Imaginez que vous soyez en lutte contre un système économique injuste et inégalitaire dont le principe fondamental est l'Avidité et dont la condition nécessaire de survie est la Croissance Perpétuelle au détriment des ressources limitées de votre petite planète.
Imaginez cependant que, malgré les conditions favorables que vous offrent l'attente d'une partie croissante de la population qui pense comme vous, vous ne vouliez pas pour autant, pour d'obscures raisons ( mais qui, après tout, ne regardent que vous) dépasser un simple succès d'estime auprès de vos concitoyens.
Quelles sont donc les stratégies à appliquer pour demeurer dans un état médiocre mais néanmoins stable ?
1) Cantonnez-vous à la seule critique
Evitez absolument de fournir à vos thuriféraires des solutions économiques concrètes et viables comme, par exemple, l'économie participative.
Restez dans la facilité et contentez vous d'agonir de reproches vos adversaires: Votre absence de proposition leur donnera un argument de choix pour pouvoir vous dénigrer à leur tour.
2) Appuyez-vous de préférence sur une doctrine invalidée par l'Histoire
Si toutefois, vous vous voyiez sommés de proposer quelques solutions à la situation que vous combattez, choisissez comme référence un système économique concurrent qui a fait la preuve de son inefficacité absolue dans un passé relativement proche (par exemple, au siècle dernier).
Vous pouvez toutefois, histoire de brouiller un peu les pistes, vous prétendre d'une branche dissidente de ce système.
Vous aurez alors l'assurance que vos ennemis sauteront joyeusement sur l'occasion pour vous trainer dans la boue en vous traitant par exemple d'archaïque (même si leur propre système de pensée est historiquement bien plus ancien que le vôtre, mais si on enlève la mauvaise foi en politique, que reste-t'il ?) ou, mieux encore, de criminel.
3) Faites preuve du dogmatisme le plus pur
Ne vous laissez pas distraire par des idées exogènes à votre Doctrine héritée d'un grand ancêtre infaillible.
Si ce n'est pas dans Le(s) Livre(s) Sacré(s), c'est que c'est nécessairement faux.
Faites une chasse impitoyable à tous les hérétiques en prenant exemple sur les religions, dont le talent en la matière demeure une référence incontournable.
4) Refusez toute alliance avec qui que ce soit.
Il est clair que si vous vous êtes déjà éreintés à écarter les déviants de votre propre organisation, ce n'est pas pour accepter les idées ou l'assistance de dangereux traitres potentiels venant d'autres mouvances forcément suspectes, même (et surtout !) s'ils vous donnent tous les gages possibles de bonne foi.
5) Restez cachés.
Tachez de demeurer le plus discret possible en invoquant le secret absolu nécessaire à votre combat (le coté "crypto"), une question de principe (comme le refus de participer aux grand messes électorales) ou le choix d'orientation de vos luttes dans des domaines relativement peu médiatisés (syndicalisme, associations etc).
Voilà.
Avec tout çà, si vous n'arrivez pas à rester sous la barre fatidique des 5%, c'est à n'y rien comprendre....
Commentaires
Comment échouer au monoply
Société générale : bourse, mensonge et monopoly :
[...] http://www.lepost.fr/article/2008/01/29/1090680_societe-generale-bourse-...
En 2007, il parvint ainsi à engranger, pour le compte de la Société générale, des gains de 55 millions d'euros dans le cadre de sa gestion "classique", somme augmentée de quelque 1,4 milliards d'euros réalisés de façon litigieuse, en misant davantage qu'il n'en avait le droit. Que la tentation est donc grande ! Alors re-belote pour 2008 : "Les événements se précipitent au début de cette année, raconte la Tribune de Genève. La Bourse est en pleine déprime. Jérôme Kerviel anticipe alors un retournement du marché et table sur une hausse. Il engage... 50 milliards d'euros sur les marchés à terme ! (...) Si le marché avait pris l'ascenseur, Jérôme Kerviel aurait sans doute été distingué comme un génie de la finance. Or, au contraire, le marché a poursuivi sa baisse. Et le courtier est devenu le paria de sa banque. Le pot aux roses est découvert vendredi 18 en fin d'après-midi. A midi, le courtier était encore gagnant. Le soir, il perdait 1,4 milliard. La Société Générale décide de «déboucler» dès lundi les positions litigieuses de Kerviel alors que la Bourse est toujours aussi neurasthénique. La perte atteint 4,9 milliards d'euros." De génie de la finance à paria en une demi-journée ! Mais si l'on compte bien, on s'aperçoit que c'est la Société générale, en "débouclant" les positions litigieuses, qui a creusé le trou d'1,4 à 4,9 milliards, ce que lui reprochent les avocats de Kerviel, selon lesquels la banque "a choisi dans des conditions tout à fait anormales de liquider des positions qui auraient pu se redresser avec le temps (et) a ainsi provoqué elle-même des pertes".
[...] Entre la présentation de Kerviel comme bouc-émissaire idéal - Daniel Bouton l'a même qualifié de "terroriste" ! -, la dissimulation des pertes liées aux subprimes et le soupçon de délit d'initiés, un administrateur de la banque ayant vendu pour 120 millions d'euros d'actions dix jours avant l'annonce de la déconfiture, on a beau dire que l'argent n'a pas d'odeur, tout cela sent quand même très mauvais. Et l'on ne peut que tomber à la renverse d'entendre l'inénarrable Noyer conclure à propos des 4,9 milliards partis en fumée, au micro de RTL : "C'est le hasard, c'est pas de chance, c'est comme ça, c'est la vie" ! Et le capitalisme financier mondialisé serait, selon la pensée unique libérale dont on nous abreuve, l'horizon indépassable de l'humanité ?
Vu et interprété par Lepost.fr le mix de l'info
http://www.lepost.fr/article/2008/01/29/1090680_societe-generale-bourse-...
-- Topette
t'aurais pas la même mais en réussite
Non, désolé...
...Je suis spécialisé dans l'échec (version non ludique, contrairement à Edhel).
Mon petit exutoire perso: http://jibal.over-blog.com/
"Politic is Violence"
Pour réussir en politique il doit falloir pratiquer le plantage de couteau dans le dos, l'entubage, l'enfumage, la manipulation des masses, le mensonge, la mystification, la langue de bois, la démagogie, la mauvaise foi ... il doit falloir renier jusqu'à son humanité ou alors la mettre en avant plus que n'importe qui ( anthropologie négative ), renier sa mère, son père, sa famille politique. Il doit falloir être doté d'un ego monstrueux, "blobesque", se persuader en se mentant à soi-même qu'on agit pour le bien de la communauté. Il doit falloir résister à la tentation de se tirer une balle quand on se regarde dans la glace le matin, yeux dans les yeux avec un salaud et se dire qu'on est un héros des temps moderne, ...
Propos de comptoirs ... "Politic is Violence" comme le disait Manu Chao dans je ne sais plus quel titre de je ne sais plus quel album.
Oh, le petit coquin...
...Qui pose une question tout en en connaissant visiblement très bien la réponse !
Pas bien...
Mon petit exutoire perso: http://jibal.over-blog.com/
Gouverner par la peur, résistance et alternative
5 mars 2007 | par Roger Sue, Leyla Dakhli, Bernard Maris, Georges Vigarello
De toutes parts montent les discours de la peur, des peurs. Peur de l’insécurité, de la précarité, du chômage. De la violence, de la marginalisation, d’être délocalisé. Peur de l’ouvrier chinois, du plombier polonais, de son collègue de travail, du terroriste. Peur aussi de ce que l’on mange, de ce que l’on boit, de son corps. Peur du changement climatique. Peur intime et peur publique. Peur de tout.
Cette montée de la parole collective sur l’angoisse pourrait être positive : connaître et énoncer ses peurs, c’est déjà les combattre. Il suffirait de changer de regard, de déchausser les lunettes de la morosité ambiante pour prendre une mesure apaisée des évolutions positives comme des risques encourus par nos sociétés contemporaines. Or c’est tout le contraire qui se passe : loin de se réduire, nos peurs grandissent chaque jour un peu plus. Pourquoi a-t-on tant de mal à les affronter, dans un contexte qui est loin de s’être autant détérioré qu’on voudrait nous le faire croire ?
L’exploitation de l’angoisse rapporte, et parfois beaucoup, au sens propre. Mais qui a intérêt à gouverner par la peur ? Quelles formes de résistance et quelles alternatives peut-on y opposer ?
Leyla Dakhli est historienne et activiste. Bernard Maris est économiste. Il a publié Antimanuel d’économie (deux volumes parus chez Bréal en 2003 et 2006). Roger Sue est sociologue, auteur de La Société contre elle-même (Fayard, coll. « Transversales », 2005). Georges Vigarello, anthropologue et historien, a collaboré à l’ouvrage collectif Histoire du corps (Seuil, 2006).
Le combat, l'inhibition de l'action ou la fuite ? (Laborit)... alors piqûre de rappel avec les différents billets de poch ou était cité Laborit (c'est son jour) :
Mais il y en a sûrement d'autre...
....
-- Topette
Onfray: "Il y a un défaut d'intelligence tous azimuts"
Jibal, je comprends que tu souhaites rester caché, alors je m'autorise à relayer cet article et vidéos qui donne peut-être les clés cette fois pour réussir en politique, en tout cas une idée de ce qu'Onfray et toi pensez à ce sujet :)
Onfray: "Il y a un défaut d'intelligence tous azimuts"
Pour Rue89, le philosophe revient sur les récents mouvements sociaux et décrit de nouvelles formes de résistance.
[...] Au passage, Onfray épingle les philosophes contemporains, accusés de tomber dans une "foire aux égos": "Le problème, c'est qu'on ne fabrique pas d'intellectuels collectifs." (Voir la vidéo.)
Michel Onfray 1/3
par rue89
[...] C’est pourquoi, quelques jours après les nuits de révolte de Villiers-le-Bel, en pleines négociations entre l’Elysée et la CGT, en pleins mouvements de grève, c’est surtout sur le terrain politique que Rue89 attendait Onfray. Invoquant l’héritage oral (platonicien) autant que matérialiste (nietzschéen, freudien) et anarchisant (deleuzien) de l’intellectuel moderne. Sur ces bases, c'est, selon le philosophe, vers Olivier Besancenot et le syndicat Sud qu'il faut se tourner. (Voir la vidéo.)
par rue89
[...] Des philosophes comme Michel Onfray, appelant de leurs vœux des gestes mondiaux, une revue européenne de philosophes, se situant sur le terrain de la mondialité chère à Aimé Césaire et sur "l’infini des mondes possibles" cher à Deleuze, propose une pensée pour le monde de demain. Fût-ce un monde "de scribes", où "l'on regardera les livres et les bibliothèques comme aujourd'hui on regarde un fauteuil Louis XV". Un monde de continuums temporels, entre résistance et libéralisme. Une nouvelle guerre froide, peut-être, entre ténèbres et hédonisme, narration officielle et contre-narration. Qui passe par la fabrications de "microrésistances", les seules à même de permettre aux liliputiens de faire tomber le Gulliver libéral. (Voir la vidéo.)
par rue89
-- Topette
Euh, non...
Je ne veux pas spécialement rester caché.
D'ailleurs, l'adresse de mon Blog est visible ci-dessous.
C'est juste que je n'ai pas envie de vous saouler avec des copier/coller incessants venant de celui-ci:
Je ne réserve que ce qui me semble le moins mauvais pour Poch ! ;)
A part çà, effectivement, tu as entièrement raison, cher Borniol:
Je pense vraiment que ce que dit ce cher Michel est la clé...
Mais le ton ironique que j'ai choisi sur mon Petit Exutoire Perso, nonobstant le fait qu'il peut être parfois mal compris par une part non négligeable des internautes, me confine de plus dans un style de discours par moment un peu frustrant dans sa négativité.
Mon petit exutoire perso: http://jibal.over-blog.com/
je taquines
"Rester caché" était le dernier point 5/ que tu énonçais... je taquines .. En tout cas, c 'était pour te motiver à venir publier de temps à autre ou commenter ici... ce que tu fais . Ta motivation est donc intacte comme celle d'un poch : Rien à dire :)
A bientôt pour un prochain billet d'humeur positive ou négative...
-- Topette
Poster un nouveau commentaire