un dessin :

un petit clip

De temps à autre, je regarde comment agissent ceux qui nous gouvernent pour constater et tenter de comprendre leurs actions et les méthodes qu'ils utilisent pour cela (story telling... people..)... et ce que je retiens de ces gus, me fais juste rigoler ! Alors comme toi, je pense que le mieux est de ne pas s'y attarder et regarder à l'horizon :) par terre, en l'air, en soi..

Tchouang-Tseu explique sa vision des choses dans les rapports aux autres et au pouvoir, sur les ressorts de l'action face aux autres et en particulier sur les puissants, dans un dialogue entre Confucius et Yen Houei, un de ses disciples.

[...]

Yen Houei annonça un jour à Confucius qu’il partait en voyage.

- Où vas-tu ? lui demanda Confucius.

- Je pars pour Wei, répondit Yen Houei.

- Et que vas-tu faire là bas ?

Il paraît que le prince de Wei est jeune, qu’il n’en fait qu’à sa tête, qu’il abuse de son pouvoir et ne veut pas reconnaître ses torts. Il ne fait aucun cas de la vie de ses sujets, les cadavres jonchent les campagnes comme de l’herbe sèche, les survivants ne savent plus vers qui se tourner. Vous disiez qu’au lieu de rester dans les Etats bien gouvernés, il faut aller dans ceux où règne le désordre que ce sont les malades qui ont besoin du médecin. J’agis dans cet esprit, je vais voir si je puis peutêtre proposer quelque remède.

-Tu vas te faire exécuter, voilà tout, fit Confucius. L’action doit avoir un but précis, sinon elle se divise, elle se brouille, elle tourne mal et cause à la fin des dégâts irréparables. Les sages d’autrefois gardaient en eux le ressort de l’action, ils ne le laissaient pas à d’autres.

Tant que tu n’es pas sûr de le détenir, ne te mêles pas de mettre fin aux méfaits d’un tyran. Et puis, sais-tu ce qui détruit l’intégrité ? c’est le désir de se faire un nom. Et saistu d’où vient l’astuce ? de la volonté d’avoir le dessus. Chacun cherche à se faire un nom pour en imposer et use d’astuce pour avoir barre sur autrui. Ce sont des conduites néfastes, par lesquelles tu ne mèneras rien à bien. La plus parfaite intégrité, la plus inébranlable bonne foi ne te seront d’aucun secours, pas plus que ta bonne réputation ou les prévenances que tu auras pour les autres si tu ignores les passions qui les agitent, si tu ne comprends pas les mouvements de leur esprit. En outre, si tu brilles devant un tyran en lui faisant une homélie sur la bonté et la justice, tu feras apparaître ses tares en même temps que tes propres mérites . C’est ce qu’on appelle démolir quelqu’un.

Quand on démolit les autres, on se fait démolir à son tour. De plus, si ce prince prétend s’entourer de gens de mérite , il ne va pas apprécier que tu te distingues à leurs dépens. Abstiens-toi , te dis-je, car sinon, comme tous les grands de ce monde, il va profiter de sa position pour jouer au plus fin. Tu vas être ébloui, puis te faire conciliant, te répandre en excuses, adopter la pose du plus profond respect et finir par lui donner raison. Tu te seras servi du feu pour combattre l’incendie, ou de l’eau pour arrêter l’inondation. Tu n’auras fait qu’aggraver le mal . Si tu cèdes au départ, tu céderas jusqu’au bout. Crois-moi, suis mon conseil, ou tu perdras la vie.

[...] la suite ici : http://www.daoloire.com/dao/spip.php?article12

ou dans le bouquin de J.F billeter - Etudes sur Tchouang-Tseu

Mais dans l'action il y a aussi ca : Vertu du non-agir

Celui qui agit détruira

Celui qui saisit perdra

Le Saint, n'agissant sur rien, ne détruit rien

Ne s'emparant de rien, il n'a rien à perdre

Livre de la voie et de sa vertu (Daodejing) de Laozi - Chap.64

 

Le souple vainc le dur, le faible vainc le fort 

Chap.36

-- Topette