Rares sont les virées parisiennes de poch sans leur lot de découvertes musicales ou autres. Une des dernières en date est venue d'un gars ayant créé le concept de "soirée de poche [5]" (et ouais ça ne s'invente pas), mais également de "concerts à emporter [6]". Vous retrouverez quelques réalisations de sa blogothèque (7 ans de tournage, et 450 concerts à emporter, et 40 soirées de poch...) plus loin dans ce billet. C'est en cliquant au hasard, que l'on est tombé sur Timber Timbre; Sur ce sombre songwriter, il écrit :
On pourrait en tartiner des pages, sur la moiteur des morceaux de Timber Timbre, sur ce son qui occupe l’espace, alourdit l’air, vient lécher les murs [...] Mais regardez surtout cet homme, Taylor Kirk. Cet homme qui a l’air de sortir tout droit du bar miteux et suintant d’où il tire ses histoires. Cet homme qui tient sa guitare haute, qui gigote comme s’il cherchait la sueur, qui minaude, joue ses chansons comme on séduit, avec hardiesse, sans même chercher à le cacher. Il fait durer les silences, il grimace lorsqu’il fait durer la fin d’un mot, fait trembler tout son corps pour accompagner la frénésie d’un vers. Lui et son incroyable groupe faisaient monter en nous des envies d’explosions, travaillaient leurs arrivées, et cette musique était une comme une femme fatale. Elle dansait devant nous, elle nous narguait, nous étourdissait, nous menait par le bout du nez. Nous nous souvenons qu’il faisait chaud ce soir-là. Nous ne savons plus s’il faisait effectivement chaud, où si ce salon n’était pas devenu bouillant sous l’effet de cette musique-là.
Je vous conseille vivement de regarder ce mini-concert tourné dans un appartement de poche, vous ne serez pas déçu... Une récompense à celui qui retrouve le poch, qui le poing levé apparaît de temps à autre au fond de la salle ! Un indice, il aime particulièrement cette version de black water
Ses chansons me font penser aux sonorités des Tindersticks ou encore aux ballades de Nick Cave. Bref, de superbes morceaux pour accompagner vos soirées moites. Un son rock épuré qui annonce le meilleur pour les albums à venir. Une star de poche est née, une de plus... Fêtons là comme il se doit !
Parmi les "concerts à emporter" de la blogothèque, on retrouve Beirut
Puis rien à voir, mais qui font écho d'une certaine manière avec le titre "black water", d'autres découvertes qu'il faut bien que je consigne quelque part : 2 films récompensés à Cannes l'année passée, bien noirs mais à ne louper sous aucun prétexte. L'un qui traite de la violence des temps modernes, et l'autre de désastres à venir sous forme de cantique crépusculaire pour vampires dandy
- A touch of Sin de Jia Zhang-ke :
photographie implacable du marasme social chinois, un film de sabre revu et corrigé à l'aune du capitalisme sauvage, un "Short Cuts" oriental parfumé à la dynamite
- Only lovers left alive de Jim Jarmush :
Entre retour aux sources romantiques du mythe et prospection d'un désastre contemporain en cours, le nouveau film de Jarmusch est une méditation cool sur la survie en milieu hostile, un traité zen écrit dans le velours de la nuit pour se déprendre du bruit et de la fureur d'un monde qui ne sait que fuir en avant - Le monde
Links:
[1] http://pochpower.org/audio/by/artist/timber_timbre
[2] http://pochpower.org/audio/by/title/back_water
[3] http://pochpower.org/audio/by/album/creep_on_creeping_on
[4] http://pochpower.org/audio/by/year/2011
[5] http://www.blogotheque.net/serie/soiree-de-poche/
[6] http://www.blogotheque.net/serie/concert-a-emporter/
[7] http://twitter.com/share
[8] http://pochpower.org/petits-cailloux/timber-timbre
[9] http://pochpower.org/user/login?destination=print/1156
[10] http://pochpower.org/user/register?destination=print/1156
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