La nature de tout phénomène, de toute apparence, est semblable au reflet de la lune sur l'eau
— bouddha
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Go - 004 : Connexion des pierres, des groupes de pierres

Portrait de fabou


Les pierres se connectent à travers leurs libertés ( intersections horizontales et verticales alentours ) pour former un groupe. Il y a connexion réelle et connexion potentielle. Dans le 1er cas, la connexion est réalisée effectivement, dans le second elle n'est que potentielle i.e à réaliser si besoin.



Un kosumi ( extension diagonale ) ne peut être séparé. C'est une connexion potentielle qui se réalisera si besoin. Inutile de connecter les pierres d'un kosumi ( voir aussi : noeud de bambou ) si ce n'est pas nécessaire. Cela donne d'ailleurs une mauvaise forme ( angle vide ) qu'on s'avisera d'éviter tout en gardant à l'esprit qu'il peut y avoir des exceptions ( ça ne serait pas marrant sinon d'appliquer toujours les mêmes recettes )





L'important est de percevoir le niveau de connexion entre pierres afin de ne pas les sur-protéger, les sur-concentrer. En effet, une pierre peut sembler isolée mais après réfléxion, il s'avère qu'elle ne peut pas être séparée d'un groupe adjacent. Jouer un coup supplémentaire pour garantir cette connexion n'est pas nécessaire et constitue une perte de temps, mieux vaut envisager autre chose : s'étendre, protéger un groupe faible, attaquer un groupe adverse, etc...



Les pierres semblent être éloignées les unes des autres lorsqu'on débute puis le Goban avec le temps perd en étendu mais gagne en profondeur. Les pierres sont alors plus proches les unes des autres du moins horizontalement. Verticalement, les perspectives deviennent vertigineuses mais là, ma perception des tréfonds du Goban n'est que très superficielle.



Donnons un exemple de connexion potentielle forte i.e réalisée à coup sûr : niken tobi sur la 2ème ligne





Noir ne peut pas être séparé par Blanc. Sachant cela et ayant en tête la séquence, on se sentira davantage libre et un peu de sérénité pourra accompagner la pose de nos pierres.



Encore plus fou : sanken tobi sur la 2ème ligne

On abandonne une pierre et on reste connecté. Vu comment s'est terminée la séquence et connaissant l'esprit critique qui vous anime ( ben quoi c'est pas connecté du tout là ), je vais poursuivre la séquence et introduire une notion déjà évoquée par edhel : le shicho ( prononcer tchi cho par les puristes et les accoudés du comptoir de 1 ou 2h du mat' - y'en a chez les poch' j'en connais ), le chemin d'une liberté





Donc le 1er coup blanc ( la coupe ) ne sépare pas vraiment les noirs. Mais mais me direz-vous en bredouillant au bord de l'apoplexie (où plutôt me dis-je tout seul en ayant l'impression qu'une horde de poch' partagent mes émotions fortes de jeune puceau fasse au décolleté de Gina Lollobrigida la bien nommée) qu'est-ce qui se passe si sur ce chemin de la mort (certains diraient "high way to hell") Blanc qui semblent courir avec allégresse vers son funeste destin, si blanc donc rencontrait un compagnon providentiel - le mythique briseur de shicho - qu'il n'hésiterait pas à baiser ( au sens ancien du terme svp ) si une pierre de Go était dotée de joues et d'une bouche muni de lèvres purpurines ( copyright : collection Arlequin... pour ceux que Deleuze ou Nietzsche lasseraient ) !!? Et bien, le shicho qui alors ne doit surtout pas être poussé jusqu'au bout par Noir est brisé et donc Noir n'est pas connecté. Et si la même chose se produit de l'autre côté? Même conclusion. Donc la connexion de Noir semble conditionnelle. Certe...elle ne se fait pas dans un contexte bien particulier. C'est pas du 100% mais avec trop de certitudes, ça manque de piment non? Avec une telle philosophie du jeux, suis pas prêt de progresser :)




Je vais vous remettre sous les yeux la forme qui amène un shicho :




Si blanc joue sur l'intersection marquée d'un triangle, Noir si son humeur le lui autorise rajoute un coup et Blanc entre alors dans un shicho qu'il ne poussera pas s'il ne mène qu'à la mort.



On va s'arrêter là pour ce soir. Ce que je voulais montrer c'est que des pierres qui ne sont pas connectées en apparence le sont peut être plus qu'on ne le croit. Avec ce principe en tête, on essaiera de prendre un peu le large, de se laisser aller vers les grands espaces.



Un exemple surprenant : dans le diagramme ci-dessous, Noir joue le coup (1) croyant séparé les groupes blancs ( au sens large du terme "groupe" ) mais Blanc connectera ses groupes en capturant la pierre de coupe Noire ( pierre noire marquée ) :





Surprenant ! Voir ces connexions permet de considérer ses groupes non comme des entités autonomes tentant de survivre localement mais comme les éléments inter-agissant au sein d'un ensemble global. Cela n'exclue pas l'existence de groupes complétement circonscrits.

Lorsqu'on débute on cherche quoi jouer, suivant quelle direction, pour quel motif... Séparer des groupes adverses peut-être un motif, jouer un coup qui permet la connexion subtile de 2 ( ou plus ) de ses groupes dont un est menacé en est un autre.

Un petit dernier pour la route, plus simple que le précédent ( aurais dû commencer par celui-ci ) : les groupes blancs se connectent -ce qui fera du bien au groupe du bas-





Les 4 pierres marquées en fin de séquence forment un noeud de bambou - take fu - , forme inséparable, comme le kosumi.
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Fichier attachéTaille
niken_tobi.sgf190 octets
kosumi.sgf131 octets
sanken_tobi.sgf170 octets
shicho.sgf366 octets
briseur_shicho.sgf209 octets
forme_shicho.sgf235 octets
capture_pierre_coupe.sgf231 octets
decouverte_du_go_pb_055.sgf247 octets

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