un sanglier rencontre un cochon... le sanglier : Alors ca va ta chimio ?
En attendant de poster une video du concert de Groundation - 21/02 au Reggae Fest (Part1) d'Annecy, je ne résiste pas à vous faire partager le 2ème titre - "Down" de leur dernier album "Upon the bridge" qui se termine sur un magnifique solo de trompette !
Allez les voir sur scène, c'est de la Bombe ! Poch' Powa !
Ils sont malheureusement complet sur leur prochain concert à Paris - le 01-03-2007.
Leurs prochaines date : http://www.infoconcert.com/html/artiste.php?id=29286
Depuis ses débuts, Groundation tisse une toile dont les contours prennent progressivement forme. Au gré des albums, les pièces du puzzle dessinent un tout. Car le chemin pour aboutir à ce cinquième album, "Upon the bridge", est tout sauf un hasard. Chaque album s'attarde sur un moment clé de l'évolution de l'individu. "Young Tree", leur premier album, aborde naturellement les thèmes de la naissance, de la genèse, que l'on peut aussi lire comme la métaphore de la naissance du groupe. La suite colle au développement de l'humain : "Each one teach one" aborde la question de la connaissance de soi, via l'interactivité avec les autres, la socialisation. La Porte d'Hebron, titre du troisième album, symbolise les conflits que doit régler l'individu, tant intérieurs qu'extérieurs, qui, une fois réglés, voient la naissance d'un homme libéré, mature, conscient ("We Free Again"). A lui désormais de partir à la découverte d'un monde incertain.
Le thème de ce cinquième album, le pont, est loin d'être innocent. Il évoque l'idée de jonction, mais aussi de frontière. D'incertitude aussi : on sait qu'il aboutit quelque part, mais pas forcément où. C'est ce que déclarait Harrison Stafford en interview (lire ici) : "On va incontestablement quelque part, et il y a plusieurs chemins que l'on peut emprunter pour y aller. On ne sait pas si celui qu'a pris notre société, celui sur lequel nous sommes, nous emmènera vers un bon endroit ou non. On n'est pas sur le sol, on ne repose pas sur quelque chose de solide. On ne sait rien ! On est sur le pont, tout peut arriver."
C'est cette densité conceptuelle qui frappe avant tout, même si le résultat ne rejoint pas toujours l'intention. La faute à des paroles le plus souvent surréalistes, qui freinent la compréhension globale. On leur préfèrera le texte d'une douzaine de pages dans le livret qui entend "accompagner l'écoute", une histoire passionnante qui permet de mieux appréhender l'album et les thèmes récurrents de l'œuvre de Groundation. L'amateur de la formation californienne ne sera, lui, ni désorienté ni déçu. Fidèle à leur musique, les rythmiques sont jazzy, incroyablement pointues et laissent place à une large part d'improvisation. Les premiers et derniers titres, c'est une habitude chez eux, sont de tout premier ordre, comme Upon the bridge, celui de la traversée, qui trône naturellement en plein milieu du tracklist. La métaphore filée plaira aux uns autant qu'elle agacera les autres, mais une évidence s'impose : là où s'aventure Groundation, personne ne s'y est encore risqué.
Commentaires
Ah ah Groundation...
Très très bon. Pour moi le meilleur album est Hebron Gate avec Don Carlos sorti en 2002 il me semble.
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