La nature de tout phénomène, de toute apparence, est semblable au reflet de la lune sur l'eau
— bouddha
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Le Marché a ses raisons que la Raison n'a pas

Portrait de fabou

J'entendais à la radio il y a peu une personne qui s'étonnait du fait qu'on s'échine à vouloir produire autant de calories animales alors que pour produire une de ces calories il fallait x calories végétales.

Après une rapide réflexion, j'en suis venu à la conclusion que l'étonnement n'était pas de mise parceque ce choix trouvait sa rationnalité là où le commentateur faisait mine de ne pas l'y voir : le Marché ( appelons cela comme ça ).

Si une calorie animale rapporte y fois plus ( y > x ) qu'une calorie végétale on comprend alors les motivations d'un tel choix : maximiser un profit quelqu'en soit les conséquences même néfastes qui seront partagées par tous ( ce qui n'est pas le cas des profits ).

Cela semble illustrer un fait qu'on occulte souvent : le Marché à quelque chose en lui de contre-Nature. Contre-Nature car il va à l'encontre de la Survie, la survie du groupe. Du moins il fait naître en son sein des dissensions nées des aspirations individuelles qui ne trouvent à s'exprimer qu'au détriment du reste de la communauté.

Derrière des comportements en première analyse aberrant - au sens où la prise de risque qu'ils induisent semblent injustifiée - on trouvera l'ombre du Marché et de sa cohorte de prosélytes zélés.

Avis de poch
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Commentaires

Portrait de fabou

forme de régulation

Précisons qu'il s'agit d'une lecture à moyen/long terme de la situation. Le choix de la protéine animale pour maximiser un profit est tenable pour l'instant. La population mondiale augmentant sans cesse, les moeurs alimentaires évoluant vers une consommation de viande accrue, ce choix sera sans doute radicalement remis en question dans le futur.  Et pourtant la "liberté" du Marché fera sans doute perdurée la pratique, une pénurie s'en suivra, instabilité, conflits ... une forme de régulation en somme.

Portrait de borniol

Le paradis pour les uns, l'enfer pour les autres

D'autres techniques de maximisation des profits comme l'utilisation des paradis fiscaux rendent ce marché encore plus contre-nature.. Lire cette étude et enquête sur l’opacité fiscale des 50 premières entreprises européennes :

http://ccfd-terresolidaire.org/IMG/pdf/pf2013_210613.pdf

Mais pour de meilleures lectures d'été sous le soleil de Satan tout aussi décourageantes, revigorantes et rebelles, je préfererais plutôt Thoreau et ses principes de l'économie décris dans Walden, ou la médiation sur l'homme et la Nature en compagnie de Jack London (l'appel de la forêt), et de l'énergie vagabonde de Sylvain Tesson (Petit traité de l'immensité du monde pour commencer ...), et le recours aux forêts de Jünger

A l'époque

A l'époque préhistorique, on ne se posait pas la question du Marché, c'est puérile que de regarder tout ca sous l'oeil mercantile.

Nos ancetres ont bien compris qu'ils pouvait faire plus en mangeant de la viande, qu'en se nourrisant d'herbes, aussi simple que ca.

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