Entre toutes les femmes ses yeux

Ont la beauté des yeux des gazelles,

Ses yeux sans dormir paraissent sommeillant

Et sa parole ravit les hommes les plus vaillants

Quand le soleil se couche on dirait

Ques mes nuits l'une à l'autre sont liées.

Je regarde les étoiles et lorsqu'un astre disparaît

J'en vois un autre comme une lampe cheminer.

"Si un jour, sur la planche, les plus péchus. Avant de s'endormir, Tchernobyl peut etre."

partageons, partageons les bonnes choses: une histoire d'eau, encore.

L'eau et le vin
L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la pierre et le raisin
je veux l'eau dans tes mains
et le vin quand il convient

L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la mer que me revient
je veux l'eau des marins

Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter

L'eau et le vin
je veux l'eau et le vin
la terre et le venin
je veux l'eau des marins

Aussi bon que le pain
le vin qui me parle
et l'eau qui ne dit rien

Poisson dans l'un
poison dans l'autre
... l'eau et le vin...

Au chagrin
il est vain d'en rajouter
trop de tanin
me fait sombrer
en eau douce, en zone sinistrée
... il est vain d'en rajouter
... il est vain d'en rajouter

Quand enfin nombres et figures...

Quand enfin nombres et figures

ne seront plus la clef de toutes créatures,

quand le poète et les amants

en sauront plus que les docteurs,

quand le monde sera rendu

à la vie libre , et à lui-même

quand, de la lumière et ds ténèbres

qui s'épouseront de nouveau, naîtra la vraie clarté,

quand on reconnaîtra dans la fable et les chants

l'histoire durable de ce monde,

alors il suffira d mystère d'un mot

pour que l'ordre revienne où tout gît à l'envers.

Novalis

( Extrait de : Anthologie de la poésie allemande, des origines à nos jours - Stock )

Je n'avais pas évoqué l'ami Nietzsche depuis un certain temps. Trève d'infidélité : la "beat generation", les romantiques allemands, Tristan et Iseult,...

Il m'est arrivé récemment de relire quelques aphorismes du Gai Savoir. Le plaisir de retrouver un ami qu'on n'a pas vu de longue date. Je devrais me déplacer partout avec dans la poche un ouvrage du moustachu, prêt à dégainer à chaque instant, à me repaitre des sentences du philosophe au marteau. Je ne le lirais jamais assez, no pas temps pour en décortiquer la pensée mais pour la ressentir. Mon esprit y est attaché, mon corps également. Il mène à l'essentiel.

§ 294

Contre les calomniateurs de la nature. _ Ils me sont désagréables, les hommes chez qui tout penchant naturel se transforme aussitôt en maladie, en quelque chose qui dénature et déshonore,_ce sot eux qui nous ont incité à croire que les penchants et pulsions de l'hommes sont mauvais; ils sont la cause de notre grande injustice envers notre nature, envers toute nature!

[...]

La suite de l'aphorisme est plus essentiel que le début cité. A charge pour le curieux d'aller fouiner.

Retour de vacances, et c'est bientôt la rentrée. Pas grand chose à raconter si ce n'est d'agréables rencontres sous le soleil de Satan, des oiseaux, des insectes et escargots qui sortent les soirs de pluie en Bretagne, des plages assez déserte et pour cause, on ne peut pas s'y baigner. Symptôme visible de la pollution de la Nature par l'homme, les algues vertes viennent proliférer en masse dans ces baie bien paisible par ailleurs. Les conséquences d'utilisation massive de produits pesti-chimique dosés à la louche. Malgré tout, il y a les cotes sauvages aux falaises exposées au crachin, des lectures qui accompagne cette contemplation pas toujours solitaire.  A la fois un peu quand même. surtout avec le repos, inspir et expir du reclos, loin de toute agitation. De la route, de la marche, des bouchons, des dégustations, des nuit étoilées ou de pleine lune, et pour tenter de figer le tout, des photos d'instants eux aussi éphémères qui ne seront jamais développées.    Lire la suite ...