C'est reparti. Nouveau commentaire sur un aphorisme du Gai Savoir. J'ai choisi l'aphorisme 126 parcequ'il est court et parcequ'au premier abord j'avais une interprétation à en donner.
Donc voici la bête :
§126
"Les explications mystiques passent pour profondes; la vérité est qu'elles ne sont même pas superficielles."
Nietzsche ( quel nom calamiteux ) n'a aucune considération pour toute explication relative au mystère, pour toute explication fondée sur une croyance surnaturelle, sans support rationnel ( en un seul mot : mystique ). Une explication mystique est perçue comme profonde, son côté esotérique, abscons tenant lieu de profondeur. Elle n'est même pas l'inverse de ce pour quoi on la prend.
C'est une mise en garde. Un appel bien qu'indirectement formulé à ne pas qualifier de manière habituelle ces explications. Il y a supercherie. On confond superficialité et profondeur. Cet aphorisme est un constat de réaction. Nietzsche l'affirme de façon percutante mais ne nous le montre pas. A nous de nous en convaincre... ou pas.
Qui a une vision mystique du monde ? Lire la suite ...
Nietzsche... Je n'ai jamais compris ces aphorismes. Il parle une "langue" que je ne connais pas. Sa tournure d'esprit est trop éloignée de la mienne.
Mais "tout vient à point à qui sait attendre" et si aujourd'hui je ne lis pas dans Nietszche comme dans un livre ( et pourtant ... ), j'ai infléchi la tournure de mon esprit ( par je ne sais quel procédé ) de telle sorte que ses propos me semblent plus intelligibles.
Je me propose d'ouvrir le bal en commentant l'aphorisme 62 du "Gai Savoir". Enflamme du projet Nietzsche :
§62
"L'amour pardonne à l'aimé jusqu'au désir."
Mais qu'est-ce qu'il a bien voulu dire. Je comprends chaque mot de la phrase mais la phrase, je ne la comprends pas ou pas nettement. C'est un peu flou. C'est comme observer un objet à travers une nappe de brouillard qui rend ses contours et donc sa nature indistincte. Le brouillard ici c'est la phrase qui englobent les mots. L'objet que je veux percevoir est le sens de cette phrase dont les mots sont les contours. Lire la suite ...
En regardant les stats du site web depuis le mois de mars, j'ai été surpris d'apprendre que "zob" était l'expression complète la plus recherchée sur les moteurs de recherche qui aboutissait à une visite de l'internaute sur notre site pochpower.org
Ainsi un nombre non négligeable d'internautes faisant des recherches sur le "zob" nous ont trouvés. :)... Ces statistiques (dans le tableau en bas de page) affichent dans la colonne de gauche les phrases clés saisies dans le moteur de recherche de google, suivi du nombre de fois et le %, et à droite seulement par mot clé. Par exemple, 87 personnes sont arrivés sur pochpower après avoir saisi le mot clé "zob" sur google. En effet, le site arrive en 23ème position surle mot clé "zob" sur un total de plus de 2 millions de pages qui parlent de ZOB. Marrant non :).
Richard Pinhas met en musique le texte de Nietzsche lu par Gilles Deleuze dans un 45 tours distribué gratuitement en 1972: plus d'infos sur http://www.richardpinhas.com/ le son n'est pas forcement terrible. la voix mériterait d'être mise plus en avant. mais j'aime beaucoup l'idée.
4:25 minutes (4.07 Mo)Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises où prit de lassitude, il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos. Peut être qu'en outre, comme en Orient, le désert s'étendra jusqu'à cette porte, que des bêtes de proie y feront entendre leur hurlement, tantôt lointain, tantôt rapproché, qu'un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de somme. Alors, sans doute, la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert, tombant sur le désert, et il se sentira le coeur las de tous les voyages. Lire la suite ...