"Quand on est ministre, on ferme sa gueule ou on démissione"

— .Jean-Pierre Chevènement
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Chaque génération dispose des médias qu'elle mérite

Portrait de borniol

Extraits de "Devenir Média" : L'activisme sur Internet, entre défection et expérimentation

[..] C'est en 1999 qu'apparaissent les premières "agences de presse alternative" à vocation mondiale. Parmi l'ensemble des "agences de presse" existantes alors, la plus connue était sans nul doute indymedia. Ce réseau , très proche des milieux libertaires de la côte Ouest des états-unis, à été crée à l'occasion de la mobilisation contre la tenue du sommet de l'OMC à Seattle. Il s'est rapidement étendu à toutes les régions du monde. Se définissant comme "une agence de presse collectivement gérée pour créer des supports de communication radicaux et passionnés", les activistes du reseau Independant Media Center "travaillent de façon militante, pour parler de ceux qui veulent changer le monde en l'améliorant, et qui doivent faire face à des médias qui déforment leur actions ou qui craignent de couvrir les effets de ceux qui ont fait le choix d'agir pour une humanité plus libre". Au dela du caractère parfois lyrique de la rhétorique révolutionnaire de cette profession de foi, s'affirme la volonté de créer un nouveau rapport aux médias dont les acteurs eux-mêmes ne sont plus seulement spectateurs ou consommateurs, mais aussi producteurs, au niveau qui est le leur, d'information, d'analyse et de réflexion...[...]

[...] ...la question de la politique esthétique de la vidéo militante sur Internet, plus proche des expériences du cinéma expérimental que du paradigme de la télévision. Tradionnellement, le rejet de la télévision s'explique par ce que Fabien Granjon et Dominique Cardon appellent la "critique anti-hégémonique des appareils idéologiques globalisés de production de l'information". Cette critique dénonce, dans une perspective adornienne, l'inégalité de la répartition des flux d'information à l'échelle planétaire, l'hégémonie culturelle des médias occidentaux, l'allégeance des entreprises de presse au monde politico-économique et la clôture de l'espace journalistique sur ses enjeux professionnels. Cette dénonciation de la télévision s'adresse moins au régime et au statut de l'image audiovisuelle qu'a sa soumission aux contraintes idéologiques et économiques imposées par les grandes industries de l'information. ... la libération de la parole et de l'image qui passe par la promotion de dispositifs socio-techniques, notamment audiovisuels ouvre la possibilité d'une appropriation collective des médias.[...]

La méthode activiste : "Expérimentez toujours, n'interprétez jamais"

Bouquin très intéressant... L'auteur nous parle des TAZ, zone autonomes temporaires, des média-activistes comme ci-dessus, des logiciels libres et outils techniques pour produire des objets immatériels par essence instables et en perpetuelle évolution et producteurs de savoirs collectifs, de laboratoire d'expérimentation et médiation collective sociale, souvent originale et profondément anticipée, de l'apparition de réseaux sociaux distants et organisés en bazar,...

Sources :

 

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Commentaires

Portrait de borniol

La « Révolte du pronétariat »

La "révolte du pronétariat", livre en ligne écrit par Joel de Rosnais et Carlo Revelli (AgoraVox) 

Six mois environ après sa publication, le livre « la révolte du pronétariat, des mass media aux media des masses » vient d’être mis en ligne sous licence « Creative Commons » avec l’autorisation de l’éditeur Fayard, constituant ainsi une première dans l’édition française, voire internationale, car le livre est en 4 versions html, pdf, audio - lu par Readspeaker, et Itunes pour Ipod. D'autres livres ont déjà été publié sous licence Creative Commons(1) dont certains en audio, tel le livre de Florian Latrive.

La Révolte du pronétariat qui connaît un grand succès dans des milieux très divers (politiques, industriels, médiatiques, étudiants…) applique ce qu’il préconise : la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques.

Introduction :

Les citoyens du monde sont en train d’inventer une nouvelle démocratie. Non pas une « e-démo-cratie », caractérisée par le vote à distance via Internet, mais une vraie démocratie de la communication. Cette nouvelle démocratie, qui s’appuie sur les « média des masses », émerge spontanément, dynamisée par les dernières technologies de l’infor-mation et de la communication auxquelles sont associés de nouveaux modèles économiques. Ni les média traditionnels, ni les hommes politiques n’en comprennent véritablement les enjeux. Les média des masses, seuls véritables média démocratiques, vont radicalement modifier la relation entre le politique et le citoyen, et, par voie de conséquence, avoir des impacts considérables dans les champs culturel, social et politique. Les internautes commencent seulement à réaliser à quel point le Net du futur va leur permettre d’exercer leur pouvoir, si tant est qu’ils parviennent à se montrer solidaires et organisés.

Le modèle industriel traditionnel a placé le pouvoir entre les mains d’élites ou de grandes familles propriétaires du capital financier et de production. Ces classes de capitalistes riches et puissantes ont par la suite cherché à transposer ce modèle à la société de l’information. Or les règles du jeu ont changé. L’accumulation du « capital informationnel » – représenté notamment par les savoirs, les connaissances, les contenus, les informations stratégiques accumulés dans des bases de données, des bibliothèques, des archives – se fait aujourd’hui de manière exponentielle. La création collaborative ou la distribution d’informations de personne à personne, contribuant à l’accroissement de cette nouvelle forme de capital, confèrent donc de nouvelles prérogatives aux utilisateurs, jadis relégués au rang de simples « consommateurs ». De nouveaux outils « professionnels » leur permettent de produire des contenus numériques à haute valeur ajoutée dans les domaines de l’image, de la vidéo, du son, du texte, jusque-là traditionnellement réservés aux seuls producteurs de masse, détenteurs des « mass média ».

[...]

Dans la société de l’information, l’économie d’échelle ne s’applique plus selon les mêmes normes. La reproduction de contenus numériques se fait à un coût marginal et la diffusion peut être mondiale et instantanée. La création collaborative, ou intercréative, fait appel à des réseaux d’intelligence collective et non plus à des organisations humaines pyramidales. On voit donc apparaître une nouvelle forme de lutte des classes entre ceux qui détiennent les moyens de production et de diffusion des informations et ceux qui, jusqu’alors considérés comme spectateurs, lecteurs ou usagers passifs, prennent une part croissante aux processus planétaires de création et de distribution d’informations.

[..] 

J’appelle « pronétaires » ou « pronétariat » (du grec pro, devant, avant, mais aussi favorable à, et de l’anglais net, qui signifie réseau et est aussi l’appellation familière en français d’Internet – le « Net ») une nouvelle classe d’usagers des réseaux numériques capables de produire, diffuser, vendre des contenus numériques non propriétaires, en s’appuyant sur les principes de la « nouvelle nouvelle économie ». C’est-à-dire capables de créer des flux importants de visiteurs sur des sites, de permettre des accès gratuits, de faire payer à bas prix des services très personnalisés, de jouer sur les effets d’amplification… « Professionnels amateurs » (ou « pro-ams »), ils utilisent pour cela des outils analogues à ceux des professionnels et facilement accessibles sur Internet. Il s’agit d’usa-gers, d’internautes, de « blogueurs », de citoyens comme les autres, mais qui entrent de plus en plus en compétition avec les infocapitalistes traditionnels, auxquels ils ne font plus confiance, pour s’informer, écouter de la musique, voir des vidéos, lire des livres ou communiquer par téléphone. Cela en raison des coûts trop élevés des produits et services proposés et de leur accès difficile pour les moins favorisés.

L'auteur :

Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences, est Président exécutif de Biotics International et Conseiller du Président de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette dont il a été le Directeur de la Prospective et de l’Evaluation jusqu’en juillet 2002. Entre 1975 et 1984, il a été Directeur des Applications de la Recherche à l’Institut Pasteur. Ancien chercheur et enseignant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le domaine de la biologie et de l’informatique, il a été successivement Attaché Scientifique auprès de l’Ambassade de France aux Etats-Unis et Directeur Scientifique à la Société Européenne pour le Développement des Entreprises (société de "Venture capital"). Il s’intéresse particulièrement aux technologies avancées et aux applications de la théorie des systèmes. Joël de Rosnay est lauréat du Prix de l’Information Scientifique 1990 de l’Académie des Sciences et du prix Benjamin Constant des Arts de la Communication 1994 de la Société d’Encouragement de l’Industrie Nationale. 

-- Topette

Portrait de fabou

Le pronétaire n'est pas un prolétaire

Je cite :

"Cela en raison des coûts trop élevés des produits et services proposés et de leur accès difficile pour les moins favorisés."

Mais l'accès à internet a un coût qui ne me semble pas négligeable. Aujourd'hui un abonnement internet classique coûte 30 euros par mois soit environ 6 livres de poche, certe édités, diffusés par des "infocapitalistes" mais malgré cela le plus exigeant doit pouvoir y trouver son bonheur. Le risque sera avéré d'un appauvrissement de l'information lorsque ces mêmes infocapitalistes créeront eux-même l'information ( se mettront à écrire les livres ...). N'est-ce pas déjà en partie le cas

D'autre part :

Inciter à s'exprimer quelqu'un qui n'a rien à livrer ne produira au mieux que de l'information morte, terne, inepte... N'en suis-je pas la preuve vivante ? Je vous laisse juger, pour ma part, j'élucubre sans scrupule.

Mais encore :

L'usage d'un vocabulaire révolutionnaire pour décrire l'expérience internet me semble suspect. C'est coquasse mais donne une image fausse du phénomène. On coupe le courant et finie la révolution. Sans aller jusqu'à cette extrémité des moyens existent pour canaliser la liberté d'expression sur le net : http://www.rsf.org. La virtualité du "pronétaire" l'empêche de prendre corps.

 

Malgré ces quelques bémols, je trouve salutaire qu'en terme de diffusion de l'information internet constitue une aternative à l'information douteuse dont nous abreuvent les infocapitalites qui remplissent les journaux, la télé, les livres. Pour s'en prémunir, on regardera ailleurs.

 

Portrait de borniol

AgoraVox : nouveau modèle médiatique ?

AgoraVox devient la Fondation AgoraVox : nouveau modèle médiatique ?

[...]

Grâce à ses rédacteurs et à ses lecteurs, AgoraVox a progressé et est aujourd’hui fort d’une communauté de presque 30 000 inscrits, 1 000 modérateurs potentiels et environ un million de visiteurs par mois.

Mais en grandissant une question cruciale s’est posée à nous : comment continuer à développer AgoraVox tout en préservant son indépendance et son originalité ? Comme l’explique l’historienne suisse Sylvie Oberson (en faisant justement référence à AgoraVox), «  l’autocensure à laquelle se livrent les grands médias sous la pression des annonceurs et des actionnaires - selon le principe du "qui paie commande" - représente paradoxalement une opportunité pour les "petits" éditeurs, ainsi que pour les citoyens qui souhaitent s’impliquer dans la vie publique ». Et même si nous « grandissons », nous ne souhaitons ni censure, ni auto-censure...

[...] C’est donc pour préserver l’indépendance et la pérennité d’AgoraVox que j’ai envisagé de créer une fondation. Je pense qu’aujourd’hui concilier éthique et quête de neutralité informationnelle demande l’invention de nouveaux modèles médiatiques. Ainsi, la création d’une fondation nous a paru la démarche la plus appropriée pour préserver l’indépendance et la pérennité d’AgoraVox.

[...] 

 

-- Topette

Portrait de borniol

Déclaration d'indépendance du cyberespace

Ci-dessous la célèbre Déclaration d’indépendance du Cyberespace que John Perry Barlow (le co-fondateur de la Electronic Frontier Foundation) eu le courage de lire à Davos devant tous les chefs d’Etat de la planète en 1996... Texte toujours d'actualité et vu les temps qui courent, à méditer...

DECLARATION D'INDEPENDANCE DU CYBERESPACE

 

Gouvernements du monde industriel, géants fatigués de chair et d'acier, je viens du cyberespace, nouvelle demeure de l'esprit. Au nom de l'avenir, je vous demande, à vous qui êtes du passé, de nous laisser tranquilles. Vous n'êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n'avez aucun droit de souveraineté sur nos lieux de rencontre.

Nous n'avons pas de gouvernement élu et nous ne sommes pas près d'en avoir un, aussi je m'adresse à vous avec la seule autorité que donne la liberté elle-même lorsqu'elle s'exprime. Je déclare que l'espace social global que nous construisons est indépendant, par nature, de la tyrannie que vous cherchez à nous imposer. Vous n'avez pas le droit moral de nous donner des ordres et vous ne disposez d'aucun moyen de contrainte que nous ayons de vraies raisons de craindre.

Les gouvernements tirent leur pouvoir légitime du consentement des gouvernés. Vous ne nous l'avez pas demandé et nous ne vous l'avons pas donné. Vous n'avez pas été conviés. Vous ne nous connaissez pas et vous ignorez tout de notre monde. Le cyberespace n'est pas borné par vos frontières. Ne croyez pas que vous puissiez le construire, comme s'il s'agissait d'un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C'est un acte de la nature et il se développe grâce à nos actions collectives.

Vous n'avez pas pris part à notre grande conversation, qui ne cesse de croître, et vous n'avez pas créé la richesse de nos marchés. Vous ne connaissez ni notre culture, ni notre éthique, ni les codes non écrits qui font déjà de notre société un monde plus ordonné que celui que vous pourriez obtenir en imposant toutes vos règles.

Vous prétendez que des problèmes se posent parmi nous et qu'il est nécessaire que vous les régliez. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre territoire. Nombre de ces problèmes n'ont aucune existence. Lorsque de véritables conflits se produiront, lorsque des erreurs seront commises, nous les identifierons et nous les réglerons par nos propres moyens. Nous établissons notre propre contrat social. L'autorité y sera définie selon les conditions de notre monde et non du vôtre. Notre monde est différent.

Le cyberespace est constitué par des échanges, des relations, et par la pensée elle-même, déployée comme une vague qui s'élève dans le réseau de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n'est pas là où vivent les corps.

Nous créons un monde où tous peuvent entrer, sans privilège ni préjugé dicté par la race, le pouvoir économique, la puissance militaire ou le lieu de naissance.

Nous créons un monde où chacun, où qu'il se trouve, peut exprimer ses idées, aussi singulières qu'elles puissent être, sans craindre d'être réduit au silence ou à une norme.

Vos notions juridiques de propriété, d'expression, d'identité, de mouvement et de contexte ne s'appliquent pas à nous. Elles se fondent sur la matière. Ici, il n'y a pas de matière.

Nos identités n'ont pas de corps; ainsi, contrairement à vous, nous ne pouvons obtenir l'ordre par la contrainte physique. Nous croyons que l'autorité naîtra parmi nous de l'éthique, de l'intérêt individuel éclairé et du bien public. Nos identités peuvent être réparties sur un grand nombre de vos juridictions. La seule loi que toutes les cultures qui nous constituent s'accordent à reconnaître de façon générale est la Règle d'Or. Nous espérons que nous serons capables d'élaborer nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.

Aux États-Unis, vous avez aujourd'hui créé une loi, la loi sur la réforme des télécommunications, qui viole votre propre Constitution et représente une insulte aux rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis . Ces rêves doivent désormais renaître en nous.

Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu'ils sont les habitants d'un monde où vous ne serez jamais que des étrangers. Parce que vous les craignez, vous confiez la responsabilité parentale, que vous êtes trop lâches pour prendre en charge vous-mêmes, à vos bureaucraties. Dans notre monde, tous les sentiments, toutes les expressions de l'humanité, des plus vils aux plus angéliques, font partie d'un ensemble homogène, la conversation globale informatique. Nous ne pouvons pas séparer l'air qui suffoque de l'air dans lequel battent les ailes.

En Chine, en Allemagne, en France, en Russie, à Singapour, en Italie et aux États-Unis, vous vous efforcez de repousser le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du cyberespace. Ils peuvent vous préserver de la contagion pendant quelque temps, mais ils n'auront aucune efficacité dans un monde qui sera bientôt couvert de médias informatiques.

Vos industries de l'information toujours plus obsolètes voudraient se perpétuer en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent définir des droits de propriété sur la parole elle-même dans le monde entier. Ces lois voudraient faire des idées un produit industriel quelconque, sans plus de noblesse qu'un morceau de fonte. Dans notre monde, tout ce que l'esprit humain est capable de créer peut être reproduit et diffusé à l'infini sans que cela ne coûte rien. La transmission globale de la pensée n'a plus besoin de vos usines pour s'accomplir.

Ces mesures toujours plus hostiles et colonialistes nous mettent dans une situation identique à celle qu'ont connue autrefois les amis de la liberté et de l'autodétermination, qui ont eu à rejeter l'autorité de pouvoirs distants et mal informés. Nous devons déclarer nos subjectivités virtuelles étrangères à votre souveraineté, même si nous continuons à consentir à ce que vous ayez le pouvoir sur nos corps. Nous nous répandrons sur la planète, si bien que personne ne pourra arrêter nos pensées.

Nous allons créer une civilisation de l'esprit dans le cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde que vos gouvernements ont créé.

Davos (Suisse), le 8 février 1996.

John Perry Barlow, Cognitive Dissident Co-Founder, Electronic Frontier Foundation Home (stead) Page: http://www.eff.org /~barlow

*******In Memoriam, Dr. Cynthia Horner et Jerry Garcia *********

"Seule l'erreur a besoin d'un soutien gouvernemental. La vérité sait se défendre elle-même".Thomas Jefferson

-- Topette

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Internet et les fils RSS redistribuent la politique

Extrait de l'interview d'Olivier Blondeau et Laurence Allard sur les usage du blog :

Pour vous, la révolution du blog, ce n'est pas l'intimité exposée; sa révolution, c'est la syndication, l'agrégation des informations. Ce qu'on appelle les fils «rss» ou «atom» et qui permettent aux informations de toutes sortes (textes, vidéos, commentaires, etc.) de circuler...

Se repose de façon plus radicale la question de la tension entre quête d'autonomie individuelle et engagement collectif. Quand on observe les choses qui se font avec et sur Internet, c'est la subjectivité exprimée des acteurs qui est la plus visible, qui semble au point de départ de toute mobilisation. D'où la nécessité en effet d'expérimenter un devenir commun, de trouver les moyens techniques et symboliques d'articuler toutes ces subjectivités exprimées dans un front commun.

La syndication constitue alors une procédure cruciale, semble-t-il, pour dénouer cette tension. Car si on analyse ce que sont les blogs par exemple, on peut regretter qu’ils aient été trop hâtivement rapprochés du journal intime. Les blogs ne se limitent pas à une expression de l’intimité du sujet. Tout simplement parce qu’ils peuvent être aussi constitués de contenus syndiqués, c'est à dire mutualisés, partagés et agrégés venant d’autres sites, blogs…

En ce sens, on peut parler de « carnets extimes », sous forme de dialogue avec d’autres que soi-même, par l’agrégation de textes, de sons, d'images, sans compter les commentaires de toutes sortes et désormais l’articulation entre Internet et culture mobile à travers les pratiques de moblogging et de podcasting. Bref, si le journal intime, comme genre littéraire, représente au 18ème siècle, le support idéal de la conquête de l’intériorité, de la publicisation de l’affirmation du sujet ; le blog est celui de l’extimité, l’expérimentation des façons de se lier à d’autres mais loin du formatage imposé par les « sites de socialisation » comme Facebook.

La suite ici :Les « médiactivistes » : Internet et les fils RSS redistribuent la politique -

Depuis le début des années 90, Olivier Blondeau et Laurence Allard étudient les usages de l'Internet. Plus précisément, les usages politiques et militants du réseau. Lui est docteur à l'Institut d'études politiques de Paris. Elle est sémiologue et maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université de Lille 3.

Ensemble, ils viennent de publier l'histoire, mouvementée et internationale, de l'activisme sur Internet : « Devenir Media » (éditions Amsterdam, 2007). C'est un récit fouillé, où (...)

[Rezo.net]

La mine d'infos, vidéos, sources liées à ce projet "Devenir média" est ici : http://www.devenirmedia.net/doku.php?id=hacktube:hack_tube

Dans tout ca, j'ai juste écouté les remix rap des discours de Sarkozy et Chirac signés du WU-MP

-- Topette

Portrait de borniol

libre interview de michel onfray

J'aurais pu ajouter ce commentaires dans un autre billet parlant de liberté de la presse et des médias, mais j'ai choisis le dernier en date (pas forcément le plus adapté). Michel Onfray répond aux questions de La télé libre, sur ce que pourrait ou devrait êtres des médias libres (presse écrite, internet, tv...)

 

 

 

-- Topette

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