J'entendais à la radio il y a peu une personne qui s'étonnait du fait qu'on s'échine à vouloir produire autant de calories animales alors que pour produire une de ces calories il fallait x calories végétales.
Après une rapide réflexion, j'en suis venu à la conclusion que l'étonnement n'était pas de mise parceque ce choix trouvait sa rationnalité là où le commentateur faisait mine de ne pas l'y voir : le Marché ( appelons cela comme ça ).
Si une calorie animale rapporte y fois plus ( y > x ) qu'une calorie végétale on comprend alors les motivations d'un tel choix : maximiser un profit quelqu'en soit les conséquences même néfastes qui seront partagées par tous ( ce qui n'est pas le cas des profits ).
Cela semble illustrer un fait qu'on occulte souvent : le Marché à quelque chose en lui de contre-Nature. Contre-Nature car il va à l'encontre de la Survie, la survie du groupe. Du moins il fait naître en son sein des dissensions nées des aspirations individuelles qui ne trouvent à s'exprimer qu'au détriment du reste de la communauté.
Derrière des comportements en première analyse aberrant - au sens où la prise de risque qu'ils induisent semblent injustifiée - on trouvera l'ombre du Marché et de sa cohorte de prosélytes zélés.