Grève et manifestants

Pour faire un peu dans l'actu, ce qui me frappe en plus du grondement des mecs près à en découdre, et bloquant les points stratégiques des sources d'énergie [1], c'est la manière dont sont traitées ces manifs dans nos journaux.., alimentant la peur panique d'être à sec. C'est alors chacun pour soi et des gars prévoient déjà le pire. En même temps, je pense à des amis en ce moment même à l'autre bout du monde, loin de l'agitation et des soucis d'être à sec quelques jours par an. C'est une question d'adaptation, de recul nécessaire, pour sortir du flux ou y rentrer cette fois pour de bon...On peut plonger dans le grand bain ou bien rester chez soit, et en profiter pour plonger dans une war game à la StarCraft.

Non, ce que je ne comprends pas, ce sont les chiffres. Je vais finir par reconsidérer la version poch de compter les manifestants selon la police [2] comme aussi crédible que la méthode des agents spéciaux dotés d'outils techniquement supérieurs à ceux des organisations, qui font un travail de qualité, peu de doutes du coté renseignement, mais dont sont issues les données qui remontent petit à petit jusqu'en haut du ministère de l'intérieur, ou là, le nombre subit une dernière étrange opération, action d'un d'incompétent de type Peter. Du coté des manifestants, on peut pas dire que la méthode soit plus réaliste. On vit pas tous à Marseille. Bientôt ces polémiques n'existeront plus. Un homme espagnol (sociologue je crois ..) a mis au point un système de comptage ayant fait ses preuves à Madrid en se rapprochant de très près de la réalité du nombre d’individus défilant dans les rues. Rien de plus simple, il survole les manifs avec son ballon et prend des photos haute-résolution, et après il les compte. 

Voila une vid

La vidéo du mec qui devait faire ce job pour France Soir, désormais 3ème source d'information après "selon les organisateurs", "selon le ministère", il y aurait eu selon France-Soir si la météo ne s'en était pas mêlée empêchant le décollage du ballon. Ce sera pour une prochaine... demain peut-être, si le temps le veut bien. On est sûrement capable techniquement de mesurer avec une diabolique perfection le nombres d'individus porteurs de banderolles, si l'on envoyait des drônes, en utilisant les deniers public, habituellement réservés aux terrains de guerre, à bon escient. En même temps, peut-être qu'ils sont déjà là, les drônes. Mais ça ne change rien, le canal de retombée des chiffres finit au même ministère du hasard des chiffres et de la perte de bits d'information ...

Ce qu'il manque dans ces problèmes de comptage et dans bien d'autres, c'est un tiers de preuve ou de confiance (indépendant, libre et transparent, comme un bien commun qui use de la raison et des meilleurs idées de chacuns se regroupant en communauté d'experts technique, impliqués et animés d'une volonté commune de création dans le dit-domaine, réfléchir local) un outil qui donne la liberté à tous de l'améliorer, de le corriger... tous étant le plancton, utilisateur ou partie du grand tout, et contre-pouvoir si nécessaire - encore des principes qui sont appliqués dans le monde du logiciel libre avec des 1 et des 0, plus simple à priori... La raison doit reprendre ses droits ou son rôle, pour que l'on apprenne ensemble à recompter si l'on ne sait déjà plus, à imaginer des défilés joyeux et bon-enfant sans heurts, toujours plus nombreux à la  vue des chiffres flottants mais en progression, et ce tant que le gouvernement ne tombe dans l'escalade et l'affrontement. "Y a t-il un risque sérieux pour les français que notre cher président nomme Mr Hortefeux à la tête du prochain gouvernement ?... appuyé par Lagarde et autres experts économiste qui alimentent la peur par la menace des marchés risquant de dégrader la note de la France, qui emprunte sur les marchés chaque jour 1 milliard d'Euros. La grèce, demain la France risque t-elle ... ?" Des choses que l'on peut lire via les sms de spectateurs à la télé, ou sur les forums internet assiégés par la jeune droite animant la "chienlit".  Une autre possibilité, serait qu'il nomme Borlot et on finirait par s'entendre autour d'une bonne table accompagnés des vins les plus fins.

Ne cédez pas à la panique de vendre vos actions s'il vous en reste encore, et tant mieux si vous n'en avez pas. AA-, encore un calcul intéressé, pondu par des experts d'agence de notation, ayant leur propres logique, ambition, désir et règle éthique ou reste de valeurs. Un calcul fumeux pas le moins transparent du monde pour dire opaque comme l'est dans l'ensemble le logiciel propriétaire. Si cela pouvait être aussi simple que dans le monde du libre, on pourrait éviter de nombreux bugs, réduire voir annihiler les délires d'individus poussés par un égo destructeur ou qui ne compose pas assez pour des intérêts communs et justes. Au contraire, la tentation est grande d'user de son pouvoir pour dissimuler, diviser et retenir ou contrôler l'information, jouer avec la variable de la corruption et les autres ascenseurs, les peurs collectives, dirigé par le désir de persévérer dans son être grâce aux intérêts communs (les leurs) qui animent la vie et la survie de ceux qui dominent le haut de la pyramide. C'est tentant, et je le comprend d'autant plus si l'on développe certains pouvoirs. Dans la cathédrale du bazar, il existe une certaine hiérarchie (il faut bien prendre certaines décisions et trancher) mais dirigée par des hommes compétents et révocables à tout moment (loin d'être démesurément payés pour leur incompétences, comme il y en a tant puisqu'on leur en donne la possibilité) qui agissent à coeur et cerveau ouvert, pour des intérêts finaux qui les dépassent de loin. Mais qui répondent au besoin local et global du collectif ou du plancton, 'acteur principal, puisqu’au final le cycle fonctionnant parfaitement, c'est pour ainsi dire lui, le plancton, qui fait les normes et standards, ou les lois qui régissent le système, et les fait évoluer

Pour en revenir aux chiffres, même si  on s'en fout du nombre de gens dans la rue, on risque de générer une certaine confusion mentale chez nos concitoyens, qui veulent en découdre avec l'injustice, et une certaine idée de l'équité ou de l'égalité. Cela pourrait même générer de la schizophrénie, avant que le capitalisme, poussé à bout, ne l'engendre intrinsèquement   ... Gardons la raison.

Au mieux, on éteindra son poste de télé et on prendra un petit cours d’auto-défense intellectuelle sur http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/normand/cours1.htm [3] , avant de se remettre à lire la presse écrite. La presse nous bourre le mou. Il faut se défendre, décrypter, lire entre les lignes, à travers les lignes, multiplier les points de vue, analyser, ne pas se laisser rebutter par notre ignorance, la complexité, … Pour nos enfants, on les éduquera dans cette voie, celle de l’esprit critique. On leur apprendra l’indépendance d’esprit, le recul, le doute … tout ce qui pourra les aider à ne pas se faire manipuler, à ne pas se faire pourrir la tête. - fabou 

Vous pouvez rester sur poch (à vos risques) et rechercher les sujets toujours plus nombreux qui tournent autour de la défense intellectuelle ou de résistance de la plume ! Le moteur de recherche réserve de bonnes surprises (et parfois de la branlette intellectuelle) sur le doute, la raison de Spinoza, la domination le pouvoir et les expériences de Laborit et des analyses fumeuses d'idées et concepts et des moyens de s'asseoir pour oublier

Bon, je sais que tu sais que je sais que c'est du 2, 3 ou 4ème degré. Ceci dit il est vrai que le poch' a son incidence par coincidence sur nos dirigeants qui tremblent à l'idée qu'apparaissent une chronique satirique à leur égard. Toute injustice ne passe pas inaperçue et notre plume vengeresse est prête à faire couler l'encre de la dérision et du délire intégrale afin que justice soit rendue. Sue à l'hypocrisie et d'une manière générale à toutes ces façons d'être par trop humaine mais néanmoins détestables car vulgaires : vanité, utilitarisme, etc... - fabou 

J'ai confiance sur le devenir, peut-être parce que j'écoute Alpha Blondy au casque, ce qui explique aussi le ton politiki d'au dessus !

En hommage à un vieux billet de 3 ans dejà, car mieux vaut en rire !   

Commentaires

dim, 2010-10-17 08:47 — fabou

[11]

N'oublions pas nos membres inférieurs

Le nombre de manifestants est une statistique hautement politique : une sorte d'estimateur du suffrage universel sur une question de société sur laquelle s'affronte les grands courants chtoniens politiques, socles de notre Société. Les 2 parties sont intéressés de façon diamétralement opposée à la valeur de la mesure de cette statistique : les uns la souhaitent la plus élevée possible, les autres la plus basse. D'après ces perspectives opposées, les estimations communiquées par les 2 camps sont donc biaisés : sous-etimation pour le gouvernement, sur-estimation pour les syndicats. Si on fait l'hypohtèse d'un biais de même intensité pour les 2 camps, prendre la moyenne réduit alors le biais. Nait un nouvel estimateur à biais réduit. L'hypothèse ne peut être vérifiée d'où l'impossibilité de mettre en pratique cette méthode.

L'apparition d'un troisième partie peut permettre également d'affiner le résultat. Reste à déterminer la nature du biais qu'il introduit. Le troisième parti intéressé à obtenir la mesure la plus juste -s'il existe- sera celui qui introduira le moins de biais "politique" et donc fournira l'estimation la meilleure.

Comme les sondages, le nombre de manifestants est une statistique sensible, à travers laquelle on souhaite mettre en avant de façon quantitative, scientifique une idée politique qui s'en trouvera alors confortée. Les nombres ne semblent pas exister en dehors des hommes. Toute statistique subit la corruption de l'interprétation. Ce n'est qu'une arme de plus pour imposer son point de vue, point de vue qui sert l'intérêt immédiait de celui qui l'expose.

Sur la pénurie d'essence à venir : plutôt une bonne chose. Une journée sans voiture, ça serait le pied. Impossible d'aller travailler, prendre son batôn de pélerin et partir se promener.

N'oublions  pas nos membres inférieurs!

dim, 2010-10-17 18:49 — Full Moon

[12]

Salarié va...

Fabou,

c'est bien une remarque de salarié. Prendre son baton et aller se promener tout en étant payé ce jour là, c'est bien. Mais pour celui qui est seul et à son compte, c'est une journée morte et donc non rémunérée. Le baton est déjà moins sucré...

Même si dans l'absolue, une journée sans voiture, sans avion est plus qu'agréable.

Pourvu que ça dure pas...

lun, 2010-10-18 13:04 — fabou

[11]

délire SF de fin de commentaire

Bonjour Monsieur Moon,

effectivement j'ai pensé à ça quand j'ai écrit ce truc ... ce qui m'a fait hésiter car derrière une voiture sans essence, pour un salarié il y a souvent une journée sans travail et donc non rémunérée avec tout ce qui s'en suit. Puis je l'ai écrit car on n'a rien sans rien. C'est dur à dire mais dans une optique "décroissance", il faut sans doute consentir à ce qu'on désigne comme un sacrifice. Un changement dans la rupture, c'est ce genre d'événement auquel il faut faire face un jour où l'autre (suis toujours pas devin).

Ce qui me plait dans une journée sans bagnole ce n'est pas la perte de salaire qu'elle induit sans parler d'autres désagréments du type séance de piscine ratée, visite chez la dulcinée annulée etc... c'est le fait que d'un coup la réalité sans trouve modifiée de façon radicale. On enlève un élément structurant de notre perception. Les repères s'en trouvent ébranlés et c'est l'opportunité de penser l'alternative -juste penser ça ne fait pas de mal-. Bref, je suis un peu dangereux moi à poétiser le moindre truc.

De toute façon, tu sais bien que la bagnole n'a pas d'avenir. Il faudrait juste le voir comme un exercice. On aurait pas le choix donc autant y trouver quelque chose de roboratif.

L'espace physique se réduit jusqu'à être abolie par l'espace virtuelle, la toile... avec la bête tapie en son fond, qui attend son heure... délire SF de fin de commentaire.

 

lun, 2010-10-18 23:11 — borniol

[13]

jaguars ou barricades

J'aime bien l'idée de panne sèche, de la renaissance de la bagnole comme oeuvre d'art et mur d'affiche publicitaire

Je préfère voir des jaguars que des barricades. Est-ce une déclaration de guerre contre la bagnole ?

Peace and Love et Poch powa !

Ou si t'as pas d'amis, une chose est sûre, quand t'es jeune, après une grève d'email, t'es comme un geek du site Geek and poke [14] ! pour un peu, c'était encore poch

...me donne des idées S.F, surtout le truc des bagnoles

-- Topette

dim, 2010-11-07 17:08 — fabou

[11]

Crash

Dans le genre SF et Bagnole il y a l'étonnant roman "Crash!" de l'étonnant J.G Ballard dont l'enfance a été porté à l'écran par Speilberg : L'empire du Soleil [15].

Fut un temps ce genre de littérature m'entousiasmait, maintenant, je trouve cela un peu trop léger à mon goût devenu bien plus aride.

mer, 2010-10-20 13:05 — mithra

Continuer avec la défense intellectuelle sur ce sujet précis

Vous devez connaître déjà quelques uns des arguments développés mais cette façon de le faire est très très bonne je trouve; prendre son bâton de pèlerin et informer les gens en en faisant un "spectacle de rue" ...

Je leur tire mon chapeau.

J'aime bien la comparaison avec l'agriculture, l'argument choc à la portée de tous !

http://www.scoplepave.org/conf_incul_5.php [16]

jeu, 2010-10-21 09:22 — borniol

[13]

errorisme et dialectique

Je connaissais pas cette coopérative qui porte bien son nom. Merci pour le lien, c'est pas mal du tout, assez drôle, pas toujours très clair ... comme partout, mais bon ... En se balladant sur le site, on y trouve également dans les liens très utiles politiquement sur le langage, notmment celui d'art erroriste [17] 

 

 

Exrtait du site :

la définition du concept d'Errorisme qui nous vient d'Argentine

1.    L’Errorisme base son action sur l’idée que l’erreur est le principe ordonnateur de la réalité.

2.    L’Errorisme est une philosophie trompeuse, un rituel de la négation, une organisation désorganisée. Le quiproquo comme perfection, l’erreur comme réussite. 

3.    Le champ d’action de l’Errorisme embrasse toutes les pratiques qui tendent vers la libération de l’être humain et du langage. 

4.    Confusion et surprise - Humour noir et absurde sont les outils préférés des Erroristes.

5.    Les lapsus et les actes manqués sont un délice erroriste.

 

L’arTerrOriste : un art du caillou dans la chausure, un art du grain de sable.

L’arterrOriste : un art qui mord et qui fuit..

L’arterrOriste : un groupe de musique, un graffiti , un pochoir, une intervention......

L'arTerrOriste : un générateur d'erreurs.

Un projet marrant, la Camera Obscura à l'initiative d'un groupe d'artiste les polycéphales [17] (ça ne s'invente pas) qui utilise un générateur de discours politique ...

 

Comme ca à l'air d'être dans l'air du temps et que ca se recoupe avec d'autres billets sur le lapsus, le faux-sous-titrage, en bas de page du lien de mithra on retrouve :

Et dans un autre registre un "faux" savoureux,  sur le syndrome du larbin [18]...

dans la ligne du cultissime film situationniste de 1968 : 

"la dialectique peut-elle casser des briques"

à partir de la technique de détournement de sous-titre d'un film de karaté...

(un faux ? vraiment ?).

 

 

Mais le meilleur (qui a pas été encore recyclé, quoique) reste la classe américaine, les chips, la méga-chiasse de Peter, et l'histoire de Georges Abitbol