publié par le ministere de l'agriculture le le 1er mars 2005 :
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/actualites.sia2005_a4537.html#article5
Informatique et robotique : les sciences de l'ingénieur au service de l'agriculture

Francis Sévila, directeur de l'Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse, a fait le point au Café de l'agriculture sur la place de ces nouvelles technologies dans l'agriculture.
« Dans les années 60, toute la communauté scientifique fantasmait sur les robots agricoles travaillant directement sur le vivant. Seul le robot de traite a abouti », prévient Francis Sévila. Depuis des décennies, l'industrie agroalimentaire et la distribution ont recours à l'informatique lourde. L'instauration des codes-barres et les soucis de traçabilité y ont beaucoup contribué. Les agriculteurs ont dû attendre l'arrivée de la micro-informatique. Cette technologie « nomade » est particulièrement adaptée au travail dans la nature. Le concept de « la fourche à la fourchette » où traçabilitié, sécurité et qualité des aliments, en devenant l'affaire de tous, a également poussé les agriculteurs à s'équiper en agro-TIC (agrotechnologies de l'information et de la communication).
Ces agro-TIC, installées à domicile, permettent aux agriculteurs d'échanger des informations, réceptionner des alarmes climatiques ou sanitaires et suivre les cours des produits agricoles.
Des agro-TIC ont fait leur apparition dans les bâtiments d'élevage ou sur les machines agricoles : tracteurs, moissonneuses-batteuses, etc. Elle fournissent des informations précises sur la croissance des plantes, le taux d'humidité du sol, les maladies phytosanitaires. L'outil informatique travaille parcelle par parcelle, au m2 près. Combiné aux techniques de télédétection par avions et satellites, il contribue à l'agriculture de précision et à l'agriculture raisonnée plus respectueuses de l'environnement par une utilisation plus parcimonieuse des produits phytosanitaires et intrants.
Les limites des agro-TIC :
Pourtant, une certaine fracture numérique perdure entre ville et campagne. Un branchement correct à la toile informatique apparaît comme un enjeu majeur des projets d'aménagement rural.
Cette informatique pose aussi quelques problèmes. L'agriculteur est parfois saturé d'informations qu'il ne sait pas toujours exploiter, d'où la
nécessité d'avoir recours à des experts pour la prise de décision. Certaines machines sont parfois suréquipées et deviennent difficiles à conduire.
Enfin, on trouve sur le marché un foisonnement de logiciels rarement compatibles et peu adaptés à l'agriculture française. « Sur le plan économique, le retour d'investissement d'un équipement en agro-TIC n'est pas évident, remarque Francis Sévila, toutefois si l'agriculture veut rester un métier attractif pour les jeunes générations, elle doit leur offrir les mêmes outils que dans les autres secteurs d'activité. »
je trouve la fin bien ironique et tentante.
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