de recule i.e en m'imaginant léviter à une dizaines de mètres du sol (c'est grave docteur) je me rends compte que je suis souvent au cours du temps dans un "flux", un regroupement de personnes aux mouvements coordonnées dans l'espace car poursuivant un même but (où pour nuancer des buts proches -suivant une métrique qui reste à définir-) : aller sur son lieu de travail, aller faire ses courses, se divertir,... La contre-partie de cette prise de conscience c'est un sentiment de liberté amoindrie. Même si la fin justifie les moyens (aliénation pour subsistence) impossible de s'empêcher de vouloir le beurre et l'argent du beurre. Recourir à la résignation en dernier lieu, juste avant la fin... Ca ne m'empêche pas de sourir tout de même...et d'apprécier, de savourer en gourmet la puissance dégagée par cette nature par trop dénaturée (ne pas projeter ses carrences dans la "Nature").
Commentaires
plaisir
ce fut un plaisir de lire ces quelques lignes, comme ce fut un paisir de profiter de la nature même sous la pluie même sur le sol mais avec ce feu qui nous retient toute la nuit
bon merde c'est pas beau comme toi mais j'ai essayé !
Ah la vache ... !!!
Ah la vache, le souille sur le poch' power !!! Alléluia mes frères et mes soeurs !
On remet le couvert quand tu veux...
Petit détail technique : en cas de pluie on peut faire des groupes répartis dans des tentes, puis il y a échange de gus entre tente...ainsi de suite jusqu'à la fin de la pluie... s'il y en a une, de fin. Ceci dit, le temps est notre ami : il ne pleut qu'au moment opportun quand on fait ce genre de petite réunion. Pour rappel, la première fois, il pleuvait à quelques km seulement du lieu. Y'a un micro-climat à cet endroit.
Rien de tel qu'une bonne immersion bien accompagné dans un lieu comme celui-ci.
ps : souille soit pas modeste, tu restes un poète.
sortir du flux pour mieux y revenir
Sortir du "flux" pour remonter à la source de la Loire, beau projet qui te fera oublier sûrement ton sentiment de liberté amoindrie. Mais déjà en avoir conscience et en faire l'expérience devrait permettre de mieux le vivre avec recul et le savourer, non ? de faire le point ?... de s'asseoir et oublier, ou juste de se détacher de ce qui est perçu, comme tu dis dans le juste milieu.
car « Qui contemple l'eau trouble perd de vue l'eau limpide. » Tchouang Tseu
J'avais aussi cette idée de "sortir du flux" cet été, et me préparer à une demi- traversée des alpes par le gr5, pour remonter sur les hauteurs à la source... de quoi ? déjà de l'inspiration et de son expiration .. mais d'autres priorités ou contraintes pour le moment, puis il faut un peu de préparation, donc ca reste en projet. Quand il se réalisera ? Dans l'avenir sûrement ... En tout cas, j'aurais bien aimé être parmi vous, ce sera pour une prochaine fois.
-- Topette
pour réduire les flux, réduire l'espace
Mon cher Borniol, sortir du flux est plus un état d'esprit qu'un état physique (quoique les 2 soient intimement liés comme on le devine). Il ne s'agit pas nécessairement d'entreprendre une marche quelque part en dehors des villes et du réseau routier.
Ce qui est certain c'est qu'une expérience physique de la sortie du flux donne de la consistence à l'état d'esprit associé.
Pour ma part, je me délecte à contempler l'eau trouble parce que j'observe alors ce à quoi j'ai échappé... bien que je nage en plein dedans. Serait-ce une forme subtile de résignation? Me suis longtemps posé la question car ce que vit le corps comment l'esprit ne le vivrait-il pas... ou l'inverse...
L'important est de s'extraire par l'observation et la compréhension de ce flux.
Le flux tel que décrit dans ce billet émerge de l'évolution de notre société : concentration de population dans l'espace urbain, standardisation, massification, sérailisation... ce n'est qu'un mode d'organisation de la société des hommes. C'est probablement par cette servitude inconsciemment consentie que nous restons libres...
Comme alternative : vite fait comme ça, j'avoue ma préférence pour des regroupements de personnes de moindre ampleur. Miser sur du local plutôt que sur du global. Interconnexion des entités élémentaires de base ( les petits regroupements évoqués ci-dessus, l'expression "entités élémentaires de base" à un petit côté mathématique-fiction ) au sein de sur-structures, elle-mêmes interconnectées... (combien de niveaux dans cette hiérarchie?. Il y a probablement un préalable à la réorganisation physique de la société : la compréhension fine du système de valeurs en vigueur.
Bref, de bons délires de canapé de poch'... genre "les flux existent dans l'espace, pour réduire les flux, réduire l'espace" etc... jusqu'à ce que ça se vide de tout sens autre que pseudo-mathématique...ou onirique...ou alcoolique...ou artistique... En somme un manifeste de poch' quoi.
ps :
on sort du flux quand tu/on veux/t / peux/t.
pas mieux
Entièrement de ton avis sur la définition de ton concept, je pensais à la fois à l'état d'esprit et physique (selon moi intrinsèquement liés) ... Pour compléter quand même : cet état n'est qu'un effet ou la conséquence d'une cause qui peut découler soit d'une expérience du corps, ou bien de l'esprit par des idées adéquates ou non, réfléxion/recul/analyse ("regard témoin et extérieur/intérieur à la société et sur le flux qui l'anime"). Mais pour moi cela revient au même, ou plutôt c'est intimement lié. A la manière de Spinoza, je pense que "L'ordre et la connexion des idées sont la même chose que l'ordre et la connexion des choses"
Si tu veux creuser la question majeure que tu poses, "ce que vit le corps comment l'esprit ne le vivrait-il pas... ou l'inverse..." tu peux le faire soit sous la forme de la pensée :
- en continuant à développer tes idées adéquates, mais sur ce plan, je crois que t'es déjà sorti du flux (comme d'autres poch)... Enfin, si tu insistes, je te re-conseille Spinoza qui développe dans son éthique le lien entre les 2 attributs que sont la pensée et l'étendue (esprit et corps), même s'il s'arrête comme tout le monde sur '"Qu'est ce que peut le corps ?", mais la tu peux rebondir sur le numéro 3 de la revue Asterion qui a consacré un dossier spécial sur "Spinoza et le Corps" [fn] Spinoza et Le corps : Numéro 3 de la reveu Asterion
- ou bien sous la forme de l'étendue et de l'expérience directe du corps par ton projet de marche pour remonter à la source, mais il y en a pleins d'autres "coté corps" ...
Dans les 2 cas, c'est encore la fuite pour "sortir du flux"
-- Topette
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