avec 8 votants, 6 (ben oui), 2 (m'en fous), 1 meuh, sur 106 lectures du billet... ca fait 1 votant sur 10, bref les gens s'en branlent, mais ne vote pas "m'en fous"). les sondages n'ont pas grand succès sur poch, ni même les poch de bière pour donner son avis d'ailleurs, nos milliers de visiteurs mois se foutent de notre service qualité, faudrait rendre ca peut-être plus attrayant, ou plus simple encore, ou plus marketing, ou plus emmerdant..
Avec le recul, 9 votes sur un sondage poch' c'est un grand succès. On tient le bon bout : bientôt les foules arborerons les T-Shirt poch'power, s'ennivreront avec la bière ou la cuvée poch'power etc... la grande vague de fond de l'impensée radicale, de la philosophie de canapé, de la Volonté de puissance impuissante, la grande vague est en formation au loin là-bas dans l'océan numérique, courant marin imperceptible et infime en gestation dans les abysses conceptuels.
C'est la faute à Borniol qui a mis un commentaire courant janvier de l'an de grâce 2011. Du coup, j'ai reparcouru le billet et les commentaires associés, d'où commentaire de ma part 2 ans après. Truc de fou quoi ! Ceci dit, le billet aurait pu également apparaître en page de garde du site au gré des caprices d'un générateur de nombres aléatoires.Sur le poch' on ne sait pas où va tomber la foudre, qui est susceptible de tomber 2 fois au même endroit.
C'est juste un test d'envoi de commentaire pour simuler si un poch anonyme a bien le droit de poster quelque chose librement, sans que ca bug... ce serait alors peut-être la résolution des faibles contributions. Par contre, je me rends compte, il n'y a pas d'éditeur graphique dans ce mode poch anonyme, bref peuvent mettre ni image, ni lien ... :)
L’hebdomadaire Marianne a prévu de publier demain (non daté) une interview de Jacques-Alain Miller sur la crise financière.
1/ Comme le rappelle l'étymologie, il existe des affinités entre le mot crise et le mot critique. La crise fait appel au jugement, mais c'est surtout un point de bascule, un peu comme la maladie qui peut conduire à la mort ou à la guérison. Pour le psychanalyste, que signifie avant tout ce mot de crise ?
Le psychanalyste est ami de la crise. Entrer en analyse constitue toujours pour le sujet un moment critique, qui répond à une crise, ou en révèle une. Seulement, une fois commencée, l’analyse est un travail : foin des crises ! Les crises de larmes ? on attend que ça passe. Les crises d’angoisse, voire de panique ? on les désamorce. Les crises de folie ? on évite de les déclencher… En un autre sens, chaque séance est comme une petite crise, qui connaît paroxysme et résolution. Bref, il y a crise, au sens psychanalytique, quand le discours, les mots, les chiffres, les rites, la routine, tout l’appareil symbolique, s’avèrent soudain impuissants à tempérer un réel qui n’en fait qu’à sa tête. Une crise, c’est le réel déchaîné, impossible à maîtriser. L’équivalent, dans la civilisation, de ces ouragans par lesquels la nature vient périodiquement rappeler à l’espèce humaine sa précarité, sa débilité foncière.
2/ Comment interprétez-vous la peur de perdre son argent ? Tenir à son argent, cela-t-il le même sens pour un petit épargnant et pour un milliardaire ?
Il m’est arrivé jadis de recevoir durant quelques semaines un patient qui était milliardaire, un rien maniaque, et qui m’annonçait régulièrement en riant qu’il avait gagné ou perdu un million de dollars le matin même en spéculant sur les monnaies. Le prix de la séance, c’était pour lui une sorte de pourboire, ça n’existait pas. Il a fini sur la paille. Il est d’autres types de riches, économes, voire avares, et plus avisés. Mais si vous êtes vraiment riche, vous êtes plutôt inanalysable, car vous n’êtes pas en mesure de payer, de céder quoi que ce soit de significatif : l’analyse vous glisse dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard. Le « petit épargnant » ? épargner, accumuler, c’est sacrifier le désir, ou au moins l’ajourner. La cassette d’Harpagon, c’est de l’encaisse-jouissance, de la jouissance gelée. L’argent, c’est un signifiant sans signification, qui tue toutes les significations. Quand on se voue à l’argent, la vérité perd tout sens, on n’y voit qu’un attrape-nigaud.
3/ L'appât du gain, la volonté d'amasser des sommes telles qu'elles en deviennent irréelles a-t-elle selon vous à voir avec l'angoisse de la mort ?
Oui, le pousse-à-l’épargne spécule ouvertement sur la mort, la peur des maladies, le désir de se perpétuer dans sa descendance. Mais il y a aussi le pousse-au-crédit, à la consommation immédiate, à la dépense effrénée. Et, troisièmement, il y a l’argent pour l’argent, le pur plaisir de posséder, le pousse-au-plus. Mort, jouissance, et répétition, ce sont les trois face d’une pyramide dont la base est donnée par la nature inconsciente de l’argent : celui-ci est de l’ordre de l’objet anal. Qu’est-ce qu’on aperçoit dans ce moment de vérité que constitue une crise financière ? que tout ça ne vaut rien. – que l’argent, c’est de la merde, quoi ! Voilà le réel qui déconcerte tous les discours. On appelle ça, poliment, « les actifs toxiques »… Benoît XVI, toujours vif, n’a pas tardé à exploiter la crise financière : ça prouve bien, a-t-il dit, que tout est vanité, et que seule la parole de Dieu tient le coup !
4/ Cette crise comporte une forte dimension psychologique Qu'est-ce qui explique selon vous ces mouvements de panique, qu'on relève en particulier avec les secousses des marchés boursiers ? Qu'est-ce qui les déclenche, et comment peuvent-ils être apaisés ?
Le signifiant monétaire est un semblant, qui repose sur des conventions sociales. L’univers financier est une architecture de fictions dont la clé de voûte est ce que Lacan appelait un « sujet supposé savoir », savoir le pourquoi et le comment. Qui joue ce rôle ? Le concert des autorités, d’où parfois se détache une voix, Alan Greenspan, par exemple, en son temps. Là dessus se fondent les anticipations, et anticipations d’anticipations, des opérateurs. Tout cet ensemble fictionnel et hyper-réflexif tient par « la confiance », c’est à dire par le transfert au sujet supposé savoir. Si celui-ci s’effondre, il y a crise, débâcle des fondements, ce qui entraîne logiquement des effets de panique. Or, le sujet supposé savoir financier était déjà très délité, parce qu’on avait dérégulé à tout va. Et on l’avait fait parce que la finance croyait, dans son délire d’infatuation, pouvoir se passer de la fonction de sujet supposé savoir. C’était croire au père Noël. Premier temps : les actifs immobiliers deviennent des déchets. Temps 2 : de proche en proche la merde envahit tout. Temps 3 : gigantesque transfert négatif à l’endroit des autorités, l’électrochoc du plan Paulson loupe. Non, la crise durera tant que l’on aura pas reconstitué un sujet supposé savoir. Cela passera à terme par un nouveau Bretton Woods, un concile chargé de dire le vrai sur le vrai.
Pour aider à décrypter cette fameuse crise et pour comprendre que de financière elle pourrait passer à économique avec des conséquences bien plus marquées : chaos social, Nationalisme, Décadence,...(j'extrapole).
Néanmoins inutile de comprendre la Finance pour souhaiter son éradication. Il y a des choix qui ne s'appuie pas sur la rationalité. Une intuition vitale.
Commentaires
c'est la crise du vote
avec 8 votants, 6 (ben oui), 2 (m'en fous), 1 meuh, sur 106 lectures du billet... ca fait 1 votant sur 10, bref les gens s'en branlent, mais ne vote pas "m'en fous"). les sondages n'ont pas grand succès sur poch, ni même les poch de bière pour donner son avis d'ailleurs, nos milliers de visiteurs mois se foutent de notre service qualité, faudrait rendre ca peut-être plus attrayant, ou plus simple encore, ou plus marketing, ou plus emmerdant..
tu peux edhel rajouter ta 10ème voix :)
-- Topette
En gestation dans les abysses conceptuels
Avec le recul, 9 votes sur un sondage poch' c'est un grand succès. On tient le bon bout : bientôt les foules arborerons les T-Shirt poch'power, s'ennivreront avec la bière ou la cuvée poch'power etc... la grande vague de fond de l'impensée radicale, de la philosophie de canapé, de la Volonté de puissance impuissante, la grande vague est en formation au loin là-bas dans l'océan numérique, courant marin imperceptible et infime en gestation dans les abysses conceptuels.
le vide m'aspire vers le poch
quel plaisir de se lever du canap pour lire une telle prose, et un commentaire sur un sondage datant de plus de 2 ans :)
Voila enfin de la suite dans l'idée (je prefere ne pas mettre au pluriel).
Merchandising poch, joindre l'enrichissement a l'agréable, la renommée et la passion ! (le j'menfoutisme et le bien matériel).
Encrer la vie réelle sur des mugs, et larguer les amarres de la raison.
rien de tel qu'un mot sur poch pour revenir les pieds sur terre - et rêver peut être.
Au gré des caprices d'un générateur de nombres aléatoires
C'est la faute à Borniol qui a mis un commentaire courant janvier de l'an de grâce 2011. Du coup, j'ai reparcouru le billet et les commentaires associés, d'où commentaire de ma part 2 ans après. Truc de fou quoi ! Ceci dit, le billet aurait pu également apparaître en page de garde du site au gré des caprices d'un générateur de nombres aléatoires.Sur le poch' on ne sait pas où va tomber la foudre, qui est susceptible de tomber 2 fois au même endroit.
Ce sont les pulsasions chaotiques du poch power!
test de commentaire
je ne voudrais pas te décevoir
mais je suis dans les 9.
et tu pourrais mettre ce que tu veux, payer les gens, etc. ca fera pas plus de commentaires; le monde s'en fout. (et il a raison)
parce que
carte de la crise sociale
Agrandir le plan
-- Topette
la vision d'un "lacanien" de la crise...
pour résumer l'argent c'est de la merde , il faut rétablir la confiance en disant le vrai.(impressionant comme résumé)
l'argent ferait bien le bonheur des pauvres...
La crise financière
vue par Jacques-Alain Miller
L’hebdomadaire Marianne a prévu de publier demain (non daté) une interview de Jacques-Alain Miller sur la crise financière.
1/ Comme le rappelle l'étymologie, il existe des affinités entre le mot crise et le mot critique. La crise fait appel au jugement, mais c'est surtout un point de bascule, un peu comme la maladie qui peut conduire à la mort ou à la guérison. Pour le psychanalyste, que signifie avant tout ce mot de crise ?
Le psychanalyste est ami de la crise. Entrer en analyse constitue toujours pour le sujet un moment critique, qui répond à une crise, ou en révèle une. Seulement, une fois commencée, l’analyse est un travail : foin des crises ! Les crises de larmes ? on attend que ça passe. Les crises d’angoisse, voire de panique ? on les désamorce. Les crises de folie ? on évite de les déclencher… En un autre sens, chaque séance est comme une petite crise, qui connaît paroxysme et résolution. Bref, il y a crise, au sens psychanalytique, quand le discours, les mots, les chiffres, les rites, la routine, tout l’appareil symbolique, s’avèrent soudain impuissants à tempérer un réel qui n’en fait qu’à sa tête. Une crise, c’est le réel déchaîné, impossible à maîtriser. L’équivalent, dans la civilisation, de ces ouragans par lesquels la nature vient périodiquement rappeler à l’espèce humaine sa précarité, sa débilité foncière.
2/ Comment interprétez-vous la peur de perdre son argent ? Tenir à son argent, cela-t-il le même sens pour un petit épargnant et pour un milliardaire ?
Il m’est arrivé jadis de recevoir durant quelques semaines un patient qui était milliardaire, un rien maniaque, et qui m’annonçait régulièrement en riant qu’il avait gagné ou perdu un million de dollars le matin même en spéculant sur les monnaies. Le prix de la séance, c’était pour lui une sorte de pourboire, ça n’existait pas. Il a fini sur la paille. Il est d’autres types de riches, économes, voire avares, et plus avisés. Mais si vous êtes vraiment riche, vous êtes plutôt inanalysable, car vous n’êtes pas en mesure de payer, de céder quoi que ce soit de significatif : l’analyse vous glisse dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard. Le « petit épargnant » ? épargner, accumuler, c’est sacrifier le désir, ou au moins l’ajourner. La cassette d’Harpagon, c’est de l’encaisse-jouissance, de la jouissance gelée. L’argent, c’est un signifiant sans signification, qui tue toutes les significations. Quand on se voue à l’argent, la vérité perd tout sens, on n’y voit qu’un attrape-nigaud.
3/ L'appât du gain, la volonté d'amasser des sommes telles qu'elles en deviennent irréelles a-t-elle selon vous à voir avec l'angoisse de la mort ?
Oui, le pousse-à-l’épargne spécule ouvertement sur la mort, la peur des maladies, le désir de se perpétuer dans sa descendance. Mais il y a aussi le pousse-au-crédit, à la consommation immédiate, à la dépense effrénée. Et, troisièmement, il y a l’argent pour l’argent, le pur plaisir de posséder, le pousse-au-plus. Mort, jouissance, et répétition, ce sont les trois face d’une pyramide dont la base est donnée par la nature inconsciente de l’argent : celui-ci est de l’ordre de l’objet anal. Qu’est-ce qu’on aperçoit dans ce moment de vérité que constitue une crise financière ? que tout ça ne vaut rien. – que l’argent, c’est de la merde, quoi ! Voilà le réel qui déconcerte tous les discours. On appelle ça, poliment, « les actifs toxiques »… Benoît XVI, toujours vif, n’a pas tardé à exploiter la crise financière : ça prouve bien, a-t-il dit, que tout est vanité, et que seule la parole de Dieu tient le coup !
4/ Cette crise comporte une forte dimension psychologique Qu'est-ce qui explique selon vous ces mouvements de panique, qu'on relève en particulier avec les secousses des marchés boursiers ? Qu'est-ce qui les déclenche, et comment peuvent-ils être apaisés ?
Le signifiant monétaire est un semblant, qui repose sur des conventions sociales. L’univers financier est une architecture de fictions dont la clé de voûte est ce que Lacan appelait un « sujet supposé savoir », savoir le pourquoi et le comment. Qui joue ce rôle ? Le concert des autorités, d’où parfois se détache une voix, Alan Greenspan, par exemple, en son temps. Là dessus se fondent les anticipations, et anticipations d’anticipations, des opérateurs. Tout cet ensemble fictionnel et hyper-réflexif tient par « la confiance », c’est à dire par le transfert au sujet supposé savoir. Si celui-ci s’effondre, il y a crise, débâcle des fondements, ce qui entraîne logiquement des effets de panique. Or, le sujet supposé savoir financier était déjà très délité, parce qu’on avait dérégulé à tout va. Et on l’avait fait parce que la finance croyait, dans son délire d’infatuation, pouvoir se passer de la fonction de sujet supposé savoir. C’était croire au père Noël. Premier temps : les actifs immobiliers deviennent des déchets. Temps 2 : de proche en proche la merde envahit tout. Temps 3 : gigantesque transfert négatif à l’endroit des autorités, l’électrochoc du plan Paulson loupe. Non, la crise durera tant que l’on aura pas reconstitué un sujet supposé savoir. Cela passera à terme par un nouveau Bretton Woods, un concile chargé de dire le vrai sur le vrai.
petit matin blême au bar des amis
L'histoire de la crise racontée au poch : Crise financière et petit matin blème au bar des amis
J'en profite pour recommander ce site Owni, très bon site d'information alternatif.
-- Topette
Intuition vitale
Pour aider à décrypter cette fameuse crise et pour comprendre que de financière elle pourrait passer à économique avec des conséquences bien plus marquées : chaos social, Nationalisme, Décadence,...(j'extrapole).
Néanmoins inutile de comprendre la Finance pour souhaiter son éradication. Il y a des choix qui ne s'appuie pas sur la rationalité. Une intuition vitale.
idem
même intuition vitale, alors par choix j'irais cracher sur leurs tombes.
Poster un nouveau commentaire