« Même le poisson qui vit dans l'eau a toujours soif »
— Proverbe Africain
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Nous sommes tous polycéphales

Portrait de fabou

Une dérive de poch'

Il m'est apparu que le poch' avait dérivé depuis sa création. Au commencement était le Verbe... Je m'égare. Au commencement, le poch' était dans l'actualité. C'était un organe de réaction en phase avec l'information diffusée par les médias traditionnels. Les sujets collaient au plus prêt avec cette actualité, ils étaient dans l'air bien éphémère du temps. Puis la dérive s'est installée insidieusement, le radeau s'est éloigné des côtes sans qu'aucun de ses occupants ne s'en rendent vraiement compte (présomption). Aujourd'hui il est flagrant que même un sujet d'actualité semble traiter en des termes philosophico-poétiques (qu'est-ce que ça veut dire?) qui éloignent le sujet de son objet (n'est-ce pas l'objet qui possède le sujet?).

C'est un constat. L'éloignement de la côte n'est qu'une image pratique. Je parlerais peut-être plus tard de survol dans l'ether ou d'excavations dans les abîmes chtoniens (mot que m'a révélé l'oeuvre de H.P Lovecraft - en rapport avec la terre ). Le regard converge tout de même vers la terre, vers l'homme, ses sociétés, ses moeurs et coutumes mais aucun domaine n'est franchement exclu. Je suis souvent surpris par la multitude des sujets abordés : une expo virtuelle sur le théme de l'eau, une série de photos du ciel, Spinoza, le micro-crédit etc ... C'est un foutoire intégrale, ... intégrale et joyeux.

Les quelques participants assidus (j'en vois 5-6 - sacrée communauté !) ont aussi leurs particularités qui ajoutent un dégré de complexité à l'ensemble. Les pragmatiques, les utopiques, les réalistes, les matérialistes, les esclaves libres, les libres en servitude, les nihilistes, les nietzschéens, ceux qui ont fait de l'eau leur élément de prédilection, les hommes, les femmes, les femmes qui abolissent le sexe, les colériques, les appaisés, les frustrés, les contemplateurs, les contempteurs, les résistants de l'internet en train de fomenter un coup d'état intellectuel en leur for intérieur en faisant la queue derrière leur caddy au supermarché etc... On l'aura compris plusieurs casquettes sont possibles pour un même individu. Nous sommes tous polycéphales de toute façon.
Avis de poch
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Commentaires

Portrait de borniol

c'est l'heure du bilan

Ton constat est juste,  alors il est vrai que ca dérive (de l'objet), je dirais plutôt que ca évolue  dans la mesure ou il n'y avait pas de but ou de ligne fixée à l'avance .. Ou ca mènera ? sans doute pas bien loin, "le but est un mur" encore une citation de poch (publiée à 2h du mat) lors d'une nuit de poch et d'ivresse à délirer l'Amour,  le corps, Dieu et la Nature  avec Shiva pas très loin.  Aussi, on a pas finit de dériver et délirer le monde. En attendant mieux vaut se laisser dériver par les vagues qui nous font et nous défont.  C'est une sorte d'expérimentation, ou le mix des idées de chacun et tous ces cailloux font naître de ce joli foutoir joyeux, un certain équilibre, un certain esprit poch. Pour ce qui est des sujets d'actualités, il y a des périodes ou l'on se détache un peu (ca n'empêche pas d'être lucide, mais ca permet de moins s'ennerver et s'attrister pour rien). C'est un peu comme ce qui se passe ces derniers jours, avec ce mot qui revient sans cesse : "crise" . Alors on peut gueuler, s'ennerver ou désobéir, comprendre que c'est l'ordre des choses et du monde, ou avoir une belle "crise de rires"...

Moi j'y vois l'origine du mot comme "discernement de la maladie", alors une société malade de quoi ? Ca c'est d'actualité, puisque je l'ai lu hier, Michel Foucault disait dans un débat avec Noam Chomsky (Sur la nature Humaine - 1971) :

"[...]Personne n'est plus conservateur que les gens qui vous disent que le monde moderne est atteint d'anxiété ou de schizophrénie. C'est en fait une manière habile d'exclure certaines personnes ou certains schémas de comportement... Si vous deviez me pousser à l'extrême, je dirais que notre société est atteinte d'une maladie vraiment très curieuse, très paradoxale, dont nous n'avons pas encore découvert le nom ; et cette maladie mentale a un symtôme très curieux, qui est le symptôme même qui a provoqué la maladie mentale. Voilà"

Alors, en ce moment plus que jamais, il y a de la manipualtion dans l'air

Edito de  Denis Sieffert - Politis 

[...] L'accélération de la crise économique et financière porte aujourd'hui le débat à un autre niveau. Nous sommes dans l'un de ces rares moments de vérité. Les discours peuvent toujours mentir, et ils ne s'en privent pas !, mais aucune contre-vérité ne fait illusion plus de 24h. "la crise est derrière nous", "l'europe ne sera pas touchée", "les banques françaises sont solides", "l'économie réelle n'est pas menacée",: aussitôt dit, aussitôt démenti ! Ne serait-ce que la dernière assertion, alors que la crise vient de détruire 150 000 emplois en moins d'un mois aux états-Unis. Mais Nicolas Sarkozy, nos ministres, les responsables européens, MM Bush et Paulson, Mme parisot, M. Strauss-Kahn, et quelques caciques du parti socialiste mènent de concert, tous avec leurs mots, et dans leur fonction, une bataille idéologique plus subtile. Il s'agit de nous convaincre que ce n'est pas le système qui est en crise, mais que nous sommes victimes de ses abus. Les banquiers faillis ne seraient plus seulement des délinquants du point de vue de la morale collective, ils le seraient aussi aux yeux de leurs pairs. Leurs excès les placeraient en marge du système. En somme, ils seraient le déshonneur de la corporation. Il conviendrait donc de "moraliser" le système. Feu sur les "parachutes dorés" ! et vive le code éthique du Medef !. Derrière cette ultime manipulation de l'opinion, c'est une autre vérité qu'il faut travestir. La vérité profonde d'un système qui organise à sa façon le partage des richesses. Et celle-ci est bigrement subversive, pour ne pas dire "révolutionnaire". Paradoxalement, par temps de crise, l'argent sort de terre comme champignons après la rosée. Ces milliards cachés, enfouis, font irruption en pleine lumière. Les livres de comptes des multinationales ou des groupes bancaires s'ouvrent en plein journal télévisé. Et nous faisons cette "découverte ébourriffante" : l'argent existe, à foison. Et l'on nous dit que 10% de nottre PIB se sont déplacés en 20 ans du travail vers le capital. Et que cela représente rien que cette année, en France, près de 200 milliards d'euros. La voilà, l'incroyable rapine du maraudeur dont le parachute doré n'est finalement que l'ultime faute de goût !. Tous ces milliards, alors qu'il n'y a jamais un sou pour le logement social, ni pour les salaires, ni pour la Sécu, ni pour la faim dans le monde, ou l'aide au développement ! Voilà le constat.  [...]

Rien à voir, un très court bien marrant pour finir :

 

 

 

-- Topette

l'âge des sages !

j'aime bien ta description fabou; polycéphale c'est plus sympa que ce que je représente plutôt par "pétri de contradictions" ...

Il me semble qu'il y a un point commun dans tout cela : c'est l'âge : vu le post de edhel du 14, les réponses et ton billet sur un voyage en inde (30 ans en 2004), compilé avec ce que je sais de mon âge (30 ans en 2004 aussi); ça fait un faisceau d'indices ;-) je ne sais pas si il y a une conclusion à en tirer ...

 

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