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— Michel Audiard
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L'oisiveté..

Portrait de Jackie Mittoo

"L'oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l'excès de travail est le père de toutes les soumissions." Albert Jacquard
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Commentaires

Portrait de borniol

la boucle est rebouclée

Il m'avait semblé que l'on avait eu plusieurs sujet sur l'oisiveté pour recouper, mais la recherche n'est pas vraiment fructueuse, la seule chose sur laquelle je retombe rapidement est le désentubage cathodique d'une époque révolue de la télé "pirate" grandeur adsl.

[...] Alors oui, "travailler plus pour gagner plus : c-a-d travailler plus pour ne plus être oisif, et donc trafiquant !". C'est sans doute pour ca que Mr Sarkozy est contre les 35 heures, car l'ARTT d'une 1/2 journée est une 1/2 journée d'oisiveté.. donc de TRAFFIC ! .. C'est je pense le fond de sa pensée : On met tout le monde au travail, parce que le travail est une prison sociale, qui assure la paix sociale telle qu'il la conçoit [...]

Michel Fiszbin, dit Victor le haineux 

Bref pas mieux pour le moment, et puis ca renvoit à son anniversaire des 3 ans déjà : un désentubage cathodique s'impose !..., Même si on pourrait faire un sujet sur ce qui est fait pendant ce temps d'oisiveté, le voyage en prend une bonne place, il n'y a qu'a lire. Autant dire qu'on ne parle presque plus que de ça, sans en parler explicitement... sinon, je ne serais pas ici, la et maintenant. Et, quand aux vices, je vois pas le rapport... :).. C'est comme le rapport cité plus haut par Victor... J'préfère plaisirs de l'expérimentation du réel, et ca passe naturellement par les jouissances de la vie, et de la Nature - Celui qui cherche ne trouve pas, celui qui trouve ne cherche pas.. - C'est dans l'excès que le vice fait son nid, mais pas dans la juste mesure ou juste milieu, qui reste à déterminer pour soi-même - c'est la question dont on peut trouver la réponse dans le désert - Il est impératif pour des questions de santé mental de faire bon ménage avec l’oisiveté. Si on ne le fait pas par conviction on le fera dans le souci de s’économiser . Tout le monde n'a pas les mêmes seuils de résistance ou pouvoir d'affection et d'être affectés quand aux corps qu'il rencontre. Pour revenir au désert, je redécouvre le billet ehonté de fabou sur la Mauritanie de Mars 2007, que je m'empresse de replagier pour le sortir de son contexte et de sa forme initiale. J'avais oublié qu'il parle remarquablement de tous ces gros cailloux : oisiveté, liberté, voyage, silence, trip, Nature, esprit ... et de qu'est ce qu'on en fait (même si je doute du quelqconque intérêt et imaginerais la fermeture du site, parlant trop de l'idéologie de l'oisiveté et néfaste à la santé mentale des internautes pour qui lit de trop près et n'arriverait pas à se détacher de ces mots denses -mais le détachement est une passion comme une autre - , correspondances que l'on pourrait reprendre mais en privé cette fois - merci pour cette révélation Jackie Cool, mais je ne peux pas prendre la décision seul, un sondage s'impose ...) ou plutôt tentons d'en dire - Quand on perçoit, on ne parle pas: quand on parle, on ne perçoit pas -  le tout avec plus ou moins de dons. bref ici et maintenant , sauf que c'était en 2007 ! C'est à n'y plus rien comprendre :). Alors comme ca tombe à point dans notre discussion :

[...] Que peut avoir dans la tête un homme qui vit dans un paysage d’une apparente uniformité ? Nous deviendrions fous je pense de ne pas pouvoir fuir nos angoisses dans quelque activité frénétique, changeante au gré de nos caprices, de notre ego vaniteux. Au désert, le regard où qu’il se pose, doit laisser place à l’esprit qui file comme le vent. Il est impératif pour des questions de santé mental de faire bon ménage avec l’oisiveté. Si on ne le fait pas par conviction on le fera dans le souci de s’économiser : sous le soleil ardent, tout effort, toute gesticulation intempestive est aussitôt réprimée par un abattement soudain qu’on devine fatal si l’on s’acharne. Marcher, c’est bien le maximum que l’on puisse faire. On s’en contentera. Attendre que le soleil se couche me semble une activité de choix pour peu qu’on ait de l’eau, ce bien le plus précieux qui soit en cet endroit.Le silence se redécouvre.

Au sommet d’une dune, les yeux fixés sur l’horizon, le soleil au zénith, j’écoute mes pensées. Aucune pensée profonde néanmoins, comme je le désirais secrétement en venant là-bas. Des pensées simples, élémentaires. Pas de calcul, plus d’intérêt, d’envies,… l’anéantissement. Le cœur est comme une braise qui finit de s’éteindre dans la nuit. Le désert n’est pas une réalité, c’est un mythe où chacun vient puiser, pour étancher sa soif d’absolu dont il est difficile de se départir. Moi, j’y suis allé car je pressentais qu’il s’agissait d’un lieu de dépouillement, de recueillement, vide de tout ce qui pollue mon esprit, mon âme et mon cœur. Un lieu d’ascèse où l’on se souvient soudain que l’on est un homme. Sensation du temps qui passe… Au désert, il n’y aura que ce que nous y mettrons. Tantôt rien, tantôt quelques pensées fugaces sans intérêt, tantôt une rédemption, une expiation salvatrice de l’âme, d’autre fois la solitude, d’autre fois encore la présence chaleureuse de l’Ami Aimé. L’oubli … Tout ce que j’avais imaginé était présent et n’y était pas. Le sable, la pierre, le soleil et le vent, voilà pour sûr ce que j’ai rencontré. J’ajouterais des Maures et des dromadaires. Que celui qui ne me croit pas aille vérifier. L’élévation mystique, la méditation cela n’y ait pas. J’étais bien présomptueux de penser trouver ces choses-là simplement en me retrouvant sur un court lapse de temps dans le désert. J’y resterais 10 ans que rien ne viendrait. Pourquoi attendre cela ? Le monde se suffit à lui-même, ne me suffit-il pas à moi ? Celui qui cherche ne trouve pas, celui qui trouve ne cherche pas.[...]

Fabou - Mauritanie - Mars 2007

Portrait de borniol

en même temps

je te rassures, j'en profite pour peaufiner mes lacunes dans le genre de style que tu diffuses sur les ondes de poch. J'avoue que j'ai bien apprécier le monde des signes de Nujabes..., ca nous change de nos bonnes vieilles habitudes.

-- Topette

Portrait de Jackie Mittoo

:)

Cool, j'ai encore des trucs en stock.

Pour revenir sur l'oisiveté, c'est vrai que la société du travail a trop tendance à la diaboliser. Dans bien des cas, elle reste essentielle à la bonne santé de l'esprit. Mais, on ne prend plus le temps de prendre le temps...

Tout doit être fait en flux tendus, dans l'urgence. Comme si la course au progrès ne nous autorisait plus à nous arrêter pour contempler, réfléchir, s'interroger sur notre condition et la façon dont on remplit nos vies.

Et quand Sarkozy parle des jeunes des halls d'immeuble, il met sur le même plan oisiveté et désœuvrement alors que ça n'a, à mon sens, strictement rien à voir. L'oisiveté est choisie, le désœuvrement subi.

Pour poursuivre la discussion, http://www.youtube.com/watch?v=yGoBfAsVA8M, une video de Ce soir ou jamais avec Paul Ariès, le pape de la décroissance.

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