revolte touareg et journalistes arretés au Niger

Pour comprendre mieux les enjeux stratégiques, voici aussi quelques liens et articles :

• Uranium : les touarges en danger [15]:Source ( le monde solidaire)

• Bravo pour la France, Félicitation pour Areva, et dommage pour les Touaregs [16]Source : (Attac)
• Sans oublier la mine d'information que vous retrouverez sur le site de l'association Survie, qui publie de nombreux travaux sur les relations france-afrique et tous les dossiers noirs [17]qui existent, et entre autre décortique les 8 milliards d'aide publique au développement française : Source Survie http://survie-france.org/article.php3?id_article=1062 [18]

• Ibrahim Loutou : « nous allons conquérir l’indépendance économique » [19] : Source (Contreinfo)

-- Topette

Cet article d'un canard local (métropole) :

 

Mines d'uranium au Niger : un Touareg interpelle Areva

L'affaire récente des deux journalistes français enlevés au Niger puis libérés sous condition d'une rançon fait ressurgir l’intérêt porté à l'extraction de l'uranium par la France et Areva, implantée depuis quarante ans dans le nord du pays.

Ibrahim Amoumoune, né à Arlit, au Niger, est un réfugié politique touareg, installé en France provisoirement. Il ap­partient au Mouvement Natio­nal pour la Justice (MNJ) qui réclame la fin de la surexploi­tation clés richesses naturelles au Niger ainsi qu'une meilleure répartition des revenus des ressources énergétiques. En présence d'Annie Le Guévei, membre de l'ONG Targuinca et de Didier Anger, directeur du Crilan (Comité de réflexion, d'information et de lutte anti­nucléaire de Basse- Norman­die), M. Amoumoune a profité de son passage à Cherbourg pour dénoncer les conditions d'exploitation de la population nomade, la pollution de l'envi­ronnement, la propagation des maladies dues aux effets ra­dioactifs,

M. Anger veut mettre fin aux fausses idées qui, selon lui, se propagent partout en France: « La France n'est pas indépendante énergiquement contrairement à ce qu'on dit. L'électricité ne produit que 17 % de l'énergie en France. Et depuis 2001, il n'y a plus aucune mine d'uranium en France. Depuis les années soixante, notre uranium provient du Niger, et plus récemment du Canada, de l'Australie ». Il dénonce aussi le prix de l'uranium acheté par la France au Niger: « En 2006, Areva a acheté le kilo d'ura­nium pour 35 euros alors qu'il vaut 150 euros sur Ie marché mondial. Nous vou­lons donc un rétablissement de l'égalité des prix de l'ura­nium sur les cours mondiaux ».

Mme Le Guével est attristée de ia situation au Nord du Niger, pays le plus pauvre du monde. « La population là-bas est victime de ses ri­chesses. Ce sont des villages entiers qui sont obligés d'évacuer pour laisser la place aux multinationales et ça ne cesse de se dégrader. Cent vingt deux permis de construction pour la re­cherche d'uranium ont été déclarés en 2007 dans des conditions d'opacité totale ». Le peuple touareg est repoussé hors des limites par l'armée de Mamadou Tandja, président du Niger, Celui-ci est confronté au MNJ, constitué de Touaregs avec qui il refuse de négocier. Alors, les militaires ont l'ordre d'égorger les animaux qui appartiennent au peuple nomade, de tuer toute personne voulant approcher d'un puits, seule ressource hydraulique.

M, Amoumoune connaît bien la situation déplorable du pays et nie le fanatisme religieux du peuple nomade : « Le peuple touareg a une religion, ia li­berté. Tout Touareg n'est pas obligé de se soumettre à l'Is­lam et il est libre de prier quand II veut, les Arabes en sont même venus à nous ap­peler les Juifs du Sahara ».

Il défend son mouvement qu'il juge légitime, « Nous ne faisons que répondre aux injustices et voulons récupérer ce qu'on nous a volé. Le président Tandja nous compare à des bandits et des trafiquants alors que nous sommes incapables de commercialiser de la drogue vu le prix extrêmement élevé. Lui, en revanche, se permet de faire exécuter des vieil­lards, de chasser les autochtones de leur territoire voire de les emprisonner ».

Pour conclure, Ibrahim Amoumoune critique le groupe industriel énergétique : « MNJ reconnaît Areva, qui a qua­rante ans d'existence au Niger, à condition que la so­ciété revoie sa façon d'exploitation et reconnaisse tes autochtones. Pour le moment, Areva n'a jamais parti­cipé au développement local. L'hôpital et l'école qui ont été construits ne sont accessibles qu'aux ouvriers ou aux enfants d'ouvriers. En revanche, il finance le gouvernement nigérien, finance­ment qui sert dans l'effort de guerre du pays ».

Romain SAVARY – La Presse de la Manche – 31/01/2008

Ah comme j'aimerais qu'ils arrivent à faire payer à Areva (si ça profite aux touaregs, ce qui ne serait même pas certain) le prix de l'uranium 4 / 5 fois le prix actuel... EDF double ses tarifs (n'a pas besoin de ce prétexte pour le faire, en a pleins d'autres dans sa besace) , le mythe de l'indépendance énergétique qui s'écroule, la rente du nucléaire qui s'avère un viager foireux, ... le bon peuple qui se dit "on m'aurait menti ?" ... le bazar quoi ! :-)

 

 

L'argent de l'uranium ne remonte pas de niamey sous forme d'aide au développement,il est remonté recemment sous forme d'hélicopteres MI4 russes à 20 millions de dollars l'unité,détruits par les forces du MNJ après une semaine d'utilisation . Le génocide engagé par Niamey n'a pas l'air d'interroger les consciences ,les medias francais sont totalement silencieux sur le sujet . La liberté a un prix,les touareg en réalité livrent un combat qui est aussi le notre,celui des derniers hommes libres livrés au rouleau compresseur de la mondialisation et à la vindicte de regimes corrompus que nous continuons à soutenir...pour cause d'uranium !