un sanglier rencontre un cochon... le sanglier : Alors ca va ta chimio ?
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Déinsformation / mésinformation, un nouveau cap a été franchi? (à partir d'une info ... insignifiante)


Hier grande journée de grève pour protester contre la tentative d’harmonisation unilatérale et radicale des régimes de retraites (sur la justification souveraine de sondages approximatifs) ; l’information la plus traitée, commentée etc. a été l’annonce fortuite du divorce du président. Franchement, y a pas un sondage qui dit qu’on s’en cogne (à 80 % Smile)?

Au delà de ce fait, ce sont les termes employés qui me chiffonnent : « ex-Première Dame de France » (avec toutes les majuscules qui vont bien, à la teutonne), « Cécilia n’aura été Première Dame que 5 mois » etc. Je m’abuse ou l’épouse du président n’a effectivement aucun statut, aucun rôle sous la 5ème République ? Qu’est ce que cela est censé signifier Première Dame ? Que s’ils avaient procréé pendant le mandat du même président, on aurait eu l’honneur d’avoir un Premier Bébé de France ? Et puis les habitants du faubourg Saint-Honoré sont les Premiers Voisins de France ? Dans ce cas, je revendique le titre de Premier- citoyen-du-chemin-où-j-habite-à-n-avoir-pas-voté-Sarkozy ; pas d’objection ? Cool

Sans rire, pourquoi lui décerner ce titre (car cela y ressemble) ? De la nostalgie pour la royauté ? Et ben un royaume y en a un pas loin, et nos journaleux feraient bien de s’en inspirer pour ce qui est de l’information : cf. le classement de la liberté de la presse de RSF

http://www.lepoint.fr/content/medias/article.html?id=205620

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24018

(bon je caricature un chouïa là, ce ne sont pas les journalistes qui sont - seuls - responsables (au maximum, complices) du classement médiocre de « la Première Démocratie du Monde »).

D’ailleurs comme on (enfin les forums Arte pour être plus précis) avait commencé à parler démocratie, voici un article intéressant car assez incisif (je pensais le Figaro plus réac et moins consensuel) sur l’autre info du jour qui m’agace, la ratification au sommet européen du « mini » - traité

http://www.lefigaro.fr/debats/20071018.FIG000000024_traite_simplifie_on_est_revenu_au_texte_refuse_par_les_francais.html

Et après avoir eu envie il y a 20 lignes d’être belge, je voudrais maintenant être anglais et demander moi aussi à ce que le texte soit soumis à référendum (j’ai la faiblesse d’espérer que le Parlement le rejettera, sans qu’on doive en passer par là).

Zeph, qui se sent plutôt Zébulon anarchiste aujourd’hui.

Je crois que (au moins une part de) nous renonce à (une forme de) la Liberté quand elle en jouit / dispose ; en est –il de même pour la Démocratie ? Je ne suis pas loin de le croire. Démocratie et Liberté, les deux mamelles de la Chimère contemporaine (engendrée par qui ?!)

Avis de poch
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Commentaires

Portrait de borniol

Sur la démocratie de nos sociétés contemporaines

Après les débats d'arte sur la démocratie.. un livre du philisophe Alain badiou. Mieux vaut commencer par lire son CV, pour savoir d'ou il vient avant de lire cette relecture du dernier livre d'alain badiou : "De quoi sarkozy est-il le nom ?"

La démocratie au pied de la lettre

[...]

« Sur ce lien intime entre la politique et la question des étrangers, aujourd’hui absolument central, il y a un texte étonnant de Platon. C’est à la fin du livre IX de La République. Les jeunes interlocuteurs de Socrate lui disent : « Ce que tu nous a raconté, là, sur la politique, c’est très bien, mais c’est impossible. On ne peut pas le réaliser. » Et Socrate répond : « Oui, dans la Cité où l’on est né, c’est peut-être impossible. Mais ce sera peut-être possible dans une cité étrangère. » Comme si toute politique vraie supposait l’expatriation, l’exil, l’étrangeté. Souvenons-nous de cela quand nous allons faire de la politique avec des étudiants venus d’ailleurs, des ouvriers des foyers, des jeunes des banlieues : Socrate a raison, le fait qu’ils soient étrangers, ou que leur culture soit différente, n’est pas un obstacle. Au contraire ! La réalisation d’une politique vraie en un lieu de ce monde unique que nous proclamons a absolument besoin, pour sa possibilité même, de ceux qui viennent d’ailleurs. » (p. 93)

[...]

Si ce petit livre s’est assuré, en quelques semaines, un si grand retentissement, c’est qu’il formule correctement la question qui nous préoccupe, et qui n’est plus de savoir « qui est vraiment N. Sarkozy » (ça, tout le monde le savait et chacun est responsable en conséquence), mais bien plutôt : que signifie son élection. Alain Badiou nous propose d’abord de disséquer un sentiment (« ce qui vous déprime, c’est ce dont Sarkozy est le nom. Voilà de quoi nous retenir : la venue de ce dont Sakozy est le nom, vous la ressentez comme un coup que cette chose vous porte, la chose probablement immonde dont le petit Sarkozy est le serviteur. » p. 28). Ce qui nous déprime, c’est de ressentir d’abord cette évidence contradictoire : Nicolas Sarkozy d’une part est le pur produit de la démocratie, et de ce qu’elle peut avoir de vicié, d’irrationnel (seule une démocratie à son paroxysme peut élire un tel démagogue). Mais d’autre part, nous voyons bien que ce qui nous dérange dans son élection est bien qu’elle est le résultat d’une offensive réactionnaire de restauration politique fondamentalement anti-démocratique. Comment penser cette contradiction ? D’abord en revendiquant, dans notre compréhension de la démocratie, la différence qu’il ne faut jamais cesser de faire entre son esprit et sa lettre. « Les juristes le savent, la règle trouve son équilibre dans l’esprit de la règle et non dans sa lettre. Elle vit d’être interprétée, ouverte, ou bien elle ne vit plus. Et, ne vivant plus, elle étouffe et devient meurtrière. Les violents sont toujours fondamentalistes, ils n’interprètent jamais la loi. Ils lui obéissent à la lettre, pour enquiquiner le monde en toute quiétude. Ils font du zèle, ils prennent tout au pied de la lettre, sans recul, sans humour, pour piéger leurs adversaires. » (Bertrand Vergely) L’un des discours les plus fréquents depuis l’élection de N. Sarkozy n’est-il pas d’affirmer que, massivement élu, il n’y a plus aucune légitimité à s’opposer à son action, sauf à fouler aux pieds le scrutin démocratique ? Et n’est-ce pas précisément cet argument qui est avancé aujourd’hui constamment dans la rhétorique merdoyante des contempteurs de la grève ?

[...] Lire la suite : La démocratie au pied de la lettre

Un autre article intéressant du monde diplomatique sur la démocratie et le rôle des chercheurs en sciences humaines appliquées à l’étude des sociétés contemporaines

"Des chercheurs au secours de l'ordre établi" Le monde diplomatique

[...]

« Les obstacles à la compréhension,
surtout peut-être quand il s’agit de
choses sociales, se situent moins,
comme l’observe Wittgenstein, du côté
de l’entendement que du côté
de la volonté. »

Pierre Bourdieu
Méditations pascaliennes.

« Puisque la démocratie est aujourd’hui notre unique horizon d’attente, il convient d’en tirer les conclusions », énonce l’historien Gérard Noiriel (1). Il aurait pu néanmoins préciser que c’est de la « démocratie de marché » qu’il s’agit, pour user de la formule oxymorique d’usage. Quoi qu’il en soit, la première de ses conclusions serait de rompre avec les adeptes de la critique sociale radicale « animés par l’espoir que la rupture qu’ils souhaitaient introduire dans l’ordre de la connaissance bouleverserait l’ordre du monde (2) ». Or c’est là chose faite depuis longtemps dans le domaine des sciences sociales. Dès le début des années 1980, sinon la fin de la décennie précédente, donc bien avant la chute du mur de Berlin, rares étaient les chercheurs, dans les disciplines où, à un titre ou à un autre, ils avaient à rendre compte de l’évolution en cours du monde, qui songeaient encore à établir un lien entre la pensée et l’action dans la perspective d’un au-delà du capitalisme.

[..] Lire la suite : Des chercheurs au secours de l'ordre établi

-- Topette

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