Ca bouge dans les médias et chez les journalistes (jeu de chaises musicales, arrêts d'émission tv et radios, menaces de rachat de titre de presse)... voici un petit zapping et une sélection d'articles sur le sujet. Certains demandent à l'aide à Sarkozy pour se positionner dans ce débat. D'autres n'espèrent pas grand soutien de sa part depuis que le Parti de la presse et de l'Argent a installé son avocat d'affaires à la présidence.
Les journalistes veulent voir Nicolas Sarkozy : Les journalistes se battent pour leur indépendance et le pluralisme de la presse
Les Sociétés de Journalistes de la presse écrite se sont réunies en urgence au Press Club à Paris. Elles demandent au Président Sarkozy de les rencontrer « dans les plus brefs délais », afin de prendre des mesures pour donner un statut juridique aux SDJ.
Sarkozy, l'homme des trusts
![]() | À présent que le Parti de la presse et de l'argent a installé son avocat d'affaires à la présidence, toute critique du pouvoir passe par la critique des médias. « Sarkozy tient-il les médias ? » Que L'Express, hebdomadaire des cadres libéraux, titre ainsi son édition du 31 mai laisse deviner que la question élude l'essentiel. Car, au fait, qui tient Sarkozy ? Quelles forces sociales ont délégué leur commis à l'Élysée ? Ce problème n'intéresse ni le Parti « socialiste » ni les « intellectuels de gauche ». Comme si le pouvoir se réduisait au pantin qui en revêt l'habit, la psychologie du nouvel élu, ses manières, ses colères, l'omnipotence qu'on lui prête aiguillonnent les dispositions héroïques des Jean Moulin de boudoirs. Ils débitent leur prêt-à-brailler sur la « liberté de la presse » depuis le recrutement des journalistes Georges-Marc Benamou (Nice matin), Myriam Lévy (Le Figaro) et Catherine Pégard (Le Point) au poste de lèche-gouvernants. Las ! Ces trois-là n'ont fait qu'officialiser leur fonction. |
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"Ca pourrait se faire très vite, peut-être même avant le mois d'août." Les journalistes des Echos redoublent d'inquiétude au fur et à mesure que se confirme l'hypothèse de rachat du journal par LVMH. Idem du côté de la rédaction de La Tribune, propriété du même groupe de luxe, qui craint, elle, d'être vendue si cette acquisition se réalise.
Censure et sans reproche
Sarkozy et les médias, les médias face à Sarkozy
Ainsi, ce qu’avec d’autres nous ne cessons de contester depuis plus de 10 ans, et qui nous a valu les remontrances outragées des princes « indépendants » du journalisme, des experts en feinte complexité et de quelques porte-voix du mouvement altermondialiste, serait devenu subitement vrai avec l’ascension de Nicolas Sarkozy et son accession à la Présidence de la République : la déférence de journalistes à l’égard du pouvoir, les liens personnels des ces journalistes et des propriétaires des médias, les rapports complaisants qui se nouent au sein du microcosme des prétendues « élites » menaceraient l’indépendance de la presse. Pourtant ce n’est pas exactement ce que nous n’avons cessé de dire...
Comment en effet ne pas trouver simplistes toutes ces soudaines prises de conscience qui attribuent les effets d’ interdépendances structurelles aux seuls liens personnels qui ne sont que les révélateurs et les porteurs de cette interdépendance ?
Les menaces sur « Arrêt sur images » ont été exécutées. Les préposés au maintien de l’ordre sur France 5 ont décrété, sans discussion, sans motifs et sans recours qu’il fallait en finir. Nous avons déjà dit ici qu’il s’agissait d’un coup de force inacceptable.
Une annonce très violente. Voilà comment Frédéric Bonnaud décrit la décision de France Inter de stopper son émission, "La Bande à Bonnaud". D'autant qu'aucun autre créneau ne lui a été proposé. C'est Yves Calvi, présentateur sur France5 et France2, qui a été choisi pour remplacer l'impertinente émission culturelle, diffusée chaque jour de 17h à 18h. Pour Frédéric Bonnaud, il s'agit d'un choix très politique du directeur d'Inter, Frédéric Schlesinger, qui désire supprimer toute originalité des programmes
Audience et liberté de ton
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