« Rire c’est réfléchir... Parce que la dérision c’est très sérieux »
— Polémix et La voix Off
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En vrac

Mauvaise Annétanyahou !

La bas si j'y suis - dim, 2023-12-31 14:18
pConcernant le prépuce, il est vrai que Guillaume Meurice a parlé sans savoir, mais pour le terme de « nazi » nous en avons des preuves chaque jour plus probantes. 75 % des Israéliens condamnent ce vrai facho, lui et son gouvernement de dangereux cinglés. On dira qu'il n'est pas seul et qu'il a des soutiens solides autant côté Poutine que côté Biden. Un Biden lâché par une partie des démocrates et par une partie des juifs américains qui demandent un cessez-le-feu immédiat. Sans parler de gens comme Emmanuel Macron qu'il faudra juger pour lâcheté et comme complice du massacre des enfants de Gaza et de tout un peuple, y compris des jeunes soldates et soldats israéliens. C'est autant de haine et de bombes humaines qui s'accumulent pour l'avenir dans toute cette région et, bien au-delà, jusque dans nos quartiers, comme des métastases./pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/la-bas-express/mauvaise-annetanyahou"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Pipe à Pépé, langue à Mémé pour commencer l'année du bon pied. Un hommage à Henri Tachan

La bas si j'y suis - dim, 2023-12-31 11:10
Engagé ou enragé ? Les deux, mais surtout dégagé. Ça va ensemble. Si vous êtes vraiment engagé et enragé, à tous les coups vous vous faites dégager. Exemple : Henri Tachan. Oui, mais attention, il n'est pas tombé dans l'oreille des sourds. Un magnifique public a su l'applaudir et le savourer. On s'en est aperçu avec l'émission que nous lui avons consacrée lors de sa mort en juillet dernier, vous avez été très nombreux à le saluer. Des engagé(e)s et des enragé(e)s sans doute, mais aussi beaucoup de Mémés et de Pépés... En hommage, voilà tout un concert avec Henri Tachan, un bon moyen pour commencer l'année du (...) a href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/pipe-a-pepe-langue-a-meme-pour-commencer-l-annee-du-bon-pied-un-hommage-a-henri"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Le chat et le perroquet

La bas si j'y suis - sam, 2023-12-30 10:09
pUne occasion de rendre hommage à J.J. Grandville (1803-1847), génial dessinateur et lithographe à la vie brève et tragique, admiré par les surréalistes./pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/le-chat-et-le-perroquet"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Les petits géants exagèrent

La bas si j'y suis - ven, 2023-12-29 11:38
pMais que peuvent bien se raconter les petits géants lorsqu'ils sont entre eux ? Ils exagèrent, assurément.../pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/les-petits-geants-exagerent"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

GUSTAVE FAUBLAIRE AVAIT UN VRAI NEZ

La bas si j'y suis - mer, 2023-12-27 10:42
pOn sait que Gustave Faublaire avait un grand nez mais on ne sait pas quand et comment Gustave a disparu, malgré toutes les recherches le mystère reste entier. Mais voici enfin la vérité. Une exclusivité mondiale !/pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/gustave-faublaire-avait-un-vrai-nez"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Monsieur Brindavoine avait quatre cent maisons, mais pourtant...

La bas si j'y suis - mar, 2023-12-26 13:59
pEt pourtant aucune ne lui donnait vraiment satisfaction. Pourquoi ? Voilà l'explication qui remonte jusqu'à l'endroit précis où tout le monde, absolument tout le monde, est passé.../pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/monsieur-brindavoine-avait-quatre-cent-maisons-mais-pourtant"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Ugly, Ohmondieumondieumondieu...

La bas si j'y suis - lun, 2023-12-25 10:18
pUn conte de la série mythique la plus monstrueuse de l'histoire de la radio rien que pour vous !/pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/ugly-ohmondieumondieumondieu"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

LE CONCERT IDÉAL DES POGUES ! En hommage à Shane MacGowan et au petit Jésus...

La bas si j'y suis - dim, 2023-12-24 10:46
pShane MacGowan était né un 25 décembre (en 1957 plus précisément), et son iFairytale of New York/i est chanté à travers le monde chaque veille de noël. Il aurait eu 66 ans ce 25 décembre... s'il n'avait pas cassé sa pipe le mois dernier. On a imaginé le concert idéal des Pogues, pour lui rendre hommage./pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/le-concert-ideal-des-pogues-en-hommage-a-shane-mcgowan-et-au-petit-jesus"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Papy Casquette ou comment mettre le petit Jésus dans la crèche

La bas si j'y suis - dim, 2023-12-24 10:28
p« Mettre le petit Jésus dans la crèche » est une expression oubliée. Un blasphème assurément, mais sans qu'on puisse dire quelle est la plus outragée, de la religion ou de la bien-aimée…/pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/papy-casquette-ou-comment-mettre-le-petit-jesus-dans-la-creche"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Dites à l'avenir que nous arrivons

La bas si j'y suis - ven, 2023-12-22 19:45
a href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/textes-a-l-appui/dites-a-l-avenir-que-nous-arrivons"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Bon anniversaire Enrico !

La bas si j'y suis - ven, 2023-12-22 17:19
pVoilà une vraie info à côté de laquelle vous êtes sûrement passés, heureusement Là-bas si j'y suis est là pour garantir l'accès de toutes et tous à une information sourcée, recoupée et vérifiée : figurez-vous qu'Enrico Macias vient de fêter ses 85 ans au théâtre Déjazet, à Paris ! France 3 en a profité pour rediffuser un documentaire de Mireille Dumas consacré au « chanteur de la paix », comme l'ont surnommé les Nations unies. L'occasion de découvrir une facette trop méconnue des nombreux engagements du chanteur : le féminisme./pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/bon-anniversaire-enrico"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Qu'as-tu mis dans ton caddie ?

La bas si j'y suis - ven, 2023-12-22 16:23
pAvec le soutien de l'extrême droite, le gouvernement a fait voter les lois les plus xénophobes contre les migrants. Pourtant l'immigration n'est pas la première préoccupation des Français. C'est d'abord le pouvoir d'achat qui inquiète le pays, l'immigration ne vient qu'en quatrième position après le climat et le système social (selon Statista)./pa href="https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/qu-as-tu-mis-dans-ton-caddie"Continuer la lecture…/a
Catégories: Action et vie

Soutenez le travail de l'Observatoire des inégalités

L’Observatoire des inégalités - lun, 2023-12-04 14:38
pL'Observatoire des inégalités est indépendant, il ne dépend pas d'une institution publique. Il n'accepte ni la publicité ni le financement de grandes entreprises. Il a besoin de votre soutien pour offrir à tous des informations de qualité. Pour aider tous ceux qui se battent pour davantage de justice sociale. Soutenez l'Observatoire/p - a href="https://www.inegalites.fr/Qui-sommes-nous" rel="directory"Qui sommes-nous ?/a / a href="https://www.inegalites.fr/France" rel="tag"France/a
Catégories: , Action et vie, Politique

Commission parlementaire de l'Assemblée Nationale Attac-France – 11 juillet 2023

ATTAC - lun, 2023-10-09 15:16
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH85/arton8906-0d12c.jpg?1696857420' width='150' height='85' / div class='rss_chapo'pLe 10 mai dernier, l'Assemblée nationale a créé une commission d'enquête sur « la structuration, le financement, les moyens et les modalités d'action des groupuscules auteurs de violences à l'occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023. »/p/div div class='rss_texte'pSur la page du site de l'Assemblée Nationale consacrée à cette enquête parlementaire, une photo illustre l'imaginaire qui a traversé l'esprit des commanditaires de l'enquête : un petit groupe de manifestant·es masqué·es et vêtu·es de sombre, s'en prennent à une voiture renversée. L'exposé des motifs de cette enquête prend comme point de départ les manifestations de Sainte Soline de mars dernier ainsi que d'autres événements antérieurs. L'heure est grave : « Ces faits ont en commun la violence radicale et l'entretien d'un climat insurrectionnel. Au regard de leur gravité pour notre République et pour les forces de sécurité qui la protègent et face aux questionnements qu'appellent ces éléments de structuration manifeste, il apparaît indispensable de faire toute la lumière sur les conditions et les moyens par lesquels des activistes et groupuscules organisent et conduisent ces mobilisations ultraviolentes, en interrogeant notamment leurs sources de financement et leurs liens avec les partis politiques institués. »/p pAlors que se multiplient depuis plusieurs années les alertes quant aux restrictions des libertés publiques et aux violences politiques, des parlementaires cherchent à déceler la menace intérieure qui fait trembler la République. Nul ne sait pour le moment quelles seront les préconisations des parlementaires à l'issue de cette commission d'enquête, mais nul doute que l'arc Renaissance-Horizons-Républicains-Rassemblement National sera à même de fourbir de nouvelles armes législatives contre les militant·es./p pAttac France a été auditionnée par cette commission parlementaire a href="https://www.youtube.com/watch?v=_caKYDxbSGw" class='spip_out' rel='external'(voir vidéo)/a, dont les travaux sont encore en cours, et un questionnaire nous a été adressé. Nous reproduisons ci-dessous la déclaration liminaire prononcée lors de notre audition ainsi que les réponses aux questions qui nous ont été adressées./p !--sommaire--div class="well nav-sommaire nav-sommaire-3" id="nav65254765268b33.62351420" h2Sommaire/h2ul class="spip"li a id="s-Declaration-liminaire-faite-lors-de-l-audition-devant-la-commission-nbsp"/aa href="#Declaration-liminaire-faite-lors-de-l-audition-devant-la-commission-nbsp" class='spip_ancre'Déclaration liminaire faite lors de l'audition devant la commission d'enquête/a/lili a id="s-I-Le-deroulement-des-manifestations-et-rassemblements-du-16-mars-au-2-mai-nbsp"/aa href="#I-Le-deroulement-des-manifestations-et-rassemblements-du-16-mars-au-2-mai-nbsp" class='spip_ancre'I. Le déroulement des manifestations et rassemblements du 16 mars au 2 mai 2023/a/lili a id="s-II-Les-conditions-du-maintien-de-l-ordre"/aa href="#II-Les-conditions-du-maintien-de-l-ordre" class='spip_ancre'II. Les conditions du maintien de l'ordre/a/li/ul/div!--/sommaire-- h3 class="spip" id='Declaration-liminaire-faite-lors-de-l-audition-devant-la-commission-nbsp'Déclaration liminaire faite lors de l'audition devant la commission d'enquêtea class='sommaire-back sommaire-back-3' href='#s-Declaration-liminaire-faite-lors-de-l-audition-devant-la-commission-nbsp' title='Retour au sommaire'/a/h3 pAttac est une association née il y a 25 ans qui lutte pour la justice fiscale, écologique et sociale. Créée à la suite d'un édito d'Ignacio Ramonet dans e Monde Diplomatique ("Désarmons les marchés financiers") en 1998, Attac a dès ses origines rassemblé syndicats, associations, titres de presse et personnalités. Par le biais de nos comités locaux, nous sommes présent·es sur l'ensemble du territoire français. Nous tirons nos ressources des cotisations de nos adhérent·es et des dons de particuliers./p pNous nous pensons comme un outil au service des mouvements sociaux, en articulant action, réflexions et analyses, par le biais d'ouvrages, de rapports ou encore de notes consacrées au système économique, social et politique auquel nous nous opposons et aux alternatives que nous pouvons lui opposer. Notre expertise est d'ailleurs reconnue. br class='autobr' / Ce système, capitaliste et néolibéral, est producteur d'injustices, d'inégalités et destructeur du vivant, et il nous semble urgent d'en changer./p pPar nos actions, nous cherchons donc à transformer ce système, en résistant aux politiques en place, et en promouvant des alternatives. Notre slogan depuis nos débuts reste le même : « Un autre monde est possible »./p pNous nous revendiquons de la désobéissance civile car nous sommes convaincu·es qu'il existe des urgences et un état de nécessité (Article 122-7 du code pénal) qui légitiment d'agir aussi en dehors du cadre légal pour transformer ce dernier et le mettre au service d'impératifs sociaux et écologiques, en somme au service du bien commun. En l'état « l'ordre public » qu'il faut protéger devrait d'abord concerner le vivant, les écosystèmes, les droits sociaux, la démocratie.../p pEn réponse aux défaillances de l'État et à l'inaction gouvernementale, l'action citoyenne, élément central qui garantit le bon fonctionnement d'un régime démocratique est plus que nécessaire./p pNotre consensus d'action est clair : nous excluons toute violence qui s'exercerait à l'encontre de personnes. En revanche, nos actions peuvent entraîner des dégradations légères de biens publics ou privés./p pNotre association a été reconnue comme menant des campagnes d'intérêt général par la justice en 2018 sur le paiement de l'impôt et l'évasion fiscale, et cette décision a légitimé notre usage de la désobéissance civile en indiquant que notre action s'inscrivait dans le cadre de la liberté d'expression et de manifestation./p pNous nous revendiquons également de l'éducation populaire et cherchons à faire vivre des horizons émancipateurs. Nous faisons notre possible pour mettre en cohérence nos principes tels qu'ils apparaissent dans nos statuts, nos orientations validées en assemblées générales et notre fonctionnement que nous voulons aussi horizontal et inclusif que possible./p pNous sommes d'autant plus étonné·es d'être convoqués devant cette commission d'enquête parlementaire. Et d'ailleurs, en quelle qualité sommes-nous entendu·es ? Au regard du questionnaire préalable qui nous a été adressé, le doute subsiste. Est-ce en notre qualité d'expert·es ? Notre objet social n'est pourtant pas de produire de l'expertise sur la doctrine du maintien de l'ordre. Est-ce en tant que mouvement social partie prenante des contestations couvertes par la période (16 mars-3 mai 2023) qui intéresse cette commission ? Le présent dispositif pourrait laisser penser que nous sommes convoqué·es parce que nous sommes des opposant·es politiques./p pAlors certes, nous assumons tout à fait ce statut : nous nous opposons au projet porté par le pouvoir macroniste depuis 2017. Nous avons d'ailleurs publié un bilan à charge du premier quinquennat dans un livre publié en 2022./p pMais notre présence aujourd'hui et l'orientation des questions qui nous ont été adressées, dans un contexte où des mouvements contestataires sont dissous par le gouvernement, font craindre que toute manifestation d'opinions divergentes de celles de la majorité soit d'emblée discréditée car qualifiée de « violente », de « radicale, d'« extrémiste », d'« anti-républicaine » ou même de « terroriste ». Ce serait une grave dérive autoritaire. Combattre les idées de son opposition par la répression n'est pas digne d'un gouvernement qui se revendique de la démocratie. Malheureusement, ces six dernières années, les attaques à l'encontre des libertés publiques ont été nombreuses. À tel point que François Molins, procureur général près la Cour de Cassation, parle de « risque de mithridatisation face aux restrictions des libertés publiques ». La mithridatisation est le "fait d'ingérer des doses croissantes d'un produit toxique afin d'acquérir supposément une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci". A force de réduire le périmètre de la démocratie, prenons garde à ne pas nous habituer à l'autoritarisme. François Molins rappelle également que l'État de droit se définit par la garantie des libertés fondamentales (d'expression, de manifestation, de réunion et d'association) et met en garde contre les « procès en terrorisation » de l'action politique et syndicale. L'usage de l'expression « éco-terrorisme » par un ministre du gouvernement est à cet égard pour le moins inquiétant./p pCette commission d'enquête nous inquiète donc. Non pas tant pour le devenir de notre association que sur ce qui préoccupe les parlementaires. Il y aurait pourtant bien d'autres violences à évoquer que celles qu'on retrouve dans les questions de la commission : les violences commises contre les migrant·es qui fuient leurs pays ; les violences sexuelles et sexistes qui touchent les femmes ou les minorités sexuelles ; les violences qui touchent les populations les plus pauvres, à qui l'on réduit les allocations chômage et qui ne trouvent plus dans l'Etat social les moyens d'être protégés ; les violences qui touchent les jeunes des quartiers populaires ; ou encore les destructions du vivant par le productivisme et l'agro-industrie.../p pLa liste serait trop longue et une commission parlementaire n'y suffirait pas. Mais puisque nous avons été convoqué·es, nous sommes prêt·es à répondre à vos questions./p h3 class="spip" id='I-Le-deroulement-des-manifestations-et-rassemblements-du-16-mars-au-2-mai-nbsp'I. Le déroulement des manifestations et rassemblements du 16 mars au 2 mai 2023a class='sommaire-back sommaire-back-3' href='#s-I-Le-deroulement-des-manifestations-et-rassemblements-du-16-mars-au-2-mai-nbsp' title='Retour au sommaire'/a/h3 pstrong1. Pouvez-vous indiquer les manifestations et rassemblements auxquels votre association a participé, ou appelé à participer, entre le 16 mars et le 3 mai 2023 ?/strong/p ul class="spip"li Toutes les manifestations appelées par l'intersyndicale : 16 mars, 23 mars, 28 mars, 6 avril, 13 avril, 1er mai/lili 25 mars : manifestation "Non à la loi Darmanin, pour une politique migratoire d'accueil", dans le cadre du collectif UCIJ/lili 25 et 26 mars dans les Deux-Sèvres : "Pas une bassine de plus"/lili Rassemblements dans différentes villes le 14 avril à l'occasion de la décision du conseil constitutionnel à propos de la réforme des retraites/lili Rassemblements dits « casserolades » le 17 avril et le 24 avril, 1 an. Comme dans les cas précédents, cet appel à se retrouver devant les mairies ou lors des visites des ministres, a été diffusé dans de nombreuses organisations et réseaux militants, dont Attac./li/ul pstrong2. De manière générale, les violences commises entre le 16 mars et le 3 mai 2023 constituent-t-elles selon vous un phénomène nouveau ou s'inscrivent-elles dans le sillage de mouvements ayant pu émailler l'histoire sociale et politique du pays, notamment dans la phase antérieure à la pacification des manifestations ?/strong/p pLes violences lors des manifestations ne sont pas un phénomène nouveau, et l'histoire française est marquée par de tels phénomènes. Cela dit, dans la période contemporaine, on constate que les violences policières lors des manifestations ont connu une croissance importante. En 2016, Amnesty International remarquait d'ailleurs que le droit de manifester était déjà menacé, à la fois par les pratiques policières et l'usage disproportionné et arbitraire de la force par les forces de l'ordre, et à la fois par le détournement des mesures de l'état d'urgence de 20151./p pLes violences policières se sont radicalisées lors du mouvement des Gilets Jaunes. Un décompte réalisé pendant un an signale 860 cas, vérifiés et documentés, de violences policières durant les mobilisations de "gilets jaunes", entre les mois de décembre 2018 et juin 20192./p pOn a pu constater des évolutions des pratiques des forces de l'ordre qui vont de plus en plus au contact des manifestant·es, utilisent des armes de manière offensive comme les LBD et des grenades qui contiennent du TNT, les GLI-F4 classées comme armes de guerre, interdites depuis 2020 car jugées dangereuses en raison d'un nombre trop important de mains arrachées, remplacées par les GM2L classées elles aussi comme armes de guerre et jugées également dangereuses ; leur dangerosité impose un lancer en cloche qui est insuffisamment respecté./p pLes violences commises lors de cette séquence ont entrainé des réactions des Nations unies, du Défenseur des droits ou encore du Conseil de l'Europe qui se sont tous inquiétés de l'usage excessif de la force en France et des restrictions que cela entraîne sur le droit pour les personnes de manifester pacifiquement. br class='autobr' / L'Observatoire national des street-medics et secouristes volontaires estime qu'entre fin 2018 et début 2020, 30 000 personnes ont été blessées par le maintien de l'ordre ; 30 personnes ont été éborgnées, 5 personnes ont eu la main arrachée, et une personne, Zineb Redouane, est décédée après avoir été heurtée par une grenade lacrymogène à Marseille. On pourrait ajouter d'autres exemples, notamment la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014./p pCes quelques exemples pourraient être mis en regard d'autres épisodes plus lointains de notre histoire sociale et politique, et on verrait que cette violence contre les manifestant·es n'est pas nouvelle ; néanmoins, les dernières années ont été marquées par un regain de la force et de la violence dans les pratiques de maintien de l'ordre./p pstrong3. D'après vos observations sur le terrain, quel est le profil des personnes ayant commis des violences ou ayant prêté assistance aux auteurs de violences ?/strong/p pstronga) Dans quelle mesure les actions violentes commises en marge des manifestations et rassemblements ont-elles essentiellement été le fait d'individus isolés et/ou de groupuscules ?/strong/p pNotre association a pour objet :/p ul class="spip"li de produire et communiquer de l'information, de promouvoir l'éducation populaire et de formuler des propositions/lili et pour appuyer ce travail intellectuel, de mener des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyen·nes, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l'ensemble du monde. (extraits de nos statuts)./li/ul pNos actions sont organisées pour être visibles, bon enfant, pacifiques et basées sur des messages de fond procédant d'analyses étayées, elles s'inscrivent dans les mouvements sociaux contemporains. Il ne nous appartient donc pas de commenter des assertions extérieures à notre objet social, d'autant plus que la question posée ici semble plutôt relever de la compétence de la police ou des services de renseignements./p pstrongb) Pourriez-vous décrire leurs comportements en marge et dans les manifestations ayant donné lieu à des actions violentes ?/strong/p pComme nous venons de l'expliquer, il ne nous appartient pas d'émettre un avis sur des questions qui relèvent de la compétence de la police ou des services de renseignements./p pstrongc) Des membres de votre association ont-ils été pris à partie et/ou victimes de comportements considérés violents de la part de ces individus ou groupuscules ? Le cas échéant, des plaintes ont-elles été déposées ?/strong/p pNon./p pstrongd) Des membres de votre association ont-ils été pris à partie et/ou victimes d'un usage considéré excessif de la part des forces de l'ordre ? Le cas échéant, des plaintes ont-elles été déposées ?/strong/p pA l'occasion des manifestations de Sainte-Soline, nos militant·es :/p ul class="spip"li ont fait part des contrôles excessifs sur pour se rendre sur les lieux de la manifestation/lili ont subi à l'arrivée du cortège pacifique une pluie de grenades lacrymos ou d'autres type d'armes./lili Ont exprimé un grand sentiment d'insécurité lié à l'usage excessif de ces armes de guerre par les forces de l'ordre présentes en massebr class='autobr' / Certain·es sont revenu·es "traumatisé·es" par la disproportion entre leurs intentions et la répression dont ils et elles ont fait l'objet./li/ul pD'autres manifestations ont donné lieu à des problèmes du même ordre. Par exemple le 13 avril, lors d'une manifestation parisienne, des gaz lacrymogènes ont empoisonné notre cortège auquel participaient des enfants très jeunes. On a retrouvé le même scénario dans d'autres villes, par exemple lors des manifestations du 1er mai./p pOn parle des problèmes qu'on rencontre dans nos cortèges et ceux d'autres organisations, mais cette expérience d'un usage inconsidéré de la force de la part des forces de l'ordre est une expérience devenue hélas banale pour des très nombreux manifestants en France./p pPeu de plaintes sont déposées car il s'agit de démarches lourdes qui ont très peu de chances d'aboutir, notamment parce que les violences commises par les forces de l'ordre sont anonymes, et quel la plupart du temps, l'obligation légale depuis 2014 de rendre visible le RIO (référentiel des identités et de l'organisation) est très peu respectée par les forces de l'ordre. Cela a d'ailleurs conduit en mars dernier des syndicats et associations à saisir le Conseil d'État afin de sommer le gouvernement pour qu'il fasse respecter cette obligation.br class='autobr' / Ainsi, s'engager dans des démarches juridiques contraignantes, avec peu d'espoir de les voir aboutir, tend à limiter les plaintes de la part des manifestant·es. Et puis, cela pose de la question du niveau auquel il faudrait s'adresser. Contre qui porter plainte ? Les forces de l'ordre qui font usage de LBD, de gaz lacrymogène, de grenades ? La chaine de commandement de la police ? Les préfets ? Le ministre de l'Intérieur ?/p pstrong4. Pour quelles raisons votre association a-t-elle participé à la manifestation organisée à Sainte-Soline le 25 mars 2023 ?/strong/p pComme toujours pour Attac, la première raison est une raison "de fond". Les mégas bassines font l'objet de critiques qui n'ont pas été entendues par les pouvoirs publics et qui n'ont jamais fait l'objet d'un réel débat public. La lutte contre les méga-bassines, qui représentent une technique d'accaparement de l'eau au service d'un système agro-industriel dépassé, est engagée depuis plusieurs années, notamment grâce au travail mené par le collectif Bassines Non merci et la Confédération Paysanne. Mais depuis deux ans, la préfecture des Deux-Sèvres interdit systématiquement les manifestations, met la pression sur les éventuel·les manifestant·es et sur les habitant.es : interdiction des rassemblements, contrôles de la circulation, utilisation d'hélicoptères les jours précédant les manifestations, techniques de surveillance illégales : caméras et traceurs GPS pour surveiller les opposants…/p pCela constitue ni plus ni moins une façon de criminaliser préventivement les opposant·es à ces mégabassines et d'empêcher que le débat démocratique se mène, débat qui nécessiterait à minima un moratoire sur les projets en cours./p pIl nous semble choquant qu'un gouvernement ait tenté d'empêcher un mouvement populaire de se rassembler à l'appel de plus de 200 organisations syndicales, politiques, paysannes et environnementales. Vu la légitimité du message, il nous semblait d'autant plus important de contribuer à cette mobilisation, car c'est ce genre d'évènement qui permet de mettre la question de l'eau, de sa gestion, de ses usages, et de son accaparement, au centre du débat public./p pstronga) Son interdiction par l'autorité préfectorale a-t-elle donné lieu à débat quant à la conduite à tenir ?/strong/p pPour les raisons que nous venons d'évoquer, l'interdiction par la préfecture des Deux-Sèvres ne nous a pas fait changer d'avis quant à la nécessité de manifester ; la désobéissance civique peut s'impose pour des motifs légitimes dès lors que l'État nous empêche d'agir. Par ailleurs, il nous semble évident qu'il s'agit là d'interdictions politiques, pour empêcher les opposant·es de se faire entendre, ce que nous ne pouvons accepter. Là où cela donne lieu à discussion, c'est que nous prévenons nos adhérent·es et sympathisant·es des risques encourus, à la fois juridiques et par rapport aux forces de l'ordre. A eux et elles ensuite de décider du choix à faire quant à la participation à la manifestation./p pstrongb) Quelles raisons vous ont-elles mené à considérer opportun d'y participer, en dépit de la nature contraventionnelle de cette participation ?/strong/p pLes bassines sont des ouvrages de stockage d'eau pour l'irrigation. Ce sont des cratères de plusieurs dizaines d'hectares en moyenne, recouverts de bâches plastiques. Elles sont alimentées par des pompes qui vont chercher l'eau de bonne qualité dans les sols et les nappes phréatiques./p pFace aux pénuries d'eau en été, la solution trouvée par les agro-industriels et le gouvernement est de construire ces bassines pour pomper de l'eau en hiver et la stocker. Une minorité d'exploitations a le privilège d'être connectée à la bassine et de bénéficier de cette eau pour irriguer les cultures l'été, alors que le reste du territoire subit le manque d'eau et doit s'adapter aux restrictions préfectorales./p pOn assiste donc ainsi à une privatisation de l'eau pour le bénéfice d'une petite minorité (5-6%) des agriculteurs de la zone concernée. De plus, la construction des bassines est financée à plus de 70 % par de l'argent public, notamment par l'Agence de l'Eau, elle-même en partie financée par une taxe prélevée sur les factures des usagèr·es de l'eau./p pLes bassines servent à irriguer de grosses exploitations productivistes, tournées vers l'exportation, telles que le maïs, gourmand en eau, utilisé pour l'élevage industriel. Cette agriculture utilise par ailleurs des intrants ayant un impact sur la qualité de l'eau./p pAlors que les sécheresses s'étendent désormais sur toute l'année et sont aggravées par le changement climatique, les mégabassines incarnent la poursuite d'un système agricole destructeur, qui encourage le gaspillage des ressources (20% de l'eau des mégabassines s'évapore…)/p pDepuis de nombreuses années, Attac s'engage pour la défense du vivant et des écosystèmes, pour un partage équitable des ressources, pour une sobriété dans les usages des ressources naturelles. Il nous semble donc évident de nous retrouver dans la lutte contre les mégabassines, aux côtés des paysan·nes de la Confédération Paysanne (un de nos membres fondateurs) notamment./p pstrong5. Comment expliquez-vous les violences qui se sont produites à Sainte-Soline entre une partie des manifestants et les forces de l'ordre ? Quelle est votre lecture des faits ? Quelles précautions avaient été prises, à votre connaissance, pour assurer la sécurité des manifestants ?/strong/p pLa stratégie de la tension entretenue par la préfecture et le Ministre de l'Intérieur a été un facteur majeur de ces violences, notamment dans les semaines précédant le rassemblement. Le refus d'ouvrir un dialogue sur la gestion de l'eau et les mégabassines incite certains participant·es à se tourner vers d'autres moyens que les manifestations traditionnelles. Par ailleurs, l'usage disproportionné, injustifié et indiscriminé de la force avec du matériel et une stratégie de guerre qui ont coûté 5 millions d'euros pour défendre un cratère vide [5015 grenades utilisées en deux heures, soit environ une par seconde ; utilisation d'armes de guerre avec 89 grenades de désencerclement de type GENL, 40 dispositifs déflagrants ASSR ; des policiers armés de LBD (81 tirs) sur les quads (comme les BRAV-M sur les motos dans les villes)...3], n'ont fait qu'attiser la tension déjà palpable les jours précédents./p pClairement la défense des biens matériels a primé sur la sécurité des personnes. L'objectif était clair : empêcher l'accès à la mégabassine, quel que soit le coût humain. Le résultat est connu : 200 personnes blessées dont 40 gravement, deux personnes qui ont passé plusieurs semaines dans le coma à l'issue de la manifestation. Heureusement que cela a pu être limité grâce aux précautions prises de la part des organisateurs pour assurer une sécurité des manifestant·es et une prise en charge des personnes blessées. Alors que du côté des forces de l'ordre, le rapport de la Ligue des Droits de l'Homme montre une politique offensive et dangereuse et pointe la responsabilité de l'État pour non-assistance à personne en danger./p pstrong6. Madame Yamamoto, vous avez été contactée par le journal Le Point le 27 mars 2023 à la suite des événements de Sainte-Soline. L'article publié le 5 avril dernier comporte cette phrase : « L'association [Attac] ne fabrique pas de cocktails Molotov, bien entendu, mais elle conçoit que ses alliés du moment le fassent, partant du principe que “ les formes d'actions sont complémentaires” et qu'“il faut respecter la diversité des tactiques” mises en en œuvre par “des personnes déterminées” ». Confirmez-vous les propos qui vous ont été attribués par le journal Le Point ?/strong/p pIl s'agit là une interview, pas une note ou un rapport de l'Association, et la tournure de l'article ne restitue pas l'esprit de ce que j'ai voulu exprimer. Attac envisage la diversité des tactiques comme un principe qui a parcouru l'histoire des luttes et des conquis sociaux qui s'est réalisé par différentes méthodes revendicatives. Cela ne constitue pas un appel à la violence, et d'ailleurs le consensus d'action d'Attac est non-violent. On doit par ailleurs rappeler la légitimité de la désobéissance civile qui est une méthode de revendication politique protégée et garantie par le droit international. A ce sujet, Michel Forst (rapporteur de l'ONU sur la protection des défenseurs de l'environnement) dénonce « une dérive vis-à-vis du droit international » et « une méconnaissance des textes internationaux qui légitiment la désobéissance civile »4 de la part du gouvernement français./p h3 class="spip" id='II-Les-conditions-du-maintien-de-l-ordre'II. Les conditions du maintien de l'ordrea class='sommaire-back sommaire-back-3' href='#s-II-Les-conditions-du-maintien-de-l-ordre' title='Retour au sommaire'/a/h3 pstrong7. Selon le journal Le Parisien, des membres de votre association ont participé à un rassemblement le 30 mars 2023 à Paris afin de dénoncer des « violences policières »./strong/p pCe rassemblement faisait suite aux mobilisations à Saint-Soline. A ce moment-là, deux personnes étaient dans le coma, l'une d'entre elles a failli mourir. A cela s'ajoutaient les propos de Gérald Darmanin et d'autres responsables politiques quant aux menaces que feraient courir les manifestant·es. Tout cela justifiait pleinement ce rassemblement, au vu de ce que nous avons dit précédemment sur le traumatisme provoqué par ce qui s'est passé à Sainte-Soline./p pstronga) Pourriez-vous décrire les faits imputables aux forces de l'ordre qui pourraient relever de ce type d'agissements ? Dans quel contexte ces faits ont-ils été observés ?/strong/p pNous avons en partie répondu à cette question, en évoquant notamment l'usage de LBD et de grenades de désencerclement GLI-F4 qui ont blessé de nombreux manifestants durant ces dernières années. Par ailleurs, le recours à certaines brigades, en particulier la BRAV-M, participe à faire monter les tensions durant les manifestations, ce qui a d'ailleurs conduit des milliers de personnes à demander leur dissolution, comme cela avait le cas pour les voltigeurs après la mort de Malik Oussekine en décembre 1986.br class='autobr' / Dans la période couverte par l'enquête, nous pouvons donner quelques exemples non exhaustifs :/p ul class="spip"li 21 mars : Un policier a roulé à moto sur la jambe d'un manifestant à Paris./lili 22 mars : Un marin-pêcheur de 22 ans s'est fait casser le nez à coup de matraque à Rennes./lili 23 mars : Un syndicaliste de Sud Rail père de 3 enfants a été éborgné par une grenade de désencerclement en arrivant à Opéra lors de la manifestation parisienne. Il a perdu son œil./lili 23 mars : Une AESH mère de 2 enfants a eu le pouce droit arraché par une grenade de désencerclement à Rouen./lili 23 mars : Un homme a été amputé d'un testicule après avoir été touché par un tir de LBD-40 à Paris./li/ul pTous ces actes ne sont pas seulement dénoncés par les manifestants et les organisations militantes. Depuis plusieurs années, et encore plus dans la période très récente, la France est rappelée à l'ordre quant aux techniques de maintien de l'ordre./p pAinsi la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, a condamné l'usage excessif de la force par les forces de l'ordre françaises dans les manifestations contre la réforme des retraites : « Les actes de violence sporadiques de certains manifestants ou d'autres actes répréhensibles commis par d'autres personnes au cours d'une manifestation ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l'Etat »5. Allant dans le même sens, le 15 juin dernier, des experts de l'ONU, membres du conseil sur les droits humains ont déposé un rapport qui incrimine la France pour son usage des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les foules, munitions que seule la France utilise en Europe pour des opérations de maintien de l'ordre public. Ce rapport s'alarme du nombre de personnes blessées et de la gravité des actes de violence, ainsi que du « manque de retenue dans l'usage de la force contre des membres de la société civile qui réclament leur participation légitime aux processus de prise de décision concernant leur avenir, l'accès aux ressources naturelles, la protection des droits de l'Homme, la dignité et l'égalité serait non seulement antidémocratique, mais aussi profondément inquiétant pour la protection de l'État de droit »./p pComme cela avait été fait en 2019, ce rapport appelle le gouvernement français à entreprendre une révision complète des stratégies et pratiques de maintien de l'ordre./p pstrongb) Pourriez-vous préciser les moyens offensifs et défensifs employées par les forces de l'ordre ? Pourriez-vous préciser les circonstances dans lesquelles ces moyens ont été employés ? Qu'est-ce qui, selon vous, constitue un usage abusif de la force ?/strong/p pOn ne peut pas préciser TOUS les moyens offensifs, mais au-delà des grenades de désencerclement, des LBD, on pourrait aussi évoquer les arrestations arbitraires : la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté dénonce dans un rapport de mai 2023, des gardes à vue « dépourvues de base légale » et s'inquiète d'une « banalisation de l'enfermement » à titre préventif et l'« instrumentalisation » de la garde à vue à des fins de maintien de l'ordre. Le 16 mars, sur 292 gardes à vues prononcées à Paris suite aux manifestations seules 9 ont donné lieu à un déferrement. Soit 283 gardes à vues levées sans poursuites, classées sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d'infractions7, mais donc 283 inscriptions au fichier du Traitement d'antécédents judiciaires (TAJj) sans aucun fondement./p p On pourrait aussi évoquer les effets des gaz lacrymogènes utilisés de nombreuses fois lors de l'arrivée des cortèges, y compris en présence de très jeunes enfants. Rappelons qu'en 2020, l'Association française de Toxicologie-Chimie a publié un rapport intitulé Le Gaz lacrymogène CS, effets toxiques à plus ou moins long terme8 qui dénonce des « effets néfastes évidents à plus ou moins long terme sur la santé et bien connus officiellement pour les militaires et les forces de police ». Les conséquences sur le long terme des gaz lacrymogènes sont très peu étudiées en France alors qu'elles sont abondamment documentées à l'étranger. En 2017, une revue de 31 études a montré que 1,3% des personnes exposées aux gaz lacrymogènes souffraient de dommages permanents. Et certaines personnes sont plus vulnérables aux effets de ces gaz, comme les enfants, les personnes âgées, les personnes asthmatiques ainsi que les femmes enceintes. Autant de profils présents dans les cortèges des manifestations contre la réforme des retraites./p pstrong8. D'après vos observations, quel jugement porter sur le schéma national de maintien de l'ordre ?/strong/p pstronga) Quel a pu être l'impact de sa mise en œuvre dans le déroulement des manifestations et des rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 2 mai 2023 ? Dans quelle mesure a-t-il pu contribuer à la prévention ou à l'éclatement des violences ?/strong/p pstrongb) Les évolutions introduites dans le schéma national du maintien de l'ordre permettent-elles de favoriser une mise à distance entre les forces de l'ordre et la foule ?/strong/p pSelon l'Observatoire parisien des libertés publiques, la nouvelle version du schéma national de maintien de l'ordre de 2021 innove de plusieurs façons. Il restreint les possibilités de documenter les pratiques de maintien de l'ordre puisqu'il introduit la notion de la notion de « journalistes reconnu·es par le ministère de l'intérieur », qui sont les seul·es concerné·es par droit de circuler librement, de se maintenir après l'attroupement et de porter des équipements de protection. Par ailleurs, la qualité d'observateur·ice est totalement absente du nouveau schéma, en contradiction manifeste avec l'arrêt du Conseil d'État du 10 juin 2021, qui rappelait pourtant la possibilité pour les observateur·ices de rester après les ordres de dispersion./p pEnsuite, il élargit les possibilités de recours aux nasses pendant les manifestations. Alors que le Conseil d'État avait censuré les dispositions du premier Schéma, qui n'encadraient pas suffisamment les cas dans lesquels cette technique de maintien de l'ordre pouvait être mise en œuvre, le SNMO prévoit désormais l'encerclement « pour prévenir ou faire cesser des violences graves et imminentes contre les personnes et les biens ». Ce critère est suffisamment large et imprécis pour permettre l'encerclement préventif de toute manifestation. On notera que le SNMO de 2020 prévoyait uniquement de recourir à l'encerclement aux fins de contrôle ou d'interpellation des personnes, ou de prévention d'une poursuite des troubles à l'ordre public : les finalités sont donc amplement élargies par rapport à des dispositions annulées pour leur imprécision./p pEnfin, Le SNMO reste inchangé sur divers points problématiques :/p ul class="spip"li Interpellations des manifestant·es au sein du cortège, ce qui entraine des tensions et criminalise les manifestant·es./lili Possible recours à des drones./lili Utilisation d'armes classées « armes de guerre », malgré les nombreuses blessures occasionnées par ces armes et le constat répété d'un usage disproportionné./li/ul pEn tout état de cause, le schéma national de maintien de l'ordre ne contribue pas à la mise à distance des forces de l'ordre et des manifestant·es, et les pratiques montrent que depuis quelques années, les pratiques vont de plus en plus dans le sens d'un contact et d'un encadrement des manifestations très rapproché des manifestant·es. Le SNMO échoue donc à prévenir les violences à l'encontre des manifestant·es./p pstrong9. Le droit du maintien de l'ordre a connu plusieurs évolutions récentes (loi du 10 avril 2019 visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors de manifestations, actualisation du schéma national du maintien de l'ordre en 2021, décret du 19 avril 2023 sur l'utilisation des drones). Quel bilan faites-vous de ces nouveaux textes ? Ont-ils modifié vos modalités d'action ?/strong/p pCe sont des lois sécuritaires qui restreignent les libertés publiques, notamment les libertés d'expression et de manifestation, et qui compromettent la capacité de l'opposition politique de jouer son rôle. Rappelons que la présence et la reconnaissance de l'opposition politique sont garanties par la Constitution qui lui reconnait un rôle indispensable au bon fonctionnement d'un régime démocratique car elle permet la représentation de l'ensemble du corps social, de maintenir un contre-pouvoir et de proposer une alternative politique. Or, ces lois créent un climat de suspicion, de stigmatisation et d'intimidation des mouvements sociaux, et l'application de ces mesures dans ce climat favorise une répression indiscriminée et disproportionnée qui a pour conséquence d'entraver l'action de l'opposition politique./p pL'impact de ces lois a des effets concrets sur les formes prises par les mobilisations : la question de la sécurité des militant·es et sympathisant·es prend d'autant plus de place dans nos activités et induit une augmentation des dépenses (matériel de protection, frais d'avocat, amendes...) ; cela provoque bien souvent du découragement ou un renoncement de mener des actions ou de participer à des manifestations, par peur des violences9. Cela conduit donc à entraver nos actions, directement (possibilités d'arrestations arbitraires, menaces d'arrestations arbitraires…) et à long terme (multiplication des procès, frais de justice…)/p pPour autant, cela n'a pas modifié nos modalités d'action, mais nous les effectuons dans un contexte qui n'est pas le même qu'il y a quelques années, et qui peut être anxiogène./p pstrong10. Un rassemblement devient un attroupement, au sens du code pénal, lorsqu'il est susceptible de troubler l'ordre public. Selon vous, la distinction entre ces deux notions est-elle comprise par les manifestants ? Conviendrait-il de la réformer ?/strong/p pIl serait malvenu de prétendre nous exprimer au nom de l'ensemble des manifestant·es (ou d'un·e manifestant·e moyen·ne si ce profil existe et a un quelconque sens sociologique). Nous ne sommes donc pas en capacité de répondre à cette question. Notons cependant que la notion de « troubles à l'ordre public » est utilisée de manière variable et extensive, ouvrant la porte à l'arbitraire10./p pstrong11. Le dispositif des sommations vous semble-t-il suffisamment compréhensible pour les manifestants ? Quelles évolutions estimez-vous possibles sur le terrain ? Plus précisément, la mise en place de panneaux de signalisation et de hauts parleurs vous semblent-ils adaptés ?/strong/p pEncore une fois, l'objet social d'Attac n'est pas de produire une expertise sur les techniques de gestion des foules protestataires et encore moins des recommandations à ce sujet./p pIl nous semble cependant que cette question passe à côté du problème, qui n'est pas celui d'une mauvaise compréhension par les manifestant·es des dispositifs de sommation, mais celui d'un usage disproportionné de la force et de la multiplication des interdictions de manifester, et de la nécessité d'une refonte profonde de la doctrine du maintien de l'ordre./p pLes outils utilisés par les forces de l'ordre allemandes (haut-parleurs ou écrans LED géants pour informer la foule), notamment lors des dispersions des manifestations, se sont accompagnés d'une remise en question du schéma du maintien de l'ordre en misant sur une politique de désescalade des pratiques violentes, alors qu'en France on assiste à un processus de judiciarisation du maintien de l'ordre qui aggrave les tensions./p pstrong12. À la lumière des manifestations auxquelles votre association a participé, que pensez-vous des interpellations effectuées par les forces de l'ordre au sein ou en marge des cortèges, et, de façon plus générale, du traitement judiciaire des personnes interpellées ?/strong/p pPlusieurs de nos adhérent·es ont subi des violences et des arrestations arbitraires. Nous sommes donc particulièrement attentif·ves aux analyses sur le sujet, qui nous permettent d'affirmer que les interpellations sont en majorité indiscriminées, disproportionnées et violentes, comme nous l'avons expliqué plus haut./p pstrong13. Quelles mesures vous semblent nécessaires pour améliorer les conditions du déroulement des manifestations au vu de l'expérience des manifestations et rassemblements intervenus du 16 mars au 3 mai 2023 ?/strong/p pEncore une fois ce n'est pas notre objet social, nous ne sommes en mesure de faire des recommandations, mais il est certain qu'une volonté de désescalade des violences policières est souhaitable, ce qui nécessite un changement de doctrine fondamental de la part des gouvernements mais aussi de nourrir une autre culture au sein de l'institution policière. Au vu des plus récentes enquêtes sur le sujet, on en est très loin./p iframe width="740" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/_caKYDxbSGw?si=yEEvU6tRaAqPa7Zo" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen/iframe/div
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Solidarité avec le peuple haïtien : non à une intervention étrangère, oui à l'autodétermination haïtienne

ATTAC - lun, 2023-10-09 12:17
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH79/arton8907-c9071.png?1696846663' width='150' height='79' / div class='rss_chapo'pNous, organisations françaises, la Confédération paysanne, le Cadtm France, Attac France, l'Union syndicale Solidaires et France Amérique Latine, affirmons notre solidarité avec le peuple haïtien. Nous nous joignons aux demandes des mouvements sociaux haïtiens pour l'autodétermination haïtienne. Nous nous opposons au déploiement de la « mission multinationale de soutien à la sécurité » que le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé le 2 octobre. Nous demandons au gouvernement français de cesser sa participation au « core group » et de respecter la volonté du peuple haïtien. Nous soutenons les propositions portées par les organisations sociales haïtiennes pour le processus de transition. Nous soutenons leur demande pour que la France paie des réparations au titre de l'esclavage et de la dette illégitime imposées par le gouvernement et des entreprises françaises au peuple haïtien pour sa liberté./p/div div class='rss_texte'pHaïti est plongé depuis des années dans une situation terrible, une descente dans la violence qui ne semble pas avoir de fin. Et pourtant, l'histoire et le présent de Haïti suscitent notre admiration et notre reconnaissance. Malgré les difficultés, la force et la dignité de la population haïtienne continuent d'alimenter notre espoir./p pÀ l'origine du mouvement actuel, il y a le mouvement social à large assise qui demande depuis 2018 que le gouvernement haïtien enquête sur les fonds prêtés par le Venezuela, connus sous le nom de Petrocaribe. L'élite liée au parti PHTK – qui était au pouvoir et qui a de puissants liens financiers et capitalistes étrangers – s'est alors opposée farouchement à toute rupture du statut quo. Plutôt que de perdre la main, ils ont choisi de financer une campagne de violence des gangs dans les quartiers populaires de Port-au-Prince pour mater le mouvement social qui y était très puissant. strongDepuis le massacre de La Saline en 2018, au cours duquel plus de 70 civil·es ont été tué·es et violé·es par des bandes armées, la violence s'est intensifiée et les gangs contrôlent désormais des parties importantes du territoire haïtien/strong, en particulier à Port-au-Prince et en Artibonite, tuant, kidnappant et violant en toute impunité./p pDepuis l'a href="https://www.liberation.fr/international/amerique/un-premier-condamne-pour-lassassinat-en-2021-du-president-dhaiti-20230604_AWVPDC5RUZDINE5HDQRRS5KCKE/?redirected=1redirected=1" class='spip_out' rel='external'assassinat du président Jovenel Moise en juillet 2021/a, strongHaïti est gouverné de fait par le core group/strong, un groupe composé notamment des ambassadeur·es des États-Unis, du Canada, de France, d'Allemagne, du Brésil, d'Espagne, de l'Union Européenne ainsi que du Représentant spécial de l'Organisation des États Américains et de son homologue de l'ONU. Ce sont eux qui ont nommé Ariel Henry comme nouveau premier ministre d'Haïti. strongLe parlement n'existe plus./strong Une grande partie de la population haïtienne ne voit pas de légitimité démocratique dans le gouvernement imposé par le core group ; et le processus électoral est bloqué./p pAriel Henry et le core group ont appelé à une mission policière extérieure pour rétablir l'ordre face aux gangs qu'ils ont armé. Le 2 octobre et malgré la réticence de nombreux gouvernements, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé l'envoi en Haïti d'une a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2014757/haiti-mission-securite-onu-kenya" class='spip_out' rel='external'« mission multinationale de soutien à la sécurité » (MSS) pour au moins un an/a. Cependant, les mouvements sociaux haïtiens rejettent formellement cette option. Haïti a l'expérience de plus de dix interventions extérieures depuis 20 ans et celles-ci, loin d'apporter une solution et un mieux-vivre pour la population, ont fait augmenter l'insécurité, la violence et la pauvreté. De plus, il est strongparticulièrement dangereux que la MSS soit menée et composée par plus de mille policiers et soldats kényans/strong, car la police kényane est connue pour des violations massives des droits humains, à la fois au Kenya et en Somalie./p pstrongIl est temps pour la France de réfléchir à sa propre responsabilité dans la difficulté au long cours que connaît Haïti et d'envisager des réparations à la hauteur des sévices perpétrés./strong En 1825, la France a imposé une lourde dette en contrepartie de la reconnaissance de l'indépendance d'Haïti, pour indemniser les anciens colons et esclavagistes français de Saint-Domingue. Cette dette odieuse a pesé sur Haïti jusqu'au milieu du 20e siècle, ruinant un pays fabuleusement riche, obligeant à couper les arbres pour exporter le bois, perpétuant un modèle de plantations agricoles destinées au marché européen plutôt que de privilégier la production pour répondre aux besoins des Haïtien·nes. La France doit des réparations à Haïti, pour la traite d'esclaves, pour l'esclavage même, pour les tortures infligées aux populations des siècles durant et pour cette dette odieuse qui fut le prix de la liberté des Haïtien·nes./p pDe même,strong il est temps pour les États-Unis d'arrêter d'envoyer des armes vers Haïti/strong, d'y installer des zones franches et d'exploiter les ressources haïtiennes./p pstrongHaïti n'a pas besoin d'une nouvelle occupation extérieure./strong/p pLes Haïtien·nes veulent qu'enfin leur liberté et leur autodétermination soient reconnues et respectées par les autres pays. Dès le 30 août 2021, quelques semaines après l'assassinat de Jovenel Moise, les organisations sociales du pays se sont réunies pour s'accorder sur une feuille de route pour sortir le pays de la crise et assurer une transition démocratique, aussi connue sous le nom de a href="https://akomontana.ht/" class='spip_out' rel='external'« l'accord de Montana »/a. Une solution haïtienne existe !/p pstrongNous, organisations françaises, appelons le gouvernement français à cesser de participer au core group, à la mission multinationale de soutien à la sécurité et reconnaissons la dette que la France a envers le peuple haïtien. Cette dette ne nous autorise à rien, et surtout pas à continuer les ingérences. Elle nous oblige à nous tenir au côté du peuple haïtien et de ses demandes légitimes./strong/p pstrongSignataires :/strong/p ul class="spip"li Confédération paysanne/lili Cadtm France/lili Attac France/lili France Amérique Latine/lili Union syndicale Solidaires/li/ulfigure class='spip_document_18024 spip_documents spip_documents_center media media_image media_image_png'img src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L500xH184/capture_d_e_cran_2023-10-09_a_12.00_56-58035.png?1696846663' height='184' width='500' alt='PNG - 209.7 ko' //figure/div
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La créativité au cœur de l'action d'Attac

ATTAC - dim, 2023-10-08 12:00
div class='rss_chapo'pL'engagement citoyen est un des fondements des activités d'Attac, et il peut prendre des formes très variées : lecture, réunions, débats, actions, éducation populaire, manifestations… mais il est une dimension spécifique à l'association depuis sa naissance : la créativité. Proclamer qu' « un autre monde est possible » nécessite d'inventer cet autre monde, et aussi d'inventer des formes de luttes pertinentes, originales, et marquantes./p/div div class='rss_texte'pstrongQui fauche une chaise dénonce l'évasion fiscale/strong/p pEn 2015, à la suite d'une première action réalisée par Bizi ! dans une agence HSBC de Bayonne, Attac décide de développer avec le « collectif des faucheurs de chaises », une forme très originale et parlante d'action de désobéissance civile. Le collectif appelle à la réquisition de 196 chaises (autant que de parties réunies à la COP 21) dans les agences bancaires de la BNP ou d'HSBC, réputées pour organiser une facilitation de l'évasion fiscale. Cette forme originale d'action, dont l'objectif est de dénoncer la présence de ces banques dans les paradis fiscaux, fait parler d'elle, et un « Sommet des 196 chaises » est organisé, pour dénoncer l'évasion fiscale et faire le lien avec le manque de financement de la transition écologique et sociale. L'image de militant·es sortant des agences en emportant une chaise est forte ; elle interroge et pousse les médias à faire monter le sujet dans le débat public./p pstrongL'Empire contre Attac/strong/p pEn 2017, notre association développe une campagne importante visant Apple, à l'occasion de la sortie de l'Iphone X. La multinationale est visée pour ses pratiques d'optimisation fiscale, qualifiées par un rapport d'Attac de « Hold-Up mondial ». Pour donner une forme percutante à cette campagne, l'imagerie de la saga des films Star Wars est convoquée, et la firme californienne dirigée par Tim Cook est comparée à l'Empire dirigé par le sombre empereur Palpatine. À l'occasion de l'occupation de l'Apple Store Opéra, les activistes d'Attac jouent une parodie d'un célèbre jeu télévisé : « Qui veut évader des millions ? ». Quelques mois plus tard, un autre Apple Store est transformé en hôpital, brancards, perfusions et blouses blanches à l'appui, pendant toute une journée. L'objectif : mettre en lumière la balance entre le manque de financement de l'Hôpital public, et le non-paiement de ses impôts par Apple. La firme californienne décide alors d'assigner Attac en justice en nous interdisant de pénétrer dans ses magasins. Les militant·es organisent le 12 février 2018 devant le TGI où l'audience a lieu, un rassemblement de soutien festif. Ce sera un grand rendez-vous pour le mouvement social, auquel toutes les forces de gauche ont participé. Apple sera finalement débouté, et le tribunal considérera que nos actions s'inscrivaient dans une campagne d'intérêt général. Une victoire de premier plan !/p pstrongCorbeaux et squelettes/strong/p pÀ l'automne 2019, la compagnie étatsunienne The Bread and Puppet Theatre est venue former une vingtaine de militant-es d'Attac à ses techniques de fabrication de marionnettes géantes et d'animation de parade militante. Des militant·es de différents comités locaux se sont réunis pendant deux jours pour apprendre à fabriquer des corbeaux, des squelettes, et à danser avec des balais, à l'occasion d'une grande « marche climat ». Cette forme de parade et l'usage de ces marionnettes s'est ensuite diffusée dans toute l'association, et les corbeaux, très médiatisés, ont incarné successivement des multinationales ou des membres du gouvernement. On les a encore vu nombreux dans les manifestations contre la réforme des retraites l'an dernier./p pstrongLes Rosies d'Attac/strong/p pDevenues un des symboles de la contestation contre la réforme des retraites, les Rosies ont conquis la France entière. Femmes et travailleuses, en bleu de travail, elles dénoncent la double peine des femmes moins bien payées et désavantagées par la réforme. Au départ quelques activistes d'Attac décident en 2019 de contrer la communication du gouvernement présentant les femmes comme « grandes gagnantes » de la réforme. Déguisées en « Rosie la riveteuse » (symbole de la mobilisation des femmes étatsuniennes lors de la seconde guerre mondiale reprise depuis par le mouvement féministe), elles enregistrent et diffusent un clip : une parodie de la chanson « À cause des garçons », transformée en « À cause de Macron ». Elles font ensuite leur apparition dans les cortèges, en dansant et chantant, mais aussi en prenant la parole. Depuis, cette forme de cortège dansé s'est répandue comme une traînée de poudre, tandis que de nouvelles parodies de chansons sont régulièrement proposés. On voit aujourd'hui la forme dansée être reprise par d'autres luttes ou d'autres associations./p pLa créativité est ancrée dans les formes de lutte que propose Attac. Marque particulière de notre association, et de son groupe Action, elle permet de visibiliser nos analyses et propositions à travers une forme d'ingéniosité décalée, l'humour, la joie, et la danse : tout pour espérer un futur désirable !/p pstrongJean-François Guillon/strong/p/div
Catégories: Action et vie

« Le combat altermondialiste est plus que jamais d'actualité »

ATTAC - ven, 2023-10-06 15:30
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH79/arton8897-b9c31.png?1696604676' width='150' height='79' / div class='rss_chapo'pEntretien avec Susan George, écrivaine, présidente d'honneur d'Attac Francespan class="spip_note_ref" [a href='#nb1' class='spip_note' rel='appendix' title='Susan George a publié de nombreux livres dont Comment meurt l'autre moitié du (...)' id='nh1'1/a]/span./p/div div class='rss_texte'pstrongComment Attac a-t-elle été fondée ?/strong/p pEn décembre 1997, Ignacio Ramonet écrit un éditorial dans Le Monde diplomatique qui appelait à « désarmer les marchés financiers ». Une grave crise financière secouait l'Asie. Cet appel a eu un retentissement important et a conduit à la fondation d'Attac. Bernard Cassen m'a alors proposé de faire partie des fondateurs de l'association. Lors de la première réunion, des personnes de tous horizons étaient réunies autour de la table, issues de syndicats, d'associations, de journaux de gauche…/p pstrongQuel rôle a joué Attac ?/strong/p pDe nombreuses forces se mobilisaient déjà contre les ravages de la mondialisation néolibérale. Attac a permis de rassembler ces forces sous une seule bannière. Le principe était de mettre en avant, dans le débat public, des propositions alternatives mais pragmatiques, appuyées par une expertise pointue et une maîtrise des dossiers. Ce fut le cas de la taxe sur les transactions financières, sur laquelle Attac s'est concentrée initialement. Il s'agissait également de faire un travail sur les mots, de produire nos propres mots, des mots qui puissent frapper les imaginaires, comme c'est le cas du terme « altermondialisme » qui a eu un retentissement important./p pstrongL'altermondialisme, c'est toujours un terme d'actualité ?/strong/p pJe le crois. A l'origine du mouvement altermondialiste, il y a cette volonté d'organiser la résistance, à une échelle mondiale, contre le pouvoir des multinationales qui s'organisent pour faire la loi et imposer leur loi aux Etats. La situation politique et géopolitique a bien évolué. La montée en puissance du libertarianisme est responsable du Brexit, de Trump et de courants politiques néfastes dans bien des pays d'Europe. Mais les multinationales s'accommodent tout à fait de cette nouvelle donne. Le combat altermondialiste est donc plus que jamais d'actualité même si pour ma part, j'ai souhaité passer le relai il y a quelques années./p pstrongY a-t-il une victoire qui t'a particulièrement marqué ?/strong/p pJe pense à une mobilisation qui précède de peu la fondation d'Attac. En 1997, nous avions, avec l'Observatoire de la mondialisation, réussi à nous procurer le texte de l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI). Cet accord, négocié sous la supervision du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), devait permettre aux multinationales de poursuivre les gouvernements devant des tribunaux d'arbitrage privés. Ce texte représentait une menace considérable sur les politiques de santé publique, d'environnement, d'éducation ou de développement./p pAppuyée par une analyse fouillée des textes, une mobilisation citoyenne d'ampleur nationale et internationale a vu le jour, à laquelle ont participé des associations, des élus, des syndicats, le monde du cinéma… Les négociations de l'AMI s'étaient faites en secret et nous avions alors pour slogan « Dracula n'aime pas la lumière », un slogan inventé par Lori Wallach de l'ONG nord-américaine Public Citizen. La France s'est finalement retirée des négociations et le projet a été abandonné. Cette mobilisation a préfiguré l'arc de forces qui a contribué à la fondation d'Attac./p pstrongEt par la suite ?/strong/p pIl y a d'autres mobilisations victorieuses qui ont suivi, comme celle contre l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) et celle contre le Traité constitutionnel européen (TCE) de 2005. Une campagne extraordinaire au terme de laquelle je me souviens que nous avions réuni 5 000 personnes au Palais des congrès de Toulouse et 5 000 de plus qui étaient restées à l'extérieur ! Mais nos adversaires sont tenaces. On l'a vu avec TCE ou les nouveaux accords d'investissement, des dispositions sorties par la porte risquent toujours de revenir par la fenêtre. La lutte est toujours à poursuivre et à réinventer./p pstrongQuel regard portes-tu sur l'évolution d'Attac ?/strong/p pDe nombreux jeunes se mobilisent Attac, ce qui me réjouit. Les actions spectaculaires menées contre des multinationales comme BNP, Apple ou Total sont très efficaces. Je le dis depuis longtemps, on peut faire beaucoup sans être très nombreux. C'est aussi important de mettre du fun dans l'action politique, malgré tout le sérieux des enjeux. Et les enjeux sont considérables ! Il faut remettre l'environnement et le climat au sommet des préoccupations et remettre la finance à sa place, comme un outil au service de l'économie et des besoins humains. Attac doit jouer tout son rôle dans ce combat./p pstrongPropos recueillis par Frédéric Lemaire/strong/p/div hr / div class='rss_notes'div id='nb1' pspan class="spip_note_ref"[a href='#nh1' class='spip_note' title='Notes 1' rev='appendix'1/a] /spanSusan George a publié de nombreux livres dont Comment meurt l'autre moitié du monde (Robert Laffon, 1978), Le Rapport Lugano (Fayard, 2000), Un Autre Monde est possible si… (Fayard, 2004), Nous, peuples d'Europe (Fayard, 2005), La pensée enchaînée (Fayard, 2007), Leurs crises, nos solutions (Albin Michel, 2010), Les Usurpateurs (Le Seuil, 2014)./p /div/div
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Opération Wuambushu : entre cynisme et violence coloniale

ATTAC - ven, 2023-10-06 12:00
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH96/arton8881-28ba5.jpg?1696587169' width='150' height='96' / div class='rss_chapo'pA Mayotte, l'opération « Wuambushu » lancée par le ministère de l'Intérieur affiche un triple objectif : détruire les bidonvilles, lutter contre la délinquance, expulser les personnes en situation irrégulière. Elle illustre la formule « étranger = pauvre = délinquant », appliquée cette fois à un territoire très lointain de la France, dont les réalités sont peu connues./p piCe texte est tiré du dernier numéro de notre trimestriel, iLignes d'Attac/i, disponible en a href='https://france.attac.org/agir-avec-attac/adherer' class='spip_in'adhérant/a ou en a href='https://france.attac.org/nos-publications/lignes-d-attac/article/abonnez-vous-au-journal-lignes-d' class='spip_in's'abonnant/a./i/p/div div class='rss_texte'pPar cette opération, l'exécutif souhaite mettre en scène et médiatiser une « reprise en main » (la traduction de Wuambushu en mahorais) sur des thèmes sécuritaires qui lui permettent de courtiser l'électorat de droite et d'extrême-droite en France. Mais la réalité à Mayotte est évidemment infiniment plus complexe et ne peut être appréhendée qu'au regard de l'histoire coloniale qui lie l'archipel des Comores à la France./p h3 class="spip"Un détour par l'histoire/h3 pHabité d'abord par des peuples bantous swahili, sakalaves malgaches et des communautés perses, l'archipel des Comores mêle tradition musulmane et coutumes africaines. A la chute de Constantinople, le commerce orient-occident est redirigé vers le canal du Mozambique et les sultanats locaux, qui pratiquent et s'enrichissent de l'esclavage, prospèrent en se partageant l'autorité sur l'archipel./p pLes Britanniques, les Français et les Portugais s'installent progressivement dans la région devenue stratégique. C'est dans la décennie 1830 que l'histoire de Mayotte se scelle. Vaincu à Madagascar, le roi sakalave de Boina, Tsi Levalou, se réfugie sur l'île où il accède ensuite au pouvoir. Menacé par les sultanats de Mohéli et d'Anjouan et isolé par rapport à Madagascar, le sultan se tourne alors vers la France et, en 1841 vend sa souveraineté sur l'île pour des profits personnels. Le régime français rattache Mayotte à sa colonie de Madagascar jusqu'en 1946. Dans ce laps de temps, les autres îles comoriennes ont rejoint « l'empire colonial »./p pA l'issue du référendum de 1974 (réitéré en 1976) qui entérine l'indépendance des Comores, la France se maintient à Mayotte au prétexte que les Mahorais ont voté contre l'indépendance. Cette lecture du référendum île par île est condamnée par des résolutions des Nations-Unies. Mayotte accède au statut provisoire de « Collectivité territoriale » avec un conseil général placé sous la tutelle du préfet jusqu'au début des années 2000. Les élu⸱es mahorais⸱es militent pour une départementalisation aux côtés de l'État français, pour qui cette opération est stratégique et indispensable pour assoir sa position sur l'île./p pDès les années 80, la « menace comorienne » est brandie pour accélérer ce processus. Avant que Mayotte ne devienne un département d'Outre-Mer en 2011, un visa obligatoire est instauré en janvier 1995, marquant la fin de la libre circulation des personnes dans l'archipel et le début d'une militarisation accrue sur l'île. En 2022, le Conseil constitutionnel valide le régime dérogatoire qui permet aux policiers d'effectuer des contrôles d'identité sans préavis sur toute l'île./p pDans un archipel divisé par une frontière créée par la France, qui est étranger et qui ne l'est pas ? Sur cette île, que l'État a voulu à tout prix garder dans son giron sans pour autant y accorder les mêmes droits à ses habitant⸱e⸱s qu'aux Français.es en métropole, ni fournir le même niveau de service public, est-ce par la « sécurisation » que l'on résoudra la grande pauvreté dans laquelle vit 80 % de la population ? Quand les écarts de richesse se creusent au sein d'une société, entre la population colonisée et une petite minorité qui détient le pouvoir et l'économie locale, doit-on s'étonner que cela engendre de la rébellion, de la violence ?/p pLe 24 mai dernier, l'opération Wuambushu reprenait avec la démolition du quartier Talus 2 et de ses 162 maisons en tôle. Seule la moitié des habitant⸱es concerné⸱es sera relogée, pour une durée de 3 à 6 mois uniquement. L'État lutte donc contre l'insalubrité en jetant des personnes à la rue, sans solution de logement pérenne. Au deuxième jour de la démolition de Talus 2, Wuambushu avait fait son premier mort : un salarié dans le bâtiment, habitant du quartier et mobilisé pour l'opération dans le cadre de son travail, victime d'un AVC alors qu'il devait détruire sa propre maison./p pLe comble du cynisme et de la violence coloniale, c'est donc quand ce sont les personnes colonisées elles-mêmes qui sont embauchées pour détruire leurs habitations. Car l'État a envoyé à Mayotte des policiers et gendarmes en renfort, mais il faut bien des bras sur place pour terminer les sales besognes./p pstrongMarie Bazin (Survie) et Marie Beyer/strong/p pL'intégralité de cet éditorial a été posté dans le magazine Billets d'Afrique n°328 publié par l'association Survie. a href="https://survie.org/billets-d-afrique/" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'https://survie.org/billets-d-afrique//a/p/div
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Inflation par les salaires ou par les profits ?

ATTAC - jeu, 2023-10-05 17:54
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH81/arton8898-b5bc8.jpg?1696539763' width='150' height='81' / div class='rss_chapo'pDepuis 2021, la reprise de l'inflation touche l'économie mondiale dans son ensemble. Les augmentations successives des taux d'intérêt par les banques centrales n'ont pas réussi à la contenir entièrement. Le plus souvent, il est dit que ce sont les salaires qui provoquent l'inflation. Et si c'étaient les profits des grandes entreprises qui en étaient la principale cause, comme l'indiquent même certains travaux de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) ?/p/div div class='rss_texte'pL'affaiblissement des gains de productivité du travail depuis plusieurs décennies a affecté les marges des entreprises, dans les pays dits développés ou émergents. Face à cette situation, les entreprises peuvent faire le choix d'augmenter leurs prix pour augmenter leurs taux de marge. Elles le font quand elles sont sûres de ne pas perdre des parts de marché et que leurs concurrentes font de même./p pC'est exactement ce qui s'est produit courant 2021 : les firmes, au sein de certains secteurs comme l'alimentation, l'énergie, etc., ont réussi à s'entendre implicitement entre elles sur une augmentation de leurs prix. Cela s'est fait aux dépens des salaires réels qui ont baissé dans la valeur ajoutée brute des entreprises. Cette baisse remonte aux années 1980 et au tournant néolibéral : aujourd'hui la part des salaires est inférieure de 4 à 5 points de pourcentage par rapport à son niveau de la période pré-néolibérale alors que les profits des sociétés du CAC40 affichent des profits records1. La crise sanitaire, économique, sociale et écologique a augmenté la dégradation de la condition salariale et les remises en cause des droits des travailleurs (retraite, protection sociale, services publics)./p pDans une situation où la croissance est très faible et l'inflation forte, les hausses successives des taux des banques centrales ne résoudront pas le problème. Les superprofits des entreprises sont en priorité transformés en dividendes et rachats de leurs propres actions pour satisfaire les actionnaires plutôt qu'en investissements. Il est grand temps de mettre les politiques publiques au service de la bifurcation écologique, d'augmenter le pouvoir d'achat des salaires et des retraites faibles, de les indexer sur l'inflation, et de revaloriser les métiers et d'augmenter les salaires dans les secteurs à prédominance féminine pour promouvoir l'égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes./p pstrongEsther Jeffers/strong/p/div hr / div div class='rss_ps'pCrédit photo : George Pagan (a href="https://unsplash.com/fr/photos/auKHIMPD7_o" class='spip_out' rel='external'licence Unsplash/a)/p/div
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[Programme] Affaire Geneviève Legay : le 13 octobre, faisons le procès des violences policières.

ATTAC - jeu, 2023-10-05 16:50
img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='https://france.attac.org/local/cache-vignettes/L150xH79/arton8905-205bf.jpg?1696583017' width='150' height='79' / div class='rss_chapo'pVendredi 13 octobre aura lieu le procès du commissaire Rabah Souchi, qui avait ordonné la charge policière ayant gravement blessé Geneviève Legay, le 23 mars 2019 à Nice, lors d'une manifestation de Gilets Jaunes. Grâce au travail des avocat·es de Geneviève et de la presse, mais aussi grâce à la mobilisation d'Attac, nous avons notamment obtenu le dépaysement de l'affaire à Lyon, la mutation-sanction du procureur de Nice, et, enfin, ce procès. Ce sera un procès historique, car c'est la première fois depuis 70 ans qu'un donneur d'ordre devra rendre des comptes devant la justice./p/div div class='rss_texte'pEn parallèle du procès, Attac organise un événement militant à la bourse du travail de Lyon (205 Place Guichard, Lyon 3e) le 13 octobre (de 9h30 à 19h30), avec pour mot d'ordre « Justice pour Geneviève Legay ! Justice pour toutes les victimes de violences policières ! ». Cette mobilisation vise à :/p ul class="spip"li Montrer pourquoi l'affaire Geneviève Legay est un scandale d'État ;/lili Faire le procès des violences policières, pour toutes les victimes n'ayant pas accès à un procès ;/lili Expliquer nos revendications pour en finir avec les violences policières et ainsi poursuivre la mobilisation du 23 septembre ;/lili Permettre de suivre le procès, avec des témoignages de personnes présentes au tribunal./li/ulh3 class="spip"Le programme de la journée/h3h4 class="spip"9H30-11H30/h4 pstrongL'AFFAIRE GENEVIÈVE LEGAY, UN SCANDALE D'ETAT/strong/p ul class="spip"li Vidéo d'accueil par Geneviève Legay/lili Raphaël Pradeau - Attac/lili Alexander Samuel - Témoin de la scène/lili Pascale Pascariello - Médiapart, en vidéo/li/ul pstrongMANIFESTATION INTERSYNDICALE [PAUSE]/strong/p h4 class="spip"14H00-16H30/h4 pstrongPROCÈS DES VIOLENCES POLICIÈRES/strong/p ul class="spip"li Philippe Poutou - Nouveau Parti Anticapitaliste/lili Mutilé·e·s pour l'Exemple/lili Fatou Dieng - réseau vérité et justice pour Lamine Dieng/lili Naguib Allam - Association des Familles de Victimes de Crimes Sécuritaires/lili Association France des Banlieues/lili Un blessé lors du mouvement contre la réforme des retraites/lili Un street medic/lili Les Soulèvements de la Terre 69/lili Issam El Khalfaoui - père de victime/lili Flagrant déni/li/ulh4 class="spip"16H50-18H30/h4 pstrongNOS REVENDICATIONS POUR EN FINIR AVEC LES VIOLENCES POLICIÈRES/strong/p ul class="spip"li Youlie Yamamoto - Attac/lili Patrick Canin - LDH,/lili Mathilde Panot - France Insoumise/lili Margot Savin - Europe Écologie Les Verts/lili Elie Lambert - Solidaires/lili Ensemble !/lili CGT/lili FSU/li/ulh4 class="spip"18H30-19H30 | CONCERT DE HK/h4figure class='spip_document_18022 spip_documents spip_documents_center media_pdfjs media_application media_application_pdf' !--[if !IE]!--iframe src="spip.php?page=pdfjsid_document=18022" width="100%" height="850" style="border: none;" allowfullscreen/iframe!--![endif]-- !--[if IE]iframe src="IMG/pdf/programme_gl_13_oct-2.pdf" width="100%" height="850" style="border: none;" allowfullscreen/iframe![endif]-- /figure/div
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